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« Les Amours (1553)/Poème 209 » : différence entre les versions

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{{TitrePoeme2|[[Les Amours (1553)]]|[[Auteur:Pierre de Ronsard|Pierre de Ronsard]]|Je suis, je suis plus aise que les Dieus}}
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Dernière version du 13 août 2018 à 08:24


Les amours de P. de Ronsard Vandomois, nouvellement augmentées par lui, & commentées par Marc Antoine de Muret. Plus quelques odes de l'auteur, non encor imprimées
chez la veuve Maurice de la Porte (p. 234).

Je suis, je suis plus aise que les Dieus,
Quand maugré toi tu me baises, Maitresse :
De ton baiser la douceur larronnesse
Tout éperdu m'envole jusque aus cieus.

Quant est de moi j'estime beaucoup mieus
Ton seul baiser, que si quelque Déesse,
En cent façons, doucement tenteresse,
M'acoloit nu d'un bras delicieus.

Il est bien vrai que tu as de coutume,
D'entremeller tes baisers d'amertume,
Les donnant cours. Mais quoy ? je ne pourrois

Vivre autrement, car mon ame, qui touche
Tant de beautés, s'enfuiroit par ma bouche,
Et de trop d'aise en ton sein je mourrois.