« Les Amours (1553)/Poème 142 » : différence entre les versions

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Un voile oscur par l'horizon espars
Troubloit le ciel d'une humeur survenue,
Et l'aer crevé d'une gresle menue
Frapoit à bonds les chams de toutes pars:


Desjà Vulcan les bras de ses souldars
Hâtoit dépit à leur forge conue,
Et Juppiter dans le creus d'une nue
Armoit sa main de l'éclair de ses dars:


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Quand ma Nymfette en simple verdugade
Cueillant des fleurs, des rais de son oeillade
Essuia l'aer grelleus & pluvieus:

Des vens sortis remprisonna les tropes,
Et ralenta les marteaus des Cyclopes,
Et de Jupin rasserena les yeus.
</poem>


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Version du 10 août 2018 à 12:48


Les amours de P. de Ronsard Vandomois, nouvellement augmentées par lui, & commentées par Marc Antoine de Muret. Plus quelques odes de l'auteur, non encor imprimées
chez la veuve Maurice de la Porte (p. 165-166).

Un voile oscur par l'horizon espars
Troubloit le ciel d'une humeur survenue,
Et l'aer crevé d'une gresle menue
Frapoit à bonds les chams de toutes pars:

Desjà Vulcan les bras de ses souldars
Hâtoit dépit à leur forge conue,
Et Juppiter dans le creus d'une nue
Armoit sa main de l'éclair de ses dars:

Quand ma Nymfette en simple verdugade
Cueillant des fleurs, des rais de son oeillade
Essuia l'aer grelleus & pluvieus:

Des vens sortis remprisonna les tropes,
Et ralenta les marteaus des Cyclopes,
Et de Jupin rasserena les yeus.