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Journaux d’opérations
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  • 22 juillet 2024 à 00:46 Delebrilas discussion contributions a créé la page Page:Gasquet - Le Paradis retrouvé, 1911.djvu/47 (Page non corrigée : Page créée avec « <poem> Car les cimes, toujours, s’éveillent les premières… O grands pics, ô glaciers, bleus réservoirs du jour, Comme dansent sur vous de joyeuses lumières ! Que nous prédisez-vous, âmes riches d’amour ? Depuis qu’au pied des monts le monde peine et fume, Quand vers vous qu’il ignore il tend un bras lassé, On dirait que là-haut une forge s’allume… {{em|4}}Que forgez-vous dans l’air glacé ? </poem><br> {{bloc centré/o}} <poem> Qu... ») Balise : Non corrigée
  • 22 juillet 2024 à 00:44 Delebrilas discussion contributions a créé la page Page:Gasquet - Le Paradis retrouvé, 1911.djvu/46 (Page non corrigée : Page créée avec « <poem> C’est pourquoi, sans jamais que sa foi désespère, Penché sur ses calculs où fourmillent les lois, Le savant ignoré qui commande à la terre Peut se dire et se sait l’égal des plus grands rois. Il vit au centre obscur des routes qu’il nous ouvre, Tout un monde caché tâtonne sous son front, Il monte, il touche au but : brusque, le ciel se couvre… {{em|4}}Après lui, d’autres yeux verront. </poem><br> {{bloc centré/o}} <poem> D’aut... ») Balise : Non corrigée
  • 22 juillet 2024 à 00:40 Delebrilas discussion contributions a créé la page Page:Gasquet - Le Paradis retrouvé, 1911.djvu/45 (Page non corrigée : Page créée avec « <poem> Sur les quais de Venise, où foisonnent les voiles, Tintoret verse à boire aux ruffians de ses toiles, Et que dans Rome encor Virgile radieux Laisse pleurer son âme amoureuse des dieux. </poem><br> {{c|III}}<br>{{bloc centré/o}} <poem> Rien ne se perd, tout se recrée, Dans le creuset de l’univers Lorsqu’une strophe est inspirée Elle engendre de plus beaux vers. Dans tout cœur, pourvu qu’il soit ferme, La souffrance elle-même germe.... ») Balise : Non corrigée
  • 22 juillet 2024 à 00:25 Delebrilas discussion contributions a créé la page Page:Gasquet - Le Paradis retrouvé, 1911.djvu/44 (Page non corrigée : Page créée avec « <poem> En peinant ils chantent : « Nous sommes Le vieil Adam ressuscité. Plus de loi qui nous asservisse, Mais partout la même Justice Sur nos biens librement acquis : La terre entière est le domaine Où s’accroît la famille humaine Dans le Paradis reconquis. » </poem><br> {{c|III}}<br> <poem> Et tous ceux, Jours heureux, qui vous ensemencèrent, Tous les martyrs hués qui vous prophétisèrent, Invisibles sont là, Salente refleurit ; Jésus... ») Balise : Non corrigée
  • 22 juillet 2024 à 00:23 Delebrilas discussion contributions a créé la page Page:Gasquet - Le Paradis retrouvé, 1911.djvu/43 (Page non corrigée : Page créée avec « <poem> Par ses caresses enhardie, Devant la forge refroidie Elle pose le plat de fruits, Et tous deux, par la porte ouverte, Ils voient, au fond de l'ombre verte, Rêver la paix des grandes nuits. Dans cette paix les toits s'endorment Comme les arbres dans les bois, Car maintenant les villes dorment Sans peur des réveils d'autrefois. Demain la terre reposée S’éveillera dans la rosée ; L’Humanité partout debout, Sans souci d’un maigre sala...) Balise : Non corrigée
  • 22 juillet 2024 à 00:20 Delebrilas discussion contributions a créé la page Page:Gasquet - Le Paradis retrouvé, 1911.djvu/42 (Page non corrigée : Page créée avec « {{c|II}}<br> <poem> Les siècles passent… Si la tombe Réalise l'espoir des morts, Sur nos labours voici que tombe Un crépuscule sans remords. Adam a retrouvé son âme. Plus de glaive à la rouge flamme ! Partout il dresse ses chantiers, Et sur la face de la terre Pour maîtriser le vieux mystère Coulent sa vie et ses métiers. Dans l’atelier crépusculaire, Au milieu des outils fumants, Eve l’admire, et pour lui plaire Vient essuyer ses b... ») Balise : Non corrigée
  • 22 juillet 2024 à 00:18 Delebrilas discussion contributions a créé la page Page:Gasquet - Le Paradis retrouvé, 1911.djvu/41 (Page non corrigée : Page créée avec « <poem> Un jour, le cœur durci par le vent des naufrages, Nous avons deviné, derrière les orages, Une terre inconnue à l’horizon de l’eau, Et sur la vaste mer aux sourires sans nombre Nous avons vu surgir un continent dans l’ombre, {{Em|4}}Aux rayons d’un soleil nouveau. Et parfois, pris de peur^ de fatigue et de doute, Nous nous sommes couchés sur le bord de la route, Harassés, affamés et disant enfin : Non. Mais quelqu’un survenait, le... ») Balise : Non corrigée
  • 22 juillet 2024 à 00:17 Delebrilas discussion contributions a créé la page Page:Gasquet - Le Paradis retrouvé, 1911.djvu/40 (Page non corrigée : Page créée avec « <poem> Depuis que, grands enfants, ivres de poésie, Nous sommes descendus des plateaux de l’Asie, Bourdonnant au soleil le long des fleuves doux, Que poursuivent pour no us nos soldats et nos prêtres ? Que fuyons-nous soudain à la voix de nos maîtres, {{Em|4}}Emportant nos dieux avec nous ? Dormeurs mal éveillés que leur rêve épouvante, Nous cherchons à tâtons sur la terre mouvante Les marches de clarté par où descend le jour, Mais nous ne... ») Balise : Non corrigée
  • 22 juillet 2024 à 00:15 Delebrilas discussion contributions a créé la page Page:Gasquet - Le Paradis retrouvé, 1911.djvu/39 (Page non corrigée : Page créée avec « {{c|V<br>'''Rêvé devant les usines de Dlisseldorf'''}} {{Épigraphe|…venturo lætentur ut omnia sæclo.|Virgile.}}<br> <poem> Depuis, les reins rompus, que l’humanité marche. Ployant sous les drapeaux, titubante sous l'Arche, Que fuit-elle ? A la voix de quel maître haï, Cherche-t-elle son Père au delà des nuées ? Où dorment sans tombeau tant d’âmes remuées, {{Em|4}}Sans avoir vu leur Sinaï ? </poem> ») Balise : Non corrigée
  • 22 juillet 2024 à 00:08 Delebrilas discussion contributions a créé la page Page:Gasquet - Le Paradis retrouvé, 1911.djvu/38 (Page non corrigée : Page créée avec « <poem> Entrons, le travail sans salaire abonde, O frères pressés comme les épis, Faisons en chantant la moisson du monde Dans le Paradis partout reconquis. Ne le cherchez plus dans les vieilles Bibles, Venez, le travail est l'Ordre éternel. Aux portes d’azur plus d’Anges terribles ! Entrons labourer l'Éden fraternel. Ce siècle d’amour, ce siècle est le nôtre. Le monde sauvé sort de son sommeil. Entrez dans mon cœur, mon cœur est le v... ») Balise : Non corrigée
  • 22 juillet 2024 à 00:06 Delebrilas discussion contributions a créé la page Page:Gasquet - Le Paradis retrouvé, 1911.djvu/37 (Page non corrigée : Page créée avec « {{c|IV}}<br> <poem> Entrez dans mon cœur, mon cœur est le vôtre, Nous sommes les fils d’un même soleil, Dans mon cœur d’un jour s’exalte un Apôtre, Dans mon sang se lève un Adam vermeil. Cet Adam, qui coule à flots dans nos veines. En pleurant, partout, vers l'Ordre perdu Tendait au hasard ses mille mains vaines : Entrons en chantant dans l’Éden rendu. </poem> ») Balise : Non corrigée
  • 22 juillet 2024 à 00:04 Delebrilas discussion contributions a créé la page Page:Gasquet - Le Paradis retrouvé, 1911.djvu/36 (Page non corrigée : Page créée avec « <poem> Du labeur chatoyant tissant l’immense toile, Sous un bloc accroupi, penché sur un chaudron, Taillant, plantant, limant, dans l'odeur du goudron, Au parfum des fraisiers, à l'ombre de la voile, Partout, sur les chars bleus allant à la moisson Comme devant le four qui lui durcit les joues, Dans la rumeur des treuils, des brancards et des roues, Et sur l'échafaudage où siffle le maçon, Chaque homme, fil vivant du triomphe qu’il trame, Se...) Balise : Non corrigée
  • 22 juillet 2024 à 00:02 Delebrilas discussion contributions a créé la page Page:Gasquet - Le Paradis retrouvé, 1911.djvu/35 (Page non corrigée : Page créée avec « <poem> Déjà les sacs de blés ruissellent des échines Sur les grands tapis d’or des quais ensoleillés, Et les rouges brasiers, sous les mâts réveillés, Enveloppent d’encens l’autel noir des machines. Tout le ciel a lavé ses vitraux printaniers. L’adieu des trains répond au cri blanc des navires, Et dans les verts marchés pleins d’appels et de rires Les légumes gonflés débordent des paniers. Je m’en vais au hasard sous la lumière... ») Balise : Non corrigée
  • 22 juillet 2024 à 00:01 Delebrilas discussion contributions a créé la page Page:Gasquet - Le Paradis retrouvé, 1911.djvu/34 (Page non corrigée : Page créée avec « {{c|'''III<br>Éveil des hommes'''}}<br> <poem> Sur le monde endormi les souffles bleus reviennent.. La confuse pensée éparse dans la nuit S’amasse à l'orient où l’aube aimante luit… De leurs travaux d’hier les hommes se souviennent. Ils se lèvent… Le jour entre dans les taudis. Les premières lueurs se penchent aux fenêtres. Et partout le travail qui transforme les êtres Change la terre ingrate en actif paradis. </poem> ») Balise : Non corrigée
  • 20 juillet 2024 à 23:12 Delebrilas discussion contributions a créé la page Page:Gasquet - Le Paradis retrouvé, 1911.djvu/33 (Page non corrigée : Page créée avec « <poem> Cœur de son cœur, la Chair de l'homme le regarde… Craintive, elle sourit à sa raison hagarde. Elle est comme un miroir où tout le jardin luit. Et timide, elle fait le premier pas vers lui. Il a bondi. L'air l'éblouit. L’amour l’oppresse . Quelle est autour de lui cette blanche caresse ? Que lui veulent ces yeux à ses yeux inconnus ? Et parmi les rosiers qui brûlent ses flancs nus, Adam, les doigts tremblants d’avoir touché son rêv... ») Balise : Non corrigée
  • 20 juillet 2024 à 23:10 Delebrilas discussion contributions a créé la page Page:Gasquet - Le Paradis retrouvé, 1911.djvu/32 (Page non corrigée : Page créée avec « <poem> Il dort. Et les rochers, les monts bleus, les nuages, Abaissent, fait d’amour, d’astres et de feuillages, Un regard paternel sur leur fils endormi. La forêt le contemple et l'anime à demi, Car parfois un frisson créateur la traverse, Et le même frisson, sur Adam qu’elle berce, Vient à ses bras obscurs mêler un être ami. Et Dieu tire de lui son rêve qui frémit. Un être vague, ardent comme le vent qui rôde, S’assied au fond brumeux... ») Balise : Non corrigée
  • 20 juillet 2024 à 23:08 Delebrilas discussion contributions a créé la page Page:Gasquet - Le Paradis retrouvé, 1911.djvu/31 (Page non corrigée : Page créée avec « <poem> Comme un jour plus suave au ciel la nuit s’azure. Dans la paix qui descend sur toute la nature, A moitié consolé de la mort du soleil, Il se sent attendri par son premier sommeil. Et tombant, assoupi, contre la terre sombre, L’Aïeul , autour de lui , n’entend plus marcher l'ombre . Il dort. Dans la fraîcheur sereine des ruisseaux Traînent les lourds pollens qui font rêver les eaux. Tout est silencieux et pourtant tout soupire. Et comm...) Balise : Non corrigée
  • 20 juillet 2024 à 23:07 Delebrilas discussion contributions a créé la page Page:Gasquet - Le Paradis retrouvé, 1911.djvu/30 (Page non corrigée : Page créée avec « <poem> Et les yeux de la mer se ferment lentement. Le cœur ravi du Maître exulte au firmament, Car, des monts chevelus à la vive couleuvre, Tout l’aime. Et il satisfait contemple son œuvre. L’Homme seul, dans le chœur du merveilleux jardin, Ne participe pas aux cantiques d’Éden, Et déjà, sur les bords vacillants de l'abîme, Vers le jour disparu penchant son front sublime, Sent déferler le doute en face de la nuit, Et le croissant bleuit d... ») Balise : Non corrigée
  • 20 juillet 2024 à 23:04 Delebrilas discussion contributions a créé la page Page:Gasquet - Le Paradis retrouvé, 1911.djvu/29 (Page non corrigée : Page créée avec « {{c|'''II<br>Sommeil d'Adam'''}}<br> <poem> C’est au cœur d’un jardin prodigue où tout s’éveille. Une terre aux yeux frais que le jour émerveille. Un ciel vierge. Des bois touffus devant la mer… Rêvé-je ? Étais-je là ? Sous la lampe d’hiver Ai-je trop regardé quelque vieille gravure ? L’Éden monte du fond de ma mémoire obscure… De grands arbres fleuris et sous leurs lourds rameaux Dans l’herbe haute, autour d’Adam, des animaux... ») Balise : Non corrigée
  • 20 juillet 2024 à 23:02 Delebrilas discussion contributions a créé la page Page:Gasquet - Le Paradis retrouvé, 1911.djvu/28 (Page non corrigée : Page créée avec « <poem> C'est ton frère. Il dormait. Souffle sur ses prunelles Et montre-lui, parmi les jeunes libertés, Qu’au seuil laborieux de toutes les cités L’universel Travail tend ses mains fraternelles. Si Lazare a fendu la pierre du tombeau, Si Cæsar but le lait de la louve latine, Si Michel- Ange a peint la Chapelle Sixtine, Laisse dormir les morts, viens, mon rêve est plus beau. Partout l’Adam nouveau d’un Éden sans mystère, Partout un peuple... ») Balise : Non corrigée
  • 20 juillet 2024 à 23:00 Delebrilas discussion contributions a créé la page Page:Gasquet - Le Paradis retrouvé, 1911.djvu/27 (Page non corrigée : Page créée avec « {{c|'''I<br>Ouvre les yeux…'''}}<br> <poem> Ouvre les yeux. Ta joie est là qui te regarde. Le paradis, promis à l’humaine raison, Commence, humble et splendide, au seuil de ta maison. Ne crains rien du Malheur. Va, ton Ève te garde. Partout, au bord des mers qu'épouse le soleil, Dans le rêve peuplé des villes éclatantes, Dans les champs comme au fond des forges haletantes, Quelqu’un, les bras ouverts, t’attend à son réveil. </poem> ») Balise : Non corrigée
  • 20 juillet 2024 à 22:45 Delebrilas discussion contributions a créé la page Page:Gasquet - Le Paradis retrouvé, 1911.djvu/25 (Page non corrigée : Page créée avec « {{Épigraphe|…Possidete paratum vobis reguum a constitutione mundi.|{{sc|Matthieu}}, XXV, {{sc|34}}.}} ») Balise : Non corrigée
  • 20 juillet 2024 à 22:33 Delebrilas discussion contributions a créé la page Page:Gasquet - Le Paradis retrouvé, 1911.djvu/23 (Page non corrigée : Page créée avec « <br> {{c|⁂}} <poem> Nous montons… Le jour naît. Une aube sans souffrance Étanche les sueurs au vent bleu du matin. Là-haut, on rompt, là-haut, le pain de l'espérance. Quel voile se déchire au souffle du Destin ? Où montons-nous ? Quelle est cette forge sublime ? Sur quelle enclume d’or frappent ces forgerons ? Et tous m’ont répondu, d’une voix unanime : « Frère, nous le saurons quand nous arriverons. » </poem> ») Balise : Non corrigée
  • 20 juillet 2024 à 22:31 Delebrilas discussion contributions a créé la page Page:Gasquet - Le Paradis retrouvé, 1911.djvu/22 (Page non corrigée : Page créée avec « <poem> Mes pieds saignent, aux bras des autres je m’accroche, Mes reins plient sous le poids de quel cuisant fardeau ? Eux courent en chantant, leur triomphe est donc proche. Les suivrai-je ?… J’ai soif… Oh ! du vin ! un peu d’eau ! Mais leur foi maintenant, leur souffle me domine, Mon cœur multiplié halette avec leur cœur, Je réspire à l’étroit dans ma grêle poitrine… De l'air ! De l’air ! Du jour ! Du pain ! Des jours meilleurs... ») Balise : Non corrigée
  • 20 juillet 2024 à 22:29 Delebrilas discussion contributions a créé la page Page:Gasquet - Le Paradis retrouvé, 1911.djvu/21 (Page non corrigée : Page créée avec « <poem> En bas, on sent l’élan d’une énorme poussée… D'où viennent-ils ? mineurs que vomit leur enfer, Boueux, le front souillé, la manche retroussée, Grondant du bruit que font les peuples et la mer. Derrière ce flot noir, d’autres, d’autres arrivent, Nombreux comme le blé, pressés comme le sel, Et je les reconnais, ils sont l'âme plaintive, Les sanglotantes mains du Songe universel. {{c|⁂}} Savoir ! Je veux savoir où court leur... ») Balise : Non corrigée
  • 20 juillet 2024 à 22:27 Delebrilas discussion contributions a créé la page Page:Gasquet - Le Paradis retrouvé, 1911.djvu/20 (Page non corrigée : Page créée avec « <br> {{c|⁂}} <poem> Où vont-ils, où vont-ils, tous ces pas que j’ignore, Tous ces frères perdus que je voudrais aimer, Vers quel jour montent-ils, vers quelle humaine aurore, De quels sillons partis, rués vers quel sommet ? Ils montent dans la nuit, les voici, leurs poitrines Me frôlent, je devine en passant leurs métiers. Ils vont, l'âme brûlée aux baisers des machines. L'éclair des pics répond au fouet des charretiers. Les bouchers pu... ») Balise : Non corrigée
  • 20 juillet 2024 à 22:23 Delebrilas discussion contributions a créé la page Page:Gasquet - Le Paradis retrouvé, 1911.djvu/19 (Page non corrigée : Page créée avec « <poem> Fronts trempés de sueurs, rudes faces paisibles, Rudes consolateurs attachés à mes pas, Compagnons douloureux aux autres invisibles, Je vous parle… Pourquoi ne répondez-vous pas ? Voyez pourtant… Jamais si calme paysage Ne s’est ainsi couché devant vos yeux meurtris. Ce ciel a la beauté pensive d’un visage… Où m’a conduit ce vent ? Que me veut ce pays ? Une ville, à nos pieds, un port constellé fume.. Une écume de toits, u... ») Balise : Non corrigée
  • 20 juillet 2024 à 22:18 Delebrilas discussion contributions a créé la page Page:Gasquet - Le Paradis retrouvé, 1911.djvu/18 (Page non corrigée : Page créée avec « <poem> Quel nom vont te donner, en bas, dans la prairie, Ceux qui te voient venir sans te connaître encor, Universel chaos qui roules sur ma vie… Dois-je désespérer ? Prédis-tu l’âge d’or ? Devant nos pas, toujours, le Paradis recule. Depuis que nous marchons quand arriverons-nous ? Il m’a semblé, ce soir, voir dans le crépuscule Comme un immense Adam tombé sur les genoux. J’écoute. Le soupir de la plaine m’arrive. Bleu sanglot, c... ») Balise : Non corrigée
  • 20 juillet 2024 à 22:16 Delebrilas discussion contributions a créé la page Page:Gasquet - Le Paradis retrouvé, 1911.djvu/17 (Page non corrigée : Page créée avec « {{c|PRÉLUDE}} <poem> Dans les champs, tout le jour, au hasard de la route, J’ai marché, sans savoir où le vent me menait, Et maintenant, perdu sur ces rochers, j’écoute Ce que murmure au ciel la vaste nuit qui naît. Elle vient lentement, elle s’enfle, elle abonde Comme le doute au cœur des hommes de ce soir, Et sous elle, à mes pieds, va s’enfoncer le monde Comme sombre un vaisseau sans s’en apercevoir. </poem> ») Balise : Non corrigée
  • 27 septembre 2023 à 23:34 Delebrilas discussion contributions a créé la page Page:Gasquet - Le Bûcher secret, 1921.djvu/188 (Page non corrigée : Page créée avec « <poem> A quoi bon travailler ?… Le doute Est, dit l'autre, un mol oreiller… Un roulier passe sur ma route, Encore tout ensommeillé. « A quoi bon travailler ? Ta vie, Brave ouvrier, touche à sa fin… » Et me regardant, plein d'envie, L'homme m'a répondu : « J'ai faim. » </poem> ») Balise : Non corrigée
  • 27 septembre 2023 à 23:32 Delebrilas discussion contributions a créé la page Page:Gasquet - Le Bûcher secret, 1921.djvu/187 (Page non corrigée : Page créée avec « <br> <br> <poem> Du soleil pâle sur ma porte, Le ciel brumeux, un peu de mer Que le vent plus salin m'apporte, C'est le premier matin d'hiver. Ma terrasse encore mouillée Tristement regarde les prés Et sur mon âme dépouillée Tombe l'ombre de mon cyprès. </poem> ») Balise : Non corrigée
  • 27 septembre 2023 à 23:30 Delebrilas discussion contributions a créé la page Page:Gasquet - Le Bûcher secret, 1921.djvu/182 (Page non corrigée : Page créée avec « <br> <br> <center>X</center> <br> <poem> Non. Non. Tous ces vains mots, ce sombre paysage Ne flottent qu'un moment au bord de mon lit bas. Que le néant est beau quand il prend ton visage, Que la mort me fascine entre tes jeunes bras ! Je t'aime d'un amour angoissé de mystère. Tous ces mots que je cherche afin de t'attendrir Ne sont que le soupir de cette vieille terre Au devant du rayon qui doit la rajeunir. D'où viens-tu, tout trempé des larmes de...) Balise : Non corrigée
  • 27 septembre 2023 à 23:26 Delebrilas discussion contributions a créé la page Page:Gasquet - Le Bûcher secret, 1921.djvu/180 (Page non corrigée : Page créée avec « <br> <br> <center>XI</center> <br> <poem> Le soleil sur la plaine rase S'est couché comme un moissonneur… Au fond perdu de mon extase Que me veux-tu, mon pauvre cœur ? Le ciel est noir. La terre est morte. Sur ma face traîne un linceul, Et mon vieux puits devant ma porte Seul me regarde, triste et seul. L'Amour se mêle à la colère. Quel Incendie est donc venu ? Il ne reste plus rien sur l'aire. :::Mon cœur est nu. </poem> ») Balise : Non corrigée
  • 27 septembre 2023 à 23:24 Delebrilas discussion contributions a créé la page Page:Gasquet - Le Bûcher secret, 1921.djvu/178 (Page non corrigée : Page créée avec « <br> <br> <center>VIII</center> <br> <poem> Je mourrai… Mais je veux dans la flambée ultime Du bûcher de mon corps qui s'écroule, épuiser Tout ce qui reste en moi de jeunesse et de crime… Taris toute ma sève en un dernier baiser. Là-bas, au pied des monts, sur la ville embrumée, Comme au fond de mon sang, tout flambe… Suis-je mort ? Le monde brûle en moi, tout n'est plus que fumée. Le soleil de mes jours descend sur le vieux port. Le soleil de ma... ») Balise : Non corrigée
  • 27 septembre 2023 à 23:21 Delebrilas discussion contributions a créé la page Page:Gasquet - Le Bûcher secret, 1921.djvu/177 (Page non corrigée : Page créée avec « <br> <br> <center>VII</center> <br> <poem> Ah ! toi, viens… Dans tes yeux pleins d'ombre Le bonheur même met des pleurs. Ton amour a la splendeur sombre Des plus émouvantes douleurs. </poem> ») Balise : Non corrigée
  • 27 septembre 2023 à 23:19 Delebrilas discussion contributions a créé la page Page:Gasquet - Le Bûcher secret, 1921.djvu/175 (Page non corrigée : Page créée avec « <br> <br> <center>VI</center> <br> <poem> Quand mon front blanchira, quand l'été de ma force S'enfoncera pensif entre tes jeunes bras, Quand mon arbre frappé dans sa dernière écorce Se roidira, glacé, sur la neige des draps, Toi, printemps qui me fuis et m'appelles, eau brune, Chair cruelle, néant de mes sens, amour noir, Pourras-tu te pencher sur mon cœur sans rancune Et regarder mes yeux sans crainte de t'y voir ? Tu crains… Oublions-nous, laisse-...) Balise : Non corrigée
  • 27 septembre 2023 à 15:33 Delebrilas discussion contributions a créé la page Page:Gasquet - Le Bûcher secret, 1921.djvu/174 (Page non corrigée : Page créée avec « <br> <br> <center>V</center> <br> <poem> Une caresse dans la nuit, Un frisson blême du vertige, C'est toi, mon cœur… La lune afflige Les mers, là-bas, de mon ennui. La terre penche vers son ombre. Joignons nos mains, sous tes cheveux. Que le vent de ton destin sombre Tarisse mes faibles aveux. Nous nous sommes connus, mon rêve, Lorsque ma chair ne rêvait plus… La lune du néant se lève Au bord de mes jours révolus. </poem> ») Balise : Non corrigée
  • 27 septembre 2023 à 15:26 Delebrilas discussion contributions a créé la page Page:Gasquet - Le Bûcher secret, 1921.djvu/173 (Page non corrigée : Page créée avec « <br> <br> <center>IV</center> <br> <poem> Non, ce n'est pas Tristan, ce n'est pas Roméo… Tous les fatals serments ne m'ont pas eu pour prêtre, Mais sous tes grands cheveux, mon fin, mon brun sanglot, J'ai connu le néant dans le vertige d'être. Tes pleurs silencieux me tombent sur le cœur. A quels pâles enfers t'ai-je donc arrachée, Ève noire, qui viens, lorsque le monde meurt, Pleurer sur mes désirs, au bord de moi penchée ? </poem> ») Balise : Non corrigée
  • 27 septembre 2023 à 15:22 Delebrilas discussion contributions a créé la page Page:Gasquet - Le Bûcher secret, 1921.djvu/172 (Page non corrigée : Page créée avec « <br> <br> <center>III</center> <br> <poem> Du fond de quel remords montes-tu, cher visage ? Quel impuissant Eros dévore tes yeux clos ? Dans tes cheveux défaits s'endort un pâle orage. A mes baisers pourquoi répondent tes sanglots ? Au Désir est-il vrai que la douleur réponde ? Fait de morne tendresse et d'amère pitié L'amour, que tu m'apprends, est le tourment du monde… Dans tes bras je me vois déjà mort à moitié. </poem> ») Balise : Non corrigée
  • 27 septembre 2023 à 15:20 Delebrilas discussion contributions a créé la page Page:Gasquet - Le Bûcher secret, 1921.djvu/171 (Page non corrigée : Page créée avec « <poem> « Mais au bord de la couche basse Où s'agenouille un ange brun, Toute ma voix, écoute, passe ::::Dans mon parfum… » </poem> ») Balise : Non corrigée
  • 27 septembre 2023 à 15:19 Delebrilas discussion contributions a créé la page Page:Gasquet - Le Bûcher secret, 1921.djvu/170 (Page non corrigée : Page créée avec « <br> <br> <center>II</center> <br> <poem> « Pendant que bas, tout bas, mon âme, Je parlerai, comme tu veux, Défaille sous la sombre flamme ::::De mes cheveux. « A ton grand cœur laisse-moi, laisse J'ai peur, avec mon noir printemps, D'apporter la chaude faiblesse ::::De mes vingt ans. « Silence… Ami crépusculaire, J'étoufferai mon sanglot vrai, Et tout entière, pour te plaire, ::::Je me tairai, </poem> ») Balise : Non corrigée
  • 27 septembre 2023 à 15:16 Delebrilas discussion contributions a créé la page Page:Gasquet - Le Bûcher secret, 1921.djvu/169 (Page non corrigée : Page créée avec « <br> <br> <center>I</center> <br> <poem> La nuit tombe, un ciel rose épouse la colline. Un vieil amandier mort se ranime au couchant Et moi, sur mon vieux cœur puisque l'amour décline, Je laisse aller ma vie à l'horizon penchant. Il fait triste… Une lune inquiète s'enlace Au cou de mes cyprès qui ne la sentent pas. C'est encor un jour vain, un de mes jours, qui passe. Je t'entends dans mon ombre, ô ma mort… Parle bas. </poem> ») Balise : Non corrigée
  • 27 septembre 2023 à 14:53 Delebrilas discussion contributions a créé la page Page:Gasquet - Le Bûcher secret, 1921.djvu/166 (Page non corrigée : Page créée avec « <poem> Ah ! si tu veux le voir éclater dans sa force, S'abattre et s'échapper de mes bras haletants… Frappe d'un coup l'arbre miné sous son écorce, Ivre de moi, fuis-moi, ô mon dernier printemps. </poem> ») Balise : Non corrigée
  • 27 septembre 2023 à 14:51 Delebrilas discussion contributions a créé la page Page:Gasquet - Le Bûcher secret, 1921.djvu/165 (Page non corrigée : Page créée avec « <poem> J'étais grand, j'étais fort, quand je voyais l'aurore Accourir dans mes bras, chaque jour… Elle fuit. C'est toi, ce sont tes yeux !… Vivrais-je une heure encore, Avant de m'enfoncer dans l'hivernale nuit ? Je suis comme ce port que sa gloire abandonne. Mais toi, ne veux-tu pas, plus tendre que la mer, A mon front de tes bras me faire une couronne, Pour me voiler l'horreur de ce premier hiver ? Au fond de tes cheveux, dans ton âme conquise, Co...) Balise : Non corrigée
  • 27 septembre 2023 à 14:44 Delebrilas discussion contributions a créé la page Page:Gasquet - Le Bûcher secret, 1921.djvu/164 (Page non corrigée : Page créée avec « <br> <br> <poem> Dis-moi cruellement, s'il le faut, mais dis-moi Avec tout ce printemps trop sombre qui t'énerve Ce que ton jeune sang, riche d'amour, conserve D'inquiète raison encore, sous sa foi. De tes chers yeux, ouverts brusquement sur le monde, Les regards trop fervents, de moi seul ont-ils peur ? Antigone, prends-moi dans ta robe profonde. La vieillesse d'OEdipe est déjà sur mon cœur. L'amour n'est que le nom d'une amitié plus belle. Face de...) Balise : Non corrigée
  • 27 septembre 2023 à 14:39 Delebrilas discussion contributions a créé la page Page:Gasquet - Le Bûcher secret, 1921.djvu/163 (Page non corrigée : Page créée avec « <poem> Presqu'amer un lyrisme abandonné circule Contre la haute toile où Bethsabé sourit… Et déjà, par delà ce grave crépuscule, Les grands yeux épousés se détournent d'Uri. </poem> ») Balise : Non corrigée
  • 27 septembre 2023 à 11:59 Delebrilas discussion contributions a créé la page Page:Gasquet - Le Bûcher secret, 1921.djvu/162 (Page non corrigée : Page créée avec « <br> <br> <poem> Dans l'atelier, ouvert à la splendeur marine, Ils feuillettent Descarte, ils lisent, et les mots, Hors du monde scruté que l'esprit imagine, Courent avec le vent, brillent avec les flots. Le soir pensif de mai transfigure la ville, La mer voilée attend, belle comme un départ, Et dans la même ivresse émouvante et tranquille Aiment-ils leur pensée, adorent-ils leur art ? Le soleil qui là-bas pathétise les cimes Prolonge ses rayons dan...) Balise : Non corrigée
  • 27 septembre 2023 à 11:57 Delebrilas discussion contributions a créé la page Page:Gasquet - Le Bûcher secret, 1921.djvu/161 (Page non corrigée : Page créée avec « <br> <br> <poem> Mon Amour triste et pur, mon Amour sans espoir, Car il n'est pas nourri des choses de la terre, Est venu, loin de tous, dans mon âme s'asseoir Et m'a, d'un doigt rêveur, fait signe de me taire. Toute la forêt vague autour de nous rêvait, Les arbres, crépuscule embaumé de lumière, S'entr'ouvraient, et le jour, des fleurs à son chevet, Sur la mousse couché, dormait dans la clairière. Le jour et ma douleur achevaient de mourir… Mais lu...) Balise : Non corrigée
  • 27 septembre 2023 à 11:39 Delebrilas discussion contributions a créé la page Page:Gasquet - Le Bûcher secret, 1921.djvu/160 (Page non corrigée : Page créée avec « <br> <br> <poem> Le vieux soleil découronné Dans les étangs mourants s'enfonce. Germe, mon cœur abandonné, Sous la pierraille et sous la ronce. La lune bleue à l'horizon Sur le bois hivernal se lève Germe et monte, froide raison, Sur l'hiver triste de mon rêve. </poem> ») Balise : Non corrigée
  • 27 septembre 2023 à 11:38 Delebrilas discussion contributions a créé la page Page:Gasquet - Le Bûcher secret, 1921.djvu/159 (Page non corrigée : Page créée avec « <poem> Des racines… Je suis l'encens pulpeux des roses. La souffrance et l'amour sont la forme des choses… Je veux te confier quelque plaintive loi Que j'ignore… Je t'aime… Orphée… Eveille-moi. » « Ah ! que ton corps divin renaisse et resplendisse, Criai-je. » Et contre moi je pressais Eurydice… Mais quand je m'éveillais, entre mes bras émus, La nuit, la pâle nuit, ne le regardait plus. </poem> ») Balise : Non corrigée
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