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LE GROUPE. LA SYLLABE. LE MOT. LA PHRASE

bʷɪ:mʹpʹe:ʃ (buímpéis) « bas » ; bᴀᴜmbərnʹɩ (bambairne) « gros bonhomme » ; kainʹtʹəχ (cainn­teach) « causeur, sociable » ; kᴀᴜndᴇ̈: (conndae) « comté » ; lᴀ̃ᴜ̃ŋkɑ̃:n (lamhancán) « marcher à quatre pattes » ; α̃ŋgəl (ceangal) « lien ».

blᴀɪᵊmsəχ (bladhmsach) « flambée » ; αimʹʃɩrʹ (aimsir) « temps » ; aᴜnsə (ceannsa) « aimable » ; pʹinʹʃʲλn (pinsion) « pension ».

2º Les nasales + spirante sourde (f, ) ou h consti­tuent également des groupes stables :

lʹe:mʹfər (léimfear) « on sautera » ; lʹi:ᵊnfər (líonfar) « on remplira » ; anʹhi:m (aith­nighim) « je reconnais » (mais αhʹɩnʹɩ, cf. § 231 et 282) ; trɑ:nho:nə (tráthnóna) « soirée ».

3º Les groupes nasale + spirante sonore sont rares et ne se rencon­trent qu’après voyelle longue dans un mot composé comme : dʹi·ənvah (dian­mhaith) « extrême­ment bien » mais ɑnəvah (anamhaith, de ɑn et mah), comme fɔnəvər (fonnmhar) « désireux ». De même ʃαnəvʹαn (seanbhean) « vieille femme », en face de ʃαndɪnʹɩ (seanduine) « vieillard ».

§ 225. Groupes spirantes + occlu­sives : ‑χt- et ‑χt- sont usuels.

brᴜχtɪ:ᵊl (bruchtuíol) « vomir » ; krʹαχtɩmʹ (creach­taim) « je blesse » ; χtʹɩ (boichte), superl. de χt (bocht) « pauvre ».

§ 226. Groupes compre­nant une nasale, suivie de nasale ou liquide.

1º Nasale + nasale donne lieu au développe­ment d’une voyelle svara­bhaktique : imʹɩnʹi: (ou imʹⁱnʹi:), cf. §§ 247 et 244.

r () ou l () peuvent être précédés de la nasale homor­ganique n, , sans qu’une voyelle soit insérée il arrive même, particu­lière­ment entre n et r, que soit inséré un ton de glisse­ment d, dû au fait que le voile du palais est relevé avant que la position de la langue soit modifiée :

αinʹlʲᴜ: (aidhn­liughadh) « louvoyer sur place » ; ᴀᴜnlən (annlann) « assaison­ne­ment » ; kᴜ:nlɩgʹ (cúnlaigh) « ramasse, rapetisse ! » ; ᴀᴜnro: (annró) et aussi ᴀᴜnᵈro: « dévas­tation » ; sg̬ᴀᴜnrə et sg̬ᴀᴜnᵈrə (scannradh) « terreur ». J’ai pourtant noté sporadi­que­ment des