« Page:Walpole - Le chateau d'Otrante, partie 1, trad Eidous, 1767.djvu/81 » : différence entre les versions

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politeſſe pour lui dire que vous aimez mieux être Religieuſe. Je ne crains point que cela arrive, lui dit Mathilde : tu ſais combien de partis il a rejetté… Et vous l’en remerciez, Madame, comme une fille obéiſſante & ſoumiſe, n’eſt-ce pas ?… Mais venez ici, Madame ; ſuppoſons pour un moment que demain matin il vous faſſe appeler dans la grande Salle du Conſeil, & que là vous trouviez à ſa droite un jeune Prince aimable, avec de grands yeux noirs, un front blanc & uni, des cheveux friſés & noirs comme du jais, en un mot, Madame, un jeune héros parfaitement reſſemblant au portrait du bon Alphonſe qui eſt dans la galerie, & que vous prenez tant de plaiſir à regarder pendant des heures entières… Ne badinez point de ce portrait, lui dit Mathilde en ſoupirant : je ſens que j’ai pour
politeſſe pour lui dire que vous aimez mieux être Religieuſe. Je ne crains point que cela arrive, lui dit Mathilde : tu ſais combien de partis il a rejetté… Et vous l’en remerciez, Madame, comme une fille obéiſſante & ſoumiſe, n’eſt-ce pas ?… Mais venez ici, Madame ; ſuppoſons pour un moment que demain matin il vous faſſe appeler dans la grande Salle du Conſeil, & que là vous trouviez à ſa droite un jeune Prince aimable, avec de grands yeux noirs, un front blanc & uni, des cheveux friſés & noirs comme du jais, en un mot, Madame, un jeune héros parfaitement reſſemblant au portrait du bon Alphonſe qui eſt dans la galerie, & que vous prenez tant de plaiſir à regarder pendant des heures entières… Ne badinez point de ce portrait, lui dit Mathilde en ſoupirant : je ſens que j’ai pour
lui une vénération extraordinaire… mais je ne fuis point amoureuſe d’un
lui une vénération extraordinaire… mais je ne ſuis point amoureuſe d’un

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D’OTRANTE.

politeſſe pour lui dire que vous aimez mieux être Religieuſe. Je ne crains point que cela arrive, lui dit Mathilde : tu ſais combien de partis il a rejetté… Et vous l’en remerciez, Madame, comme une fille obéiſſante & ſoumiſe, n’eſt-ce pas ?… Mais venez ici, Madame ; ſuppoſons pour un moment que demain matin il vous faſſe appeler dans la grande Salle du Conſeil, & que là vous trouviez à ſa droite un jeune Prince aimable, avec de grands yeux noirs, un front blanc & uni, des cheveux friſés & noirs comme du jais, en un mot, Madame, un jeune héros parfaitement reſſemblant au portrait du bon Alphonſe qui eſt dans la galerie, & que vous prenez tant de plaiſir à regarder pendant des heures entières… Ne badinez point de ce portrait, lui dit Mathilde en ſoupirant : je ſens que j’ai pour lui une vénération extraordinaire… mais je ne ſuis point amoureuſe d’un