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ajoute, lorsqu’elle est encore tiède, six ou sept bouteilles de vin blanc, et deux cuillerées à bouche de levure de bière ; on jette dans le tonneau six citrons coupés par tranches, et dont on a ôté les pépins. On peut aromatiser cette liqueur avec de la cannelle, de la muscade, des clous de girofle, etc. Quelques personnes y mettent, au lieu de sucre, du miel ou des raisins secs.

On laisse fermenter la liqueur pendant vingt-quatre heures, après quoi on la verse dans un tonneau qui a contenu du vin. Ce tonneau étant bien fermé est déposé dans une cave où on le laisse pendant trois ou quatre semaines ; le vin ayant alors fini son travail, on le soutire, et on le met dans des bouteilles dont les bouchons doivent être goudronnés.

Si le règne végétal offre des plantes dont les usages économiques soient d’une importance plus grande que ceux du bouleau, il n’en existe aucune qui puisse lui être comparée, par la multitude et la variété de ses usages. (Lasteyrie.)


BOUDOIR, (Pêche), longue perche de bois léger, sur le bout de laquelle on attache communément avec un seul clou deux ou trois pièces de cuir ou de vieux chapeau, coupées carrément, et qui débordent d’environ deux doigts l’épaisseur de la perche. Cet instrument sert à battre les herbiers et les crones pour en faire sortir le poisson, et le forcer à donner dans les filets. On nomme boulleurs les hommes qui battent l’eau avec le bouloir ; et cette opération, bouller ou brasser. (S.)


BOUQUIN. C’est ainsi que les chasseurs désignent le lièvre mâle ; et ils disent que le lièvre bouquine, quand il est en amour et poursuit une femelle. Voyez Lièvre. (S.)


BOUSARDS, (Vénerie), fientes ou fumées que le cerf jette dans les mois de mars, d’avril et de mai ; elles sont toutes liées ensemble et molles comme les bouses de vache. (S.)


BOUTEUX, (Pêche) V. Truble. (S.)


BOUTIS, (Vénerie.) Ce sont les trous que les sangliers font en fouillant et retournant la terre dans les bois. (S.)


BOUTOIR, (Vénerie,) bout du museau du sanglier. Le cochon a un groin et le sanglier un boutoir (S.)


BOUTONS, (Malade des animaux,) petites tumeurs qui s’élèvent à la peau, sur diverses parties du corps. Il en est d’éphémères, c’est-à-dire, qui disparoissent peu de temps après leur formation. (Voyez Ampoules, Échauboulures) D’autres sont plus graves dans le cheval ; ils viennent sur les lèvres, aux joues, aux jambes, et sont farcin eux. (Voyez Farcin.)

On voit à la peau des vaches ou des bœufs, sur-tout à celle des plus gras, des tumeurs grandes comme le pouce, répandues cà et là ; elles portent une petite ouverture dans le centre, et recèlent la larve ou ver d’une mouche nommée œstre. Les bœufs n’en sont ordinairement que peu ou point incommodés. On doit les ouvrir et en faire sortir les corps étrangers. (Voyez Maladies vermineuses.) Il y a aussi dans les vaches des tumeurs lymphatiques, beaucoup moins graves que le farcin du cheval, mais qui y ont quelque rapport.

Il vient dans leur bouche des boutons blancs qui s’ouvrent et fournissent une espèce de sérosité : c’est ce qu’on nomme aphthes (Voyez Allaitement.) Il faut les percer avec le bistouri, pour en évacuer l’humeur, faire, avec une seringue, dans la bouche, des injections composées d’eau vinaigrée et miellée