Page:Lazare - Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments, 1844.djvu/631

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


Projets qui se rattachent à la formation et à l’alignement de la place Saint-Sulpice.

1o D’après un plan dressé par Servandoni, la largeur de cette place était fixée à 120 m. sur 208 m. de longueur, et les constructions à élever devaient avoir des façades symétriques. On a seulement construit, d’après cette disposition, les bâtiments situés à l’encoignure de la rue des Canettes. La première pierre en fut posée le 2 octobre 1754. 2o Un plan adopté par le ministre de l’intérieur, L. Bonaparte, le 26 thermidor an VIII, indiquait de nouvelles dispositions qui consistaient à réduire les dimensions de la place et à terminer le côté opposé à l’église par une portion circulaire. — Un arrêté des consuls du 16 vendémiaire an XI prescrivit l’exécution de ce plan dans le délai de six années. « Au palais de Saint-Cloud, le 25 juin 1806. — Napoléon, etc… Nous avons décrété et décrétons ce qui suit : Article 1er. L’arrêté du gouvernement, du 16 vendémiaire an XI, portant adoption d’un plan y annexé pour la formation d’une place demi-circulaire en avant de l’église paroissiale de Saint-Sulpice de la ville de Paris, est rapporté. — Art. 2e. Il sera substitué au plan indiqué par l’article ci-dessus un nouveau plan donnant à la place une forme rectangulaire d’une exécution moins coûteuse, mais pourtant symétrique, et susceptible de s’allier avec les embellissements de l’art, etc. Signé, Napoléon. » Un plan fut approuvé par le ministre de l’intérieur Champagny, le 19 octobre 1806, en conformité de ce décret. 4o Un plan fut encore adopté par le ministre de l’intérieur, le 19 juillet 1808, qui maintint la forme rectangulaire, mais qui assigna une plus grande dimension à la place. 5o Une décision ministérielle du 20 décembre 1810 prescrivit les dispositions suivantes : 1o La place Saint-Sulpice sera portée jusqu’à la rue du Pot-de-Fer, et cette rue sera redressée et rendue parallèle au portail, par mesure de grande voirie, c’est-à-dire au fur et à mesure de la reconstruction des maisons ; 2o le système de décoration de la maison curiale construite au nord-est de cette place sera répété au sud-est, et la commune de Paris fera construire la nouvelle façade, sauf à revendre ensuite à son profit ces mêmes constructions avec le terrain ; 3o le surplus des bâtiments à construire au pourtour de la place Saint-Sulpice sera décoré à la volonté des propriétaires. — 6o Un décret du 24 février 1811 ordonna l’achèvement de cette place dans le courant de la même année. Les dispositions arrêtées en 1810 ont été confirmées par une décision ministérielle du 9 mai 1812. — Les constructions de 2 à 12 et celles qui dépendent du séminaire ne sont pas soumises à retranchement. — En 1838, la place Saint-Sulpice a été nivelée et plantée d’arbres. On construit en ce moment une fontaine monumentale d’après les dessins de M. Visconti, architecte. — Égout. — Éclairage au gaz (compe Française).

Sulpice (séminaire Saint-).

Situé sur la place du même nom. — 11e arrondissement, quartier du Luxembourg.

Nous avons dit à l’article précédent que les Sulpiciens furent supprimés en 1792. Rétablis en 1802, ils occupèrent la maison située à l’angle des rues de Vaugirard et du Pot-de-Fer, propriété qui appartenait autrefois aux Filles-de-l’Instruction-Chrétienne ou de la Très-Sainte-Vierge. « — Louis, etc… Nous avons ordonné et ordonnons ce qui suit : Article 1er. Il est fait abandon au séminaire diocésain de Paris, pour l’agrandissement de ce séminaire, du terrain libre ayant appartenu au séminaire de Saint-Sulpice, y formant un triangle qui se prolonge le long de la place Saint-Sulpice, de la rue Férou à celle du Pot-de-Fer ; ledit terrain placé entre les murs de clôture de l’ancien Petit Séminaire et les limites de la place Saint-Sulpice, etc. Donné au château des Tuileries, le 11 avril de l’an de grâce 1816, et de notre règne le 21e. Signé, Louis. » En 1820, on a commencé à construire, sur les dessins de M. Godde, architecte, un nouveau séminaire qui a été terminé dans ces dernières années par l’établissement d’une grille en fer qui entoure la façade principale de l’édifice. L’état a acquis en 1835 trois maisons situées dans l’impasse Férou, portant les nos 3, 5 et 7, pour servir d’emplacement à la construction d’une chapelle affectée au séminaire.

Surêne (rue de).

Commence à la place et à la rue de la Madeleine ; finit aux rues des Saussaies, no 18, et de la Ville-l’Évêque, no 25. Le dernier impair est 41 ; le dernier pair, 30. Sa longueur est de 350 m.1er arrondissement : les propriétés nos 7, 9 et 11, sont du quartier de la Place-Vendôme ; toutes les autres propriétés dépendent du quartier du Roule.

Elle a été alignée à la fin du siècle dernier, sur un chemin qui conduisait à Surêne. — Une décision ministérielle du 23 germinal an IX, signée Chaptal, et une ordonnance royale du 27 septembre 1836, ont fixé la largeur de cette voie publique à 10 m. Le numérotage de cette rue est irrégulier. Les propriétés nos 7 et 9 devront être supprimées en grande partie pour l’exécution de l’alignement du boulevart de Malesherbes. La propriété située entre les nos 13 et 21, la maison faisant l’encoignure droite de la rue d’Anjou, celle à la suite, les propriétés nos 27, 29, 33, 35, 37, 37 bis, 41, la maison située sur le côté droit à l’encoignure de la rue de la Madeleine, et celles nos 18 et 22, sont à l’alignement. — Égout entre la place et la rue d’Anjou. — Conduite d’eau entre cette rue et celle des Saussaies. — Éclairage au gaz (compe Anglaise).


Août 1844.
Séparateur