Livre:Brunetière - L’Évolution de la poésie lyrique en France au dix-neuvième siècle, t2, 1906.djvu

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TitreL’Évolution de la poésie lyrique en France au dix-neuvième siècle : leçons professées à la Sorbonne
VolumeTome second
AuteurFerdinand Brunetière Voir l'entité sur Wikidata
Maison d’éditionLibrairie Hachette et Cie
Lieu d’éditionParis
Année d’édition1906 (4e éd.)
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Série1, 2

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TABLE DES MATIÈRES
______



NEUVIÈME LEÇON
Alfred de Vigny.


I. 
La place de Vigny dans le Romantisme. — Ses premiers essais et ses premiers succès. — De quelques raisons de l’effacement de Vigny : — l’insuffisance de l’exécution ; — la dignité de la personne ; — l’horreur du lieu commun. — En quel sens l’originalité manque aux premiers essais de Vigny 
 3
II. 
Le pessimisme et la poésie de Vigny. — Du tempérament pessimiste et de ses effets : — sur la conception de l’amour ; — sur la conception de la nature ; — sur la conception du divin. — Pessimisme et optimisme. — Comment le pessimisme est devenu chez Vigny la religion de la souffrance humaine. — Stoïcisme. — Pitié. 
 13
III. 
Des raisons de la réputation croissante de Vigny. — Il a été l’unique penseur du romantisme. — Il a dégagé la poésie de la superstition du Moi. — Du symbolisme dans la poésie de Vigny. — La composition dans les poèmes de Vigny 
 28



DIXIÈME LEÇON
L’œuvre de Théophile Gautier.


I. 
Les débuts de Gautier. — Le gilet rouge d’Hernani. — Prosaïsme des premières poésies de Gautier. — Albertus et la Comédie de la Mort. — Le don du pittoresque. — Du pessimisme de Gautier 
 44
II. 
La réapparition de la doctrine de l’impersonnalité dans l’art. — L’allégorie pittoresque. — Le Voyage en Expagne. — Fondements de la doctrine. — Du manque d’intérêt de la vie actuelle et de l’inutilité de l’imiter. — La réalisation de la beauté comme objet essentiel de l’art. — Importance de la question de forme. — De la sérénité comme élément d’art. — L’impassibilité dans l’art 
 51
III. 
Influence des idées de Gautier. — Ce qu’il a l’ait pour l’enrichissement de la langue. — Digression sur les rapports du romantisme et du style Louis XIII. — L’art objectif. — En quoi l’œuvre de Gautier concorde avec celle de Vigny 
 65



ONZIÈME LEÇON
La seconde manière de Victor Hugo.


  
Comment le génie interrompt le mouvement naturel de l’évolution des idées 
 75
I. 
Les Châtiments. — Quelques mots sur le caractère politique et moral du livre. — Personne plus qu’Hugo n’a contribué à entretenir la légende napoléonienne. — Valeur lyrique des Châtiments. — Observation sur les rapports de la satire et du lyrisme. — Du caractère épique de quelques pièces des Châtiments 
 78
II. 
Les Contemplations. — Le clair-obscur dans la nouvelle manière d’Hugo. — Analyse des Mages. — Netteté de la vision. — Invention verbale. — Préoccupation de la mer, de la mort, et du mystère. — Intensité du mouvement. — En quoi les Contemplations demeurent essentiellement lyriques 
 87
II. 
La Légende des siècles. — Étrange erreur de Gautier sur son caractère prétendument épique. — Examen de quelques pièces de la Légende des sièclesLa Rose de l’Infante. — La Conscience. Apparition du caractère apocalyptique dans la première Légende, et résumé sur l’imagination d’Hugo 
 98


DOUZIÈME LEÇON
La renaissance da naturalisme.


I. 
Du vrai sens du mot de naturalisme. — De la liberté dans l’art, et qu’elle n’est pas un principe : — 1o parce que les limites et les lois de chaque art ont leur fondement dans son objet même ; — 2o parce que la nature, étant la matière de nos sensations, en est donc aussi la mesure ou le juge, — 3o parce qu’il y a entre elle et l’homme des correspondances qui leur sont supérieures à tous deux 
 114
II. 
Formation de la théorie. — L’influence du roman de Balzac. — La lutte dans son œuvre du romantisme de la conception et du naturalisme de l’exécution. — La philosophie de la Comédie humaine. — Influence du positivisme. — L’essai de Taine sur Balzac. — La critique naturaliste. — Un rapprochement inattendu. — La détermination du nouvel idéal 
 125
III. 
Du principe de l’imitation de la nature. — En quoi le principe risque d’être trop étroit. — En quoi d’autre part il est trop vague. — Comment cependant il contient toute une esthétique. — L’une de ses conséquences a été de ramener les artistes à la rhétorique du XVIIe siècle. — Citations de Flaubert. — Qu’une autre conséquence en a été le retour à l’étude et l’intelligence de l’antiquité. — Remarque importante sur la Légende des siècles et sur le romantisme 
 141



TREIZIÈME LEÇON
M. Leconte de Lisle.


  
Des caractères généraux de la poésie de M. Leconte de Lisle 
 153
I. 
L’impersonnalité dans l’art. — L’impersonnalité diffère de l’impassibilité. — Le sonnet des Montreurs. — La nature de l’émotion dans la poésie de M. Leconte de Lisle 
 154
II. 
L’alliance de la science et de la poésie. — Qu’elle ne consiste pas dans l’identité de leur objet, ni dans celle de leurs moyens ou de leurs procédés, ni dans la traduction en vers des résultats de la science. — Mais on peut la voir dans l’exactitude de la couleur locale ; — dans le natura de la description ; — et à ce propos digression sur le naturalisme et sur l’humanisme. — L’alliance de la science et de la poésie consiste surtout dans une manière de rejoindre par la poésie les derniers résultats de la science 
 163
III. 
De l’importance de la forme. — La poésie plastique. — Extension de l’idéal classique à de nouveaux sujets. En quoi les Poèmes barbares diffèrent de la Légende des siècles 
 179



QUATORZIÈME LEÇON
MM. de Heredia, Sully Prudhomme et François Coppée.


  
Sur la difficulté de choisir parmi les contemporains ceux dont la part dans l’évolution de notre poésie est dès à présent certaine 
 189
I. 
Leurs caraclères communs. — En tant qu’ayant subi ou recherché tous les mêmes influences ; — comme étant tous des artistes autant que des poètes ; — comme étant tous enfin plus ou moins naturalistes 
 192
II. 
L’œuvre de M. de Heredia. — La vérité de la couleur. — Le renouvellement du sonnet. — La poésie de M. Sully Prudhomme. — Le pessimisme. — L’évolution de la poésie intime, et comment elle correspond à une évolution de la sensibilité contemporaine. — La poésie philosophique. — L’œuvre de M. François Coppée. — Sa variété. — Son caractère bourgeois, populaire, et parisien. — L’ironie dans l’œuvre de M. Coppée 
 202
III. 
De quelques défauts des Parnassiens. — La tendance au prosaïsme. — Dangers de la superstition de la forme. — Manque de force et de profondeur 
 220


QUINZIÈME LEÇON
Le symbolisme.


I. 
Les origines du symbolisme contemporain. — Influence de Baudelaire. — Qualités originales de la poésie de Baudelaire. — La théorie de l’art pour l’artificiel et la théorie de la décadence, — Influence du préraphaélitisme anglais et du roman russe.— Influence de Wagner. — Le Cas Wagner, de Frédéric Nietzsche. — En quoi l’influence de Wagner a concordé avec les précédentes 
 231
II. 
Les symbolistes. — La tendance musicale. — L’Art poétique de M. Paul Verlaine. — Une page de Carlyle. — Quelques vers de M. Henri de Régnier. — Du symbole en général. — Que le symbolisme peut être défini : la réintégration de l’idée dans la poésie contemporaine. — Si nos symbolistes l’ont ainsi compris, et s’ils y ont réussi. — Quelques vers de M. de Régnier. — Les enfants perdus du symbolisme. — De l’utilité de la réaction symboliste 
 243
III. 
Les dangers du symbolisme. — Encore le principe de l’imitation de la nature. — L’architecture et la musique ne sont-elles pas dans quelque mesure des « arts d’imitation » ? — Observations à ce sujet. — De la théorie de l’art « communiste ». — Ce qu’elle contient de vrai. — Du principe de la distinction des arts, et quels en sont les fondements. — De l’avenir du symbolisme 
 257



SEIZIÈME LEÇON
Conclusions.


I. 
Conclusions particulières. — De l’avenir de la poésie. — 1° La question de forme. — Pourquoi l’alexandrin demeurera le type du vers français. — Raisons historiques et raisons techniques. — De l’avenir de la rime. — Des modifications possibles de l’alexandrin et dans quel sens elles s’accompliront. — 2° La question de fond. — Tendances objectives de la poésie contemporaine. — Tendances sociales. — Tendances philosophiques. — Un dernier mot sur la doctrine de l’art pour l’art 
 268
II. 
Conclusions plus générales. — Comment l’histoire de la littérature et des idées au XIXe siècle se lie à l’évolution du lyrisme plus étroitement qu’à aucun autre genre, et pourquoi 
 279
III. 
Conclusions relatives à la méthode. — Pour quels motifs il convient en critique de préférer le terme d’Évolution à ceui de Progrès. — De la triple utilité des systèmes. — 1o Ils sont comme des instruments d’investigation plus délicats. — 2o Ils aident à découvrir des vérités auxquelles on ne songeait pas. — 3o Ils nous servent enfin à situer nos connaissances actuelles dans l’ensemble des choses 
 287