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creuses cannelées, tachetées sur la surface de marques brunes ; l’ombelle naît au sommet, composée de six à dix rayons, portant chacun, à leur extrémité, une ombelle partielle.

Lieu. Dans les jardins, où elle ne se mêle que trop souvent avec les herbages, les terreins ombragés & humides. La plante est annuelle.

Propriétés. Il est aisé de la distinguer du persil, du cerfeuil, &c. par la saveur semblable à celle de l’ail, quoique moins forte. Elle est nauséeuse, résolutive, calmante intérieurement ; c’est un caustique très-dangereux à l’extérieur.

Usages. On n’emploie que l’herbe ; on pourroit, dans le besoin, la substituer à la grande ciguë. Ses contrepoisons sont les mêmes. Elle est moins vénéneuse que les deux précédentes ; mais elle l’est encore beaucoup. Il faut préférer, pour remède, la grande ciguë. On a décrit les deux autres espèces, afin de les faire connoître, & de prévenir par-là les accidens funestes qu’elles occasionnent.


CIMENT. Pour ne pas morceler cet article, qui tient à beaucoup d’objets, voyez le mot Mortier ; il sera question, dans cet article, des différens cimens.


CINNÉRATION. (Voyez Écobuer)


CIOUTAT. Raisin. (Voyez Vigne)


CIRCÉE, Herbe aux Magiciennes, ou Herbe de Saint-Étienne, (Voyez Pl 10, page 352) M. Tournefort la place dans la neuvième section des herbes à fleurs de plusieurs pièces régulières & en rose, dont le calice devient un fruit sec, & il la désigne, d’après Bauhin, par cette phrase circæa solani folia dicta major. M, von Linné la nomme circæa lutetiana, & la classe dans la dyandrie monogynie.

Fleur, composée de deux pétales B, chaque pétale est en forme de cœur, attaché sur les bords du calice C, composé de deux feuilles, renfermant toutes les parties de la fleur avant son épanouissement, & persistant jusqu’à la maturité du fruit. La fleur n’a qu’un pistil & deux étamines, représentés dans la Figure C. Le pistil D’est placé au fond du calice, avec lequel il fait corps.

Fruit, capsule E, velue à deux loges, à deux valves, dans chacune desquelles est renfermée une semence F. La capsule est représentée en G, coupée transversalement, afin de faire voir la place qu’occupent les semences.

Feuilles, portées par des pétioles ; simples, presqu’en forme de cœur, pointues, dentées, presque égales en longueur à celles des pétioles.

Racines A, rameuses, traînantes.

Port. La tige s’élève à la hauteur d’un pied, droite, velue, quelquefois lisse, rameuse ; les feuilles sont opposées ; des fleurs purpurines clair, naissent au sommet des rameaux.

Lieu, les bois de l’Europe. Elle est vivace.

Propriétés, très-suspectes ; on la fait connoître, afin de prévenir contr’elle.


CIRCULATION DE LA SÈVE. (Voyez Sève)