Page:Lazare - Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments, 1844.djvu/514

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


nos 1, 1 bis, 3, 11, partie du no  27, 29, 31, 33, 35, partie du no  37, 41, 43 ; une partie des dépendances de la Pitié, 18 et 42, ne sont pas soumises à retranchement. — Conduite d’eau dans une grande partie.

La Communauté des Filles-de-la-Croix était située dans cette rue au no  11. Elle fut fondée en 1656 sur une partie du petit séjour d’Orléans. Ces religieuses s’occupaient de l’instruction des jeunes personnes de leur sexe. Supprimée en 1790, cette maison devint propriété nationale, et fut vendue le 28 thermidor an V.

Orme (rue de l’).

Commence à la rue de Sully, no  14 ; finit à la rue Saint-Antoine, nos 232 et 234. Le dernier impair est 9 ; le dernier pair, 14. Sa longueur est de 460 m. — 9e arrondissement, quartier de l’Arsenal.

1re Partie comprise entre la rue de Sully et la cour du Salpêtre. C’était dans le principe une avenue plantée d’ormes, qui servait de communication au petit arsenal : on l’avait nommée chaussée de l’Arsenal. Le côté droit de cette avenue longeait le jardin de l’Arsenal ; celui des Célestins limitait le côté opposé. Jusqu’en 1841, le sol de cette partie de rue appartint au domaine de l’État qui l’a cédé à la ville de Paris. En vertu d’une ordonnance royale du 21 septembre de la même année, cette partie de rue est devenue voie publique, et sa largeur est fixée à 12 m.

2e Partie comprise entre la cour du Salpêtre et la rue Saint-Antoine. — L’emplacement traversé par cette rue était composé d’une cour dite des Ormes, et d’un passage appelé des Fontaines de la Bastille. — Une ordonnance royale du 25 février 1829 porte : « Article 1er. Il sera ouvert sur le terrain appartenant à l’État, cour des Ormes, à l’Arsenal, dans la ville de Paris, une nouvelle rue, conformément au plan ci-annexé, et sous les conditions relatées dans la délibération du conseil municipal du 27 juin 1828, etc… » — La largeur de cette partie de rue est de 12 m. — Un arrêté préfectoral en date du 19 juin 1837, a prescrit la régularisation du numérotage.

Les constructions riveraines de la rue de l’Orme sont alignées, à l’exception des bâtiments situés sur le côté droit et dépendant de l’administration des salpêtres, dont le retranchement sera de 3 m. — Conduite d’eau entre la fontaine-marchande et les deux bornes fontaines.

Ormeaux (avenue des).

Commence à la place du Trône, finit à la rue de Montreuil, nos 88 et 88 bis. Le dernier impair est 5 ; le dernier pair, 6 bis. Sa longueur est de 152 m. — 8e arrondissement, quartier du Faubourg-Saint-Antoine.

Elle a été formée vers 1780 et doit sa dénomination à la nature des arbres dont elle est bordée. — Une décision ministérielle du 23 ventôse an X, signée Chaptal, a fixé la largeur de cette voie publique à 37 m. — Les constructions riveraines ne sont pas soumises à retranchement, à l’exception du bâtiment situé sur le côté des numéros pairs, à l’angle de la rue de Montreuil, qui devra reculer de 1 m. à 4 m. 50 c.

Ormeaux (rue des).

Commence à la place du Trône, finit à la rue de Montreuil, nos 78 et 80. Le dernier impair est 5 ; le dernier pair, 4. Sa longueur est de 134 m. — 8e arrondissement, quartier du Faubourg-Saint-Antoine.

Elle est indiquée sur le plan de Jaillot, mais sans dénomination. Verniquet la désigne sous le nom de ruelle des Ormeaux (voir l’article précédent). Une décision ministérielle en date du 26 juin 1809, signée Cretet, et une ordonnance royale du 6 mai 1827, ont fixé la largeur de cette rue à 8 m. — Les constructions du côté des numéros impairs, depuis la place du Trône jusque vis-à-vis de la rue du chemin de Lagny, devront reculer de 40 c. environ. Le surplus est soumis à un retranchement qui varie de 2 m. à 2 m. 30 c. ; les constructions du côté opposé devront reculer de 1 m. 20 c. à 2 m.

Ormes (quai des).

Commence au quai Saint-Paul et à la rue de l’Étoile, no  1, finit à la rue Geoffroy-l’Asnier, no  2, et au quai de la Grève. Le dernier numéro est 78. Sa longueur est de 265 m. — 9e arrondissement, de 2 à 21, quartier de l’Arsenal ; le surplus dépend du quartier de l’Hôtel-de-Ville.

Sous le règne du roi Jean, un grand nombre d’habitations avaient été construites près de la Seine, à partir de l’hôtel de Sens (renfermé depuis dans le palais de Charles V) jusqu’à la rue Geoffroy-l’Asnier. Cet emplacement se nommait alors quai ou port des Barrés. Charles V voulant embellir le chemin qui conduisait à son hôtel de Saint-Paul, le fit planter d’arbres. Cet embellissement fit changer la dénomination de ce quai, qu’on nomma, à partir de cette époque, quai des Ormetaux, puis des Ormes. En 1430, la première partie de ce quai avait pris le nom des Célestins ; la seconde, depuis la rue Saint-Paul jusqu’à celle de l’Étoile, fut nommée quai Saint-Paul ; la troisième, dont nous nous occupons ici, conserva sa dénomination primitive jusqu’au XVIe siècle, alors on la désigna sous le nom de Mofils et Monfils, par corruption du nom de la rue de l’Arche-Beaufils, maintenant de l’Étoile. En 1551, dit Sauval, la ville fit refaire le quai de l’Arche-Beaufils jusqu’à la rue Geoffroy-l’Asnier ; le tout revint à plus de 5,525 livres. Les prévôt des marchands et échevins demandèrent, en 1586, que ce quai servit au débâclage des bateaux. La place aux Veaux y fut transférée en 1646 ; elle y resta jusqu’en 1774. La partie du quai des Ormes, comprise entre les rues de l’Étoile et des Nonnains-d’Hyères, a été élargie en vertu des lettres-patentes du 22 avril 1769. — Une décision ministérielle du 5 vendémiaire an IX, signée L. Bonaparte, et une ordonnance royale du 12 juillet 1837, ont fixé la