des constructions, des trottoirs en pierre dure, dont
les dimensions seront déterminées par l’administration. »
— Ces dispositions furent en partie modifiées
par une autre ordonnance du 2 juin 1830, qui est ainsi
conçue : « Notre bonne ville de Paris est autorisée à
accepter les soumissions des 19 février et 9 avril 1830,
par lesquelles une compagnie de capitalistes a proposé
de se charger de tous les frais d’agrandissement et de
reconstruction du marché dit des Patriarches, situé
dans le quartier Saint-Marcel, et d’abandonner immédiatement
à la ville la propriété des terrains et des
constructions dudit marché, moyennant la concession
à son profit, pendant quatre-vingts ans, du produit de
la location des places, à raison de 30 c. par place. Il sera
passé, en conséquence, un traité définitif entre notre
bonne ville de Paris et ladite compagnie, sur les bases
ci-dessus mentionnées et autres clauses et conditions
exprimées tant dans les soumissions ci-dessus indiquées,
que dans les délibérations du conseil municipal du
22 mai 1829, et du 12 mars 1830. » — D’après cette autorisation,
le marché, immédiatement construit sous la
direction de M. Chatillon, architecte, a été inauguré le
1er juin 1831. Il se compose d’un seul corps de bâtiment
formant un carré long entièrement couvert et
orné d’une fontaine ; sa superficie est de 822 m. — Conformément
aux dispositions arrêtées par les ordonnances
royales précitées, trois rues de douze mètres de
largeur ont été ouvertes : la première commence à
la rue d’Orléans, et se termine à la rue de l’Épée-de-Bois ;
la seconde borde trois façades du marché (voyez
les deux articles suivants) ; enfin, la troisième qui comprend
une partie de l’ancien passage des Patriarches,
communique de la rue Mouffetard à la rue des Patriarches.
En vertu d’une décision ministérielle du 21 juin
1844, cette dernière rue doit prendre le nom de la rue
de l’Arbalète, à laquelle elle fait suite. La propriété située
sur le côté gauche, à l’encoignure de la rue Mouffetard,
sera supprimée pour l’exécution de l’alignement.
Patriarches (rue des).
Elle a été ouverte en 1830, sur l’emplacement de l’ancienne propriété dite du Patriarche, et en vertu des ordonnances royales des 20 septembre 1828 et 2 juin 1830 (voyez l’article précédent). Sa largeur est fixée à 12 m. Le nom qu’elle porte lui a été assigné par une décision ministérielle du 21 juin 1844. Les constructions de la partie comprise entre les rues d’Orléans et du Marché-des-Patriarches, sont soumises à un fort retranchement.
Patriarches (rue du Marché-des-).
L’ouverture de cette rue a été autorisée par les ordonnances royales des 20 septembre 1828 et 2 juin 1830. Sa largeur est fixée à 12 m. (voyez l’article du marché des Patriarches). Sa dénomination lui a été donnée conformément à une décision ministérielle du 21 juin 1844. Les constructions situées sur le côté droit en entrant par la rue des Patriarches, sont soumises à retranchement.
Paul (quai Saint-).
Sous le règne du roi Jean, c’était le quai ou Port des Barrés. Sous Charles V, on le nommait quai des Ormeteaux, quai des Ormes. Vers 1430, la partie de ce quai qui commence à la rue Saint-Paul et finit à celle de l’Étoile, fut désignée sous le nom de quai Saint-Paul, en raison de l’église placée sous l’invocation de saint Paul, et qui fut détruite au commencement de notre siècle. Vers le milieu de ce quai l’on voyait anciennement une tournelle et une porte ; cette dernière était appelée porte Barbelle ou Barbeel sur l’yaue, et terminait à l’est de Paris l’enceinte élevée par Philippe-Auguste. — Une décision ministérielle du 5 vendémiaire an IX, signée L. Bonaparte, et une ordonnance royale du 4 août 1838, ont fixé la largeur du quai Saint-Paul à 22 m. Les constructions riveraines sont soumises à un retranchement qui varie de 7 m. à 11 m. 30 c. — Égout.
Paul (rue des Prêtres-Saint-).
Dans la partie qui avoisinait le mur d’enceinte de Philippe-Auguste, cette voie publique était confondue avec la rue de Jouy, dont elle portait la dénomination. On l’appelait aussi rue de la Fausse-Poterne-Saint-Paul, parce qu’elle aboutissait à une fausse porte de la ville. Sa dénomination actuelle lui vient des prêtres de l’église Saint-Paul, qui habitèrent cette voie publique. — Une décision ministérielle du 8 prairial an VII, signée François de Neufchâteau, fixa la moindre largeur de cette rue à 7 m. En vertu d’une ordonnance royale du 6 mars 1828, cette largeur est portée à 10 m. Sur le côté des numéros pairs, une partie des dépendances du collège Charlemagne, et la maison qui forme l’encoignure de la rue Fourcy, ne sont pas soumises à retranchement. — Conduite d’eau.
Paul (rue Neuve-Saint-).
1re Partie comprise entre les rues du Petit-Musc