Aller au contenu

Page:Rabelais marty-laveaux 04.djvu/176

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
168
commentaire

Da iurandi. Ces souvenirs grammaticaux sont fréquents dans notre ancienne littérature :

Or me reſpons : da numeri
Vt ter, quater, da negandi
Vt non.

(Ancien théâtre françois, t. III, p. 39. Moralité nouuelle des enfans de maintenant)

Page 232, l. 3 : Bonnes gens, ie ne vous peulx veoyr. On lit aussi dans le Prologue du Quart liure, t. II, p. 253 : « Gens de bien, Dieu vous ſaulue & guard. Où eſtez vous ? Ie ne vous peuz veoir. » Voyez le Commentaire.

L. dernière : Et mourut l’an & iour que treſpaſſa.

Cy giſt Pernet le Franc Archier,
Qui cy mourut ſans deſmarcher
...........
Et mourut l’an qu’il treſpaſſa.

(Œuvres de Villon, p. 158 : Monologue du franc archier de Baignollet)

Page 234, l. 29 : Monſieur de l’Ours. Voyez ci-dessus p. 128, la note sur la p. 125.*

* Le pauure monſieur du pape. Cette addition de la particule nobiliaire est un artifice comique que Rabelais a employé plus d’une fois : « il… vous print monſieur de l’Ours » (t. I, p. 234) ; « de quel meſtier ſerons nous monſieur du roy icy ? » (ibid., p. 369). La Fontaine n’a garde de l’oublier et fait dire au renard dans sa seconde fable :

Et bon jour, Monſieur du Corbeau.

Geofroy Tory attribue aux « plaisanteurs » l’expression « Monsieur du Page. » Voyez ci-après, p. 168.

Page 235, l. 8 : Le paſſaige du pſaultier. — Voyez Psaumes, CXXXV, v. 20.

L. 20 : A reculorum. « À l’écart, en arrière. » — « Beneueniatis qui apportatis, qui nihil apportatis à reculorum, » dit Mathurin Cordier. (De corrupti ſermonis emendatione. Éd., de 1531, p. 433)

Page 237, l. 10 : Qu’on appelle de preſent la grand arbaleſte de Chantelle. Premières éditions : Qui eſt de preſent en la groſſe tour de Bourges.

Page 238, l. 9 : Print… campos. « Prit les champs, » prit un congé ; terme d’écolier.

L. 21 : Pictoribus atque poetis, &c.

Pictoribus atque poetis
Quidlibet audendi semper fuit æqua potestas.

(Horace, Art poétique, v. 9 et 10)