Sujet sur Discussion utilisateur:Cunegonde1

Le ciel est par dessus le toit (discussioncontributions)

Bon ben il ya de grandes différences avec notre texte à certains endroit et il faut que j’arrive au journal du 8 octobre pour le voir alors que j’avais pris le soin de vérifier, mais pas assez sans doute. Peux-tu jeter un oeil si tu as le temps entre Nostromo/Troisième partie/Chapitre XII et https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k3458680h/f4.item.zoom Merci


Si c’est le cas, soit on abandonne, soit on modifie le texte en conséquence, mais ça va être un sacré boulot, pour toi et pour moi (découpage)

Cunegonde1 (discussioncontributions)

@Le ciel est par dessus le toit Effectivement ce passage est une réécriture complète. Je soupçonne que ce doit être plus ou moins pareil ailleurs. J'ai fait un test d'OCR, sur les deux premières pages et c'est exploitable[1], mais leur qualité est à peu près correcte, plus loin il y en a qui sont très peu contrastées et ça sera moins bien. Je ne sais pas trop quoi en penser car c'est un très gros boulot de travailler reconstituer un f-s à partir de ces scans, mais c'est un texte reconnu comme un des chefs-d’œuvre de la littérature. De mon point de vue, il faudrait quand même créer le f-s et voir si on peut le corriger tout en laissant en ligne cette version sans scan en attendant quelques années qu'un f-s soit disponible et que nos successeurs ou une IA s'en occupent.

  1. Ne 1, — Feuilleton du Quotidien, — 21 mat 4994. NOSTROMO Joseph CONRAD 2 Traduction de PH. NEEL PREMIERE PARTIE L'ARGENT DE LA MINE CHAPITRE PREMIER Sulaco Au temps de la domination espagnole, et bien longiemps après, la ville de Sula- co, dont l'antiquité est attestée par la luxuriante beauté de ses orangeraies, ne connaissait d'autre importance commer- ciale que celle d'un port de cabotage, do- té d'un assez riche marché local de peaux de bœufs et d'indigo. Les lourds galions de haute mer des con- quérants, dont la moindre évolution exi- geait un vent frais, seraient restés immo- hiles sous les brises légères qui suffisent à faire marcher, d'un simple battement des voiles, nos fins voiliers modernes ; ils ne pouvaient aborder Sulaco, à cause des cal- mes prolongés de son vaste golfe. Certains ports doivent à la présence sournoise de récifs sous-marins, ou aux tempêtes de leurs côfes la difficulté de leur accès ; Nulaco était demeuré un in- violable sanctuaire, protégé contre l'inva- sion du monde commercial par la paix :s0- lennelle et da profondeur de son Golfo �Placido, énorme temple sans toit, ouvert en demi-cercle sur l'Océan, entouré d'un rem- part de hautes montagnes, que drape une funèbre tapisserie de nuages, Sur l'une des faces de cette vaste baie ouverte dans la rive toute droite de la République de Costaguana, le dernier épe- ron de la chaîne côtière forme un cap in- signifiant, nommé la Punta Mala. Du milieu du Golfe, on n'aperçcoit pas la pointe elle-même, mais on distingue, com- me une ombre pâle détachée sur le ciel, l'épaulement d'une montagne à pie, plus éloignée, qui la domine. De l'autre côté, on peut voir, au-dessus de l'horizon clair, flotter légèrement une sorte de tache isolée de brume bleuûtre. C'est la presqu'île d'Azuera, chaos sauvage de roches déchiquetées et de plateaux pierreux, coupés de failles verticales. Détachée d'une côte verdoyante, elle al- longe très avant dans la mer sa rude tête de pierre, au bout d'un col effilé de sable, couvert de misérables buissons épineux. Totalement dépourvue de sources, car l'eau des pluies y ruisselle aussitôt vers la mer, elle ne possède, semble-t-il, pas assez de terre végélale pour nourrir le moindre brin d'herbe. On dirait une terre infernale, et les pau- vres, dont l'obscur besoin de consolation as- socie les idées de mal et de richesses, af- firment qu'elle est maudite à cause de ses trésors cachés, Les habitants du voisinage, € Le > (manœuvres) des « estancias » (fermes), « vaqueros » (bouviers) des plaines maritimes, Indiens soumis qui font des milles pour apporter au marché une botte de cannes à sucre ou un panier de mais, tous ces gens savent que des monceaux d'or fauve dorment dans l'ombre profonde des précipices taillés dans le plateau pier- reux de l'Azuera, �La mine fatale La tradition rapporte qu'aux temps an- ciens, bien des aventuriers périrent pour s'être lancés à la recherche de ces trésors, Mais une aventure plus récente est celle de deux matelots vagabonds, Américains peut-Ctre, mais en tout Cas « gringos » (étrangers . Ces fàâcheux étrangers s'abouchèrent avec un propre à rien, Un « mOoZ0 » (gar- con) fainéant et joueur, pour voler un âne destiné à leur porter un fagot de bois sec, une outre d'eau et des provisions pour quelques jours. Ainsi équipés, et revolvers à la ceinture, ils s0 frayèrent à coups de « machete » un chemin à travers les buissons épineux qui couvrent l'isthme de la presqu'ile, Le lendemain de leur départ, on vit au soir, pour la première fois de mémoire d'homme, une colonne de fumée monter en tournoyant sur la tête de pierre et se dé- tacher légèremeut sur le ciel, au-dessus d'une crête en lame de couteau. Ce ne pouvait être qu'un feu allumé pee les aventuriers. L'équipage d'une goéleite, resiée faute de vent en panne à trois milles du rivage, regarda avec stupeur cette fumée jusqu'à la nuit. dans une crique voisine, une hutte solitaire, avait assisté au départ des trois hommes et at- tendait de leur voir donner signe de vie, ll appela sa femme, au coucher du soleil, et tous deux contemplèrent le prodige avec envie, incrédulité et terreur. C'est tout ce que l'on sait des aventu- riers impies. On ne revit jamais les marins, l'Indien, ni le bourricot volé, Pour l'habitant de Sulaco, sa femme fil dire quelques messes ; le malheureux âne, étant sans péché, avait sans doute été auto- risé à mourir, mais quant aux deux « grin- �gos », victimes de leur fatal succès, on soupconne leurs spectres, éternellement vi- vants, de hanter encore le désert rocailleux. Leurs àmes ne peuvent se résoudre à quitter les corps commis à la garde des trésors déterrés. Is souffrent pour toujours de la faim et de la soif, à côté de leurs ri- chesses, fantômes de « gringos » hérétiques obstinés à souffrir la torture dans leur chair desséchée, là où des chrétiens au- raient renoncé à leurs convoitises pour ob- tenir leur pardon. Tels sont les habitants légendaires d'Azuera, gardiens de ses trésors maudits, et l'ombre légère détachée sur le ciel, d'un côté, la tache arrondie de brouillard bleuté de l'autre, qui coupe le cercle brillant de l'horizon, marquent les deux extrémités de l'immense feston connu sous le nom de Golfo Placido, parce que jamais vent vio- lent ne souffle sur ses eaux, En franchissant la ligne imaginaire tirée de l'Azuera à la Punta Mala, les vaisseaux d'Europe qui vont à Sulaco échappent brusquement à l'effet des fortes brises océaniques. Ils deviennent la proie des vents capricieux qui se jouent d'eux par- fois pendant trente heures de suite. Devant eux, le fond du paisible golfe est envahi le plus souvent par une masse opaque de nuages immobiles. Par les rares matinées claires, une om- bre ncuvelle tombe sur la courbe du golfe. L'aube se lève de la Cordilière, dont les pies sombres découpent hardiment leur profil sur le ciel, et dominent de leurs pentes abruptes un piédestal altier de fo- rèts sorties du rivage même de la mer. Parmi eux, la tête blanche de l'Higucroba s'élève majestueusement dans l'azur, Des masses dénudées de roches énormes sè- ment de minuscules points noirs la blan- cheur de son dôme de ee. Puis, vers midi, quand le soleil chasse du golfe l'ombre des montagnes, les nua- �ges commencent à s'élever des basses val- lées, Is revêtent de leurs sombres haillons les rochers nus des précipices qui sur- plombent les pentes déboisées, masquent les ies, et s'allongent en trainées de suie sur es flancs de l'Higueroba. La Cordillère a disparu comme si elle s'était résolue en masses énormes de va- peurs grises et noires, qui tombent lente- ment vers la mer, pour s'évanouir dans l'air léger, sous la chaleur torride du jour. L'avant-garde des nuages s'efforce, le plus souvent en vain, de gagner le milieu du golfe. Le soleil la mange peu à peu, comme disent les marins. Parfois pourtant, une sombre nue d'orage se détache de la masse principale et parcourt l'étendue du golfe tout entier ; elle passe au-dessus de l'Azuera pour ga- gner le large, où elle éclate en gronde- ments et en flammes, tel un sinistre pirate de l'air planant au-dessus dg l'horizon, dans un combat furieux contre la mer, La nuit, la masse des nuages, qui s'élè- vent plus haut dans le ciel, plonge toute l'étendue du golfe paisible dans une om- bre impénétrable où l'on entend, ça et là, tomber brusquement, et cesser de même, de lourdes averses, Ces nuits opaques sont proverhiales, sur le grand continent, parmi les marins de la côte occidentale, Ciel, terre et mer sem- blent rayés du mond: quand, selon l'ex- pression de là-bas, le Placido s'endort sous son puncho noir, Les rares étoiles, encore allumées au large sous 1a voûte de poix, brillent d'un éclat atténué, comme à l'en- trée d'une caverne profonde, Dans cette immensité, les bateaux flot- tent invisibles sous les pieds des marins, les voiles battent au-dessus de leur tête dans une ombre impénétrable. L'œil de Dieu lui-même, disent-ils avec une sombre impiété, ne pourrait pas, dans �cette obseurité, voir l'œuvre d'une main humaine, et lon appellerait impunsment le diable à son aide, si sa malice n'était aussi mise en défaut par une telle nuit, Les Isabelies Les rives du golfe sont partout abrup- tes : les îles désertes qui se chaufent au soleil, vis-à-vis du port de Sulaco et à la limite mème de l'écran des nuages, se nom- ment les 1sabelles. Il y a la grande Isabelle, la petile Isabelle, toute ronde, et Hermosa, la plus réduite des trois, Cette dernière n'a guère qu'un pied de haut, sur sept pas de large ; elle repré- sente la tête aplatie d'un rocher gris, qui fume comme une cendre chaude après les averses, et où nul homme ne voudrait po- ser son pied nu, avant le coucher du soleil, Sur la Petite Isabelle, un vieux palmier déchiqueté, au En tronc ventru tout hérissé d'épines, véritable sorcier parmi les palmiers, fait frissonner, au-dessus du sa- ble rude, un lugubre bouquet de feuilles desséchées, La Grande Isabelle possède une souree d'eau claire sortie de Ja pente gazonnée d'un ravin., Elle affecte la forme d'un coin posé à plat sur la mer, et déploie sur un mille sa verdure d'émeraude, Elle recèle deux arbres serrés l'un contre l'autre, qui projettent une nappe d'ombre au pied de leurs trones lisses, Un ravin, étendu sur toute la longueur de l'ile, est orné de buissons : fente étroite et creuse vers la rive abrupte, il se fail Ee à peu moins profond jusqu'à l'autre vd, pour aboutir à une pelite plage sa- blonneuse, (A suivre.} Tous droits réservés, k + bnnm
Le ciel est par dessus le toit (discussioncontributions)

Je tiens à rappeler - Gros Clin d'œil - que si je cherche des fs, c’est pour qu’il y en est le moins possible sans. Et que le travail supplémentaire que l’on se rajoute sur ce texte me donne un peu le vertige. Surtout si l’OCR du coup, puisqu’il faut un OCR, risque de ne pas être bon du tout, et depuis que j’ai corrigé le Journal d’un écrivain à mes débuts sur WS, j’ai vraiment un peu de mal avec les OCR de piètre qualité. Merci pour tes recherches en tout cas

Cunegonde1 (discussioncontributions)
Le ciel est par dessus le toit (discussioncontributions)

c’est toi qui décide, car c’est toi qui a la plus grosse partie du travail, mais je serai plutôt pour jeter l’éponge.

Cunegonde1 (discussioncontributions)

@Le ciel est par dessus le toit Entendu, je crois qu'il vaut mieux attendre un éventuel f-s plus simple à importer. Ça m'arrange car je ne manque pas de chantiers en cours.

Le ciel est par dessus le toit (discussioncontributions)

ok on fait comme ça, je nettoie la page de discussion, et précise qu’il ne faut pas prendre ces fs. Merci

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