Page:Lazare - Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments, 1844.djvu/68

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deux actes notariés, d’indemniser les propriétaires de quatre maisons qu’il conviendroit d’acquérir et abattre pour l’ouverture des deux rues principales du marché, etc… Article 1er. Avons approuvé et autorisé, approuvons et autorisons le contrat de vente fait par les abbesse, prieure et religieuses de l’abbaye Saint-Antoine-des-Champs, au sieur Chomel-de-Cerville, le 27 avril 1776, etc. Art. 2. Les 4,330 toises réservées par le d. contrat de vente pour l’établissement du d. marché et la surface des cinq rues adjacentes, seront employées à leur destination conformément au plan que nous avons agréé et que nous avons fait attacher sous le contre-scel des présentes, pour être exécuté dans le cours de deux années du jour de l’enregistrement de nos présentes lettres ; voulons que le d. marché soit à l’avenir public de toutes les denrées et comestibles et la rue désignée, pour être appelée de Beauveau, le lieu de la vente du foin et de la paille pour le faubourg Saint-Antoine ; faisons défenses à toutes personnes de vendre ni étaler aucunes des denrées ci-dessus mentionnées, le long de la grande rue du Faubourg-Saint-Antoine, ni dans d’autres rues et places du dit faubourg, à peine de saisie et vente des d. denrées au profit de la d. communauté, n’entendant néanmoins comprendre dans la d. défense les ventes de comestibles en maison et boutique, qui continueront de se faire comme par le passé, etc… — Donné à Versailles, le 17e jour de février 1777. Signé Louis. » — On commença immédiatement, d’après les dessins de l’architecte Lenoir, la construction du marché et de la place. Les alignements des rues, aux abords de cet établissement, furent tracés sur le terrain le 24 décembre 1778. En vertu d’un arrêt du conseil, du 8 janvier 1780, le marché et la place qui l’entoure devaient être appelés marché et place du marché de l’abbaye Saint-Antoine. Les rues nouvelles étaient désignées sous les noms de rues d’Aligre, Beauveau, Cotte, Lenoir et Trouvée. Cet arrêt n’a pas été suivi en ce qui concerne les deux premières dénominations. Le nom de Beauveau, assigné aujourd’hui à ce marché, rappelle madame de Beauveau-Craon, abbesse de Saint-Antoine-des-Champs, en 1778. Le marché Beauveau a été concédé à la ville de Paris par décret impérial du 30 janvier 1811 (tit. v, art. xv).


Beauveau (place).

Située dans la rue du Faubourg-Saint-Honoré, entre les nos 84 et 94. Les numéros de cette place continuent ceux de la rue du Faubourg-Saint-Honoré. — 1er arrondissement, quartier du Roule.

Cette place, dont la forme est demi-circulaire, tire son nom de l’hôtel que M. le marquis de Beauveau y fit construire. — Les alignements arrêtés par le ministre de l’intérieur Benezech, le 28 messidor an V, et par une ordonnance royale du 27 septembre 1836, passent sur le nu des constructions actuelles de cette voie publique. – Égout, conduite d’eau. – Éclairage au gaz (compe Anglaise).


Beauveau (place du Marché-).

Commence à la rue d’Aligre ; finit à la rue Lenoir. Le dernier impair est 11 ; le dernier pair, 10. — 8e arrondissement, quartier des Quinze-Vingts.

Cette place a été formée en décembre 1778, sur les dépendances de l’abbaye Saint-Antoine-des-Champs. Les lettres-patentes d’autorisation datées de Versailles, le 17 février 1777, furent registrées au parlement le 27 août de la même année. — Une décision ministérielle du 17 brumaire an XII, signée Chaptal, a maintenu la dimension prescrite par les lettres-patentes précitées. — Conduite d’eau. (Voyez Beauveau, marché.)


Beauveau (rue).

Commence à la rue de Charenton, nos 111 et 111 bis ; finit à la place du Marché-Beauveau, nos 4 et 6. Le dernier impair est 7 ; le dernier pair, 12. Sa longueur est de 264 m. — 8e arrondissement, quartier des Quinze-Vingts.

Cette rue a été percée en décembre 1778, sur les dépendances de l’abbaye Saint-Antoine-des-Champs. Les lettres-patentes d’autorisation qui sont à la date du 17 février 1777 furent registrées au parlement le 27 août de la même année. Fixée à 42 pieds de largeur, cette voie publique ne fut cependant exécutée que sur une largeur de 11 m. 69 c. Cette largeur a été maintenue par une décision ministérielle du 17 brumaire an XII, signée Chaptal. — Conduite d’eau depuis la place du marché jusqu’à la borne-fontaine. (Voyez Beauveau, marché.)


Bellart (rue).

Commence à la rue Pérignon ; finit au chemin de ronde de la barrière de Sèvres. Pas de numéro. Le côté gauche est bordé par l’abattoir de Grenelle. Sa longueur est de 172 m. — 10e arrondissement, quartier des Invalides.

Autorisée par une décision ministérielle en date du 10 novembre 1817, cette rue n’est pas encore bordée de constructions particulières. Sa largeur a été fixée à 10 m. (voyez Barthélemy, rue). — Bellart (Nicolas-François) naquit à Paris, le 20 septembre 1761, et mourut le 8 juillet 1826. Il fut successivement procureur-général, membre de la chambre des députés et président du conseil-général du département de la Seine.


Bellechasse (place de).

Commence à la rue Saint-Dominique-Saint-Germain, nos 99 et 101 ; finit aux rues Las-Cases et Martignac, no 2. Le dernier impair est 5 ; pas de numéro pair. Sa longueur est de 130 m. — 10e arrondissement, quartier du Faubourg-Saint-Germain.

Cette place, dont la largeur est de 66 m, a été formée