les verbes quiescents פ״א, יֹאכֵל est la forme pausale, יֹאכַל la forme de contexte (§ 73 d). Dans la flexion du type זָקֵן l’état cst. est זְקַן (§ 96 B d)[1].
À la pénultième fermée tonique on a souvent ◌ַ pour ◌ֵ : כָּבֵד, כָּבַ֫דְתָּ ; קִטֵּל, קִטַּ֫לְתָּ, et semblablement au hifil הִקְטַ֫לְתָּ (pour *hiqṭilta, הִקְטֵ֫לְתָּ*). La finale pluriel fém. du futur ẹlnå devient souvent a̦lnå, à savoir : ẹlnå reste au hifil תַּקְטֵ֫לְנָה (afin de garder quelque chose de l’i caractéristique) ; ẹlnå reste généralement au piel, tandis qu’à l’hitpael on a généralement a̦lnå ; au nifal on a toujours a̦lnå, même en pause (donc comme dans les conjugaisons passives pual, hofal, et peut-être à l’analogie de ces conjugaisons) ; au qal des verbes פ״ו on a toujours a̦lnå : תֵּשַׁ֫בְנָה. À l’impératif on trouve seulement לֵ֫כְנָה † (malgré תֵּלַ֫כְנָה) et le piel לַמֵּ֫דְנָה (Stade, § 612). On trouve une fois la forme anormale e̦lnå : וַתְּהַלֶּלְנָה Éz 13, 19.
e La voyelle brève ◌ַ peut s’affaiblir soit en ◌ֶ, soit en ◌ִ (§ g). Ces deux degrés d’affaiblissement ne semblent pas affecter sensiblement la quantité.
Le premier degré d’affaiblissement de ◌ַ en ◌ֶ est fréquent[2]. Il se trouve :
- 1) dans le type segolé nominal מֶ֫לֶךְ (cf. מַלְכִּי) et verbal יֶ֫גֶל (apocopé de יַגְלֶה) où ◌ֶ tonique, pour ◌ַ, est dû à l’influence du ◌ֶ auxiliaire, § 96 A b.
- 2) probablement dans la plupart des formes me̦qṭål, me̦qṭelåh devant une non-gutturale, par exemple מֶרְכָּבָה « char », מֶמְשָׁלָה « domination »[3].
- 3) dans quelques cas isolés, dont le plus notable est יֶדְכֶם « votre main » de יָד, cst. יַד. (De même en araméen biblique on a יֶדְהֹם « leur main » Esd 5, 8).
f De plus, ◌ַ devient régulièrement ◌ֶ devant une gutturale suivie du qameṣ moyen ou du ḥaṭef qameṣ. Exemples : אַחִים mais אֶחָיו,
- ↑ Par contre ◌ֵ peut devenir ◌ַ֑, p. ex. הֵפֵר, הֵפַ֑ר (§ 32 c).
- ↑ Dans la prononciation babylonienne le a̦ est devenu ä (= e̦), § 6 d N.
- ↑ Devant une gutturale le ◌ֶ provient probablement de l’assimilation partielle d’un i primitif à la gutturale (§ 21 d), p. ex. dans מֶֽחֱזָה « fenêtre » (opposer מַֽחֲזָה « vision »).