Page:Joseph Louis de Lagrange - Œuvres, Tome 14.djvu/336

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Pages
6. 
Lagrange à Euler. – Taurini, die 9 mai 1756 
 154
   
Il lui exprime combien il est touché de la bienveillance qu’il lui témoigne. Il désirerait vivement, pour se rapprocher de lui, trouver en Allemagne une position convenable, et il lui serait très reconnaissant, s’il s’offrait quelque part une pareille occasion, de vouloir bien se charger de régler les conditions. Il le prie d’adresser ses plus vifs remerciementsà l’illustre président de l’Académie de Berlin (Maupertuis), qui veut le faire admettre à l’Académie et le recommander au roi. Il se réjouit grandement que ses travaux sur les maxima et les minima lui aient plu, ainsi qu’au président. Il l’entretient de la continuation de ses travaux sur la même matière.
  
7. 
Euler à Lagrange. – Berolini, die 2 sept. 1756 
 156
   
Il lui annonce que le président de l’Académie étant en France l’a chargé de le recommander le plus tôt possible à la Compagnie et de le faire inscrire au nombre de ses associés, ce qui, le jour même, a été fait avec grand applaudissement. — Il lui en envoie le diplôme accoutumé. Le président lui a écrit, en outre, qu’à son retour il ferait tous ses efforts auprès du roi pour lui obtenir une place digne de son mérite.
  
8. 
Lagrange à Euler. — Taurini, die 4 augusti 1758 
 157
   
Il lui a envoyé, il y a quelques jours, un exemplaire d’un Volume des Miscellanea que vient de publier une Société privée de Turin. Il y a inséré, sur la nature et la propagation du son, un Mémoire pour lequel il désire avoir son appréciation. — Mémoire d’Euler sur la vibration des cordes attaqué par d’Alembert. — Il lui envoie des lettres qu’il le prie de faire parvenir à M. de Maupertuis, lettres dans lesquelles il lui parle principalementdu livre à peine terminé De applicatione principii minimœ quantitatis ad Mechanicam totam. Il compte en envoyer le manuscrit à Berlin, où il désirerait qu’il fût imprimé plutôt qu’ailleurs. Mémoire du chevalier de Saluces sur la poudre.
  
9. 
Lagrange à Euler. — Taurini, die 21 julii anno 1759 
 159
   
Il ne lui a pas écrit et n’a rien reçu de lui depuis trois ans à cause de la guerre. — Il lui envoie le premier Volume de la Société de Turin, où il lui signale, outre un Mémoire de David de Fontenex Sur les quantités imaginaires ;son Mémoire sur la nature et la propagation du son, et une Note sur un paradoxe de d’Alembert, à laquelle celui-ci n’a répondu que par des faux-fuyants. S’il le juge convenable, il présentera ce Volume à l’Académie, dont l’approbation serait un grand encouragement. Il a presque terminé son livre De applicatione principii minimœ quantitatis ad Mechanicam universam.
  
10. 
Euler à Lagrange. — Berolini, die 2 oct. 1759 
 162
   
La guerre l’a forcé de négliger toute correspondance. Il n’a point encore reçu les Miscellanea philosophico-mathematica qu’il lui avait annoncés. Mort de Maupertuis. Le bruit court que d’Alembert va venir le remplacer avec de très grands appointements. Dans ce cas, il verra s’il est à propos d’envoyer ici le Mémoire dont il lui a parlé ou s’il ne vaut pas mieux chercher un libraire à Genève ou à Lausanne. Il se plaint de d’Alembert qui l’avait menacé de publier une réfutation de son Mémoire sur les Vibrations des cordes ; et voulait insérer dans les Commentaires de l’Académie non pas une démonstration, mais une simple déclaration, ce à quoi le président s’est opposé. Il a commencé un livre sur le Calcul intégral.