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Page:Voltaire - Œuvres complètes Garnier tome47.djvu/568

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CORRESPONDANCE.

en a trois autres qu’il doit remettre à Mme d’Argental ou à vous. Il n’en reste plus qu’une qu’on ne tardera pas à vous envoyer. Je ne savais pas que de ces cinq montres il y en eût une nommément pour M. de Thibouville. Je croyais que c’était une commission qu’il donnait pour une autre personne.

Il ne me reste qu’à vous parler de l’abbé, mon historien. Je lui ai écrit[1] ; je l’ai invité à venir chez moi : j’ignore s’il a reçu ma lettre.

Voilà tous les articles traités sommairement. Celui de la santé de Mme d’Argental est le plus intéressant.

Mme Denis et moi, nous nous mettons tous deux à l’ombre des ailes de nos anges.

Ne nous oubliez pas auprès de votre ami.

8422. — À M. DE BELLOY.
2 décembre.

Le vieux chantre des pays étrangers fait ses tendres compliments au chantre brillant des Français. C’est une belle époque pour la littérature qu’un simple fils d’Apollon succède à un prince du sang[2], et que celui qui célèbre si bien la gloire des Capets remplace un descendant de Hugues. Le vieux malade est enchanté d’avoir un tel confrère, cela seul est capable de le rajeunir ; le discours de réception achèvera de lui rendre la santé. Son très-humble obéissant serviteur :

Le vieux Malade de Ferney.
8423. — À CATHERINE II,
impératrice de russie.
À Ferney, 3 décembre.

Madame, voilà sans doute une belle action que les confédérés ont faite[3]. Je ne doute pas que le révérend père Ravaillac et le révérend père Poignardini n’aient été les confesseurs de ces messieurs, et qu’ils ne les aient munis du pain des forts, comme le dit le révérend père Strada, en parlant du bienheureux Balthasar Gérard, assassin du prince d’Orange. Du moins votre

  1. Lettre 8389.
  2. Voyez lettre 8345.
  3. Le 3 novembre 1771 ; voyez une note sur la lettre 8418.