citer : Dumarsais, le président Hénault, Mallebranche,
Mascaron et Massillon. L’avocat-général Talon a dit
de cette institution : « C’est un corps où tout le monde
obéit et où personne ne commande. » Les Oratoriens
furent supprimés en 1792 ; leur église servit pendant
la révolution aux assemblées du district et de la section
du quartier. — Une décision consulaire du 12 frimaire
an XI, ordonna l’établissement à Paris d’une
église consistoriale, et de deux églises de secours. Par la
même décision, l’édifice de Saint-Louis-du-Louvre fut
affecté au Consistoire, et ceux de Pentemont et Sainte-Marie-Saint-Antoine,
aux deux églises de secours. —
Plus tard, en 1811, les travaux de déblaiement de la
place du Carrousel ayant nécessité la démolition de
l’église Saint-Louis, une décision impériale du 3 février
de la même année a désigné l’église de l’Oratoire,
pour recevoir le consistoire protestant, mais provisoirement
seulement, en attendant qu’il ait été pris un
parti sur le temple qui leur sera accordé. — Les bâtiments
du couvent ont été successivement occupés par
la conservation générale des hypothèques, le conseil
impérial des prises maritimes, et par plusieurs sociétés
littéraires. On y a établi depuis les bureaux de la caisse
d’amortissement et de la caisse des dépôts et consignations.
Oratoire des Champs-Élysées (rue de l’).
Elle a été tracée vers 1787. On ne commença à élever des constructions dans cette voie publique, que vers 1812. Cette rue bordant un terrain qui appartenait aux pères de l’Oratoire, fut d’abord nommée rue Neuve-de-l’Oratoire. Depuis 1806, on l’appelle simplement rue de l’Oratoire. — Une décision ministérielle du 6 nivôse an XII, signée Chaptal, a fixé sa largeur à 10 m. 55 c. Les constructions riveraines ne sont pas soumises à retranchement. — Conduite d’eau depuis l’avenue jusqu’à la borne-fontaine.
Oratoire-du-Louvre (rue de l’).
Au XIIIe siècle, c’était la rue d’Osteriche. Le poète Guillot en parle ainsi :
« Droitement parmi Osteriche,
» Ving en la rue Saint-Honouré.
Cette rue se prolongeait alors jusqu’à la rivière. En 1630, elle est indiquée sous le nom de rue du Louvre. Peu de temps après elle fut appelée cul-de-sac de l’Oratoire. Elle devait cette dénomination aux prêtres de l’Oratoire, qui y avaient établi leur couvent. Lors de la formation de la place de l’Oratoire, elle fut convertie en rue. Une ordonnance royale, en date du 23 juillet 1828, a fixé la largeur de cette voie publique à 10 m. 20 c. Les constructions du côté des numéros impairs ne sont assujetties qu’à un faible redressement ; celles du côté opposé devront reculer de 3 m. 20 c. à 6 m. — Égout. — Conduite d’eau depuis la place jusqu’à la borne-fontaine. — Éclairage au gaz (compe Anglaise).
Orfèvres (quai des).
C’était encore au milieu du XVIe siècle un terrain en pente qui régnait le long de la rivière. Il aboutissait aux murs qui entouraient le Palais-de-Justice et son jardin. Le quai ne fut commencé qu’en 1580. Sauval nous apprend qu’en 1603 deux maçons entreprirent les travaux de ce quai pour 54 livres la toise. Il fut achevé en 1643. Son nom lui vient de la grande quantité d’orfèvres qui y construisirent des boutiques. — De la rue de la Barillerie à celle de Jérusalem, on voyait encore à la fin du XVIIIe siècle une rue qui, construite en 1623, prit d’abord le nom de rue Neuve, puis celui de Saint-Louis, enfin en 1793, le nom de rue Révolutionnaire. Des lettres-patentes à la date du 22 avril 1769 avaient ordonné ce qui suit : « Art. 21e. Les maisons qui sont rue Saint-Louis, du côté de la rivière jusqu’au quai des Orfèvres, seront démolies et supprimées, et lors de cette suppression, le quai des Orfèvres sera prolongé jusqu’au pont Saint-Michel, et garni de parapets et trottoirs. » — Ces dispositions ne furent point alors exécutées. — « Au camp de Tilsit, le 7 juillet 1807. — Napoléon, etc… Nous avons décrété et décrétons : Article 1er. Les maisons domaniales et autres qui couvrent le pont Saint-Michel, celles qui obstruent les abords du petit cours de la Seine, sur les rues Saint-Louis, du Hurepoix et de la Huchette, ainsi qu’en retour sur le Marché-Neuf, seront démolies. Art. 2e. Les démolitions commenceront par les maisons qui couvrent le pont Saint-Michel, le 1er septembre prochain, et pour les autres maisons désignées dans l’article ci-dessus, le 1er janvier 1808. Signé Napoléon.» — Une décision ministérielle du 31 août 1819, a fixé la moindre largeur du quai des Orfèvres à 13 m. 50 c. Les maisons nos 2, de 6 à 24, et de 30 à la fin, sont alignées. — Égout entre les rues de Jérusalem et Harlay. — Conduite d’eau depuis le Pont-Neuf jusqu’à la borne-fontaine. — Éclairage au gaz (compe Française).
Les propriétés de 20 à 30, et une partie de celle no 32, devront être démolies pour faciliter l’agrandissement du Palais-de-Justice.