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Discussion Livre:Le Vavasseur - Églogues, Lemerre, 1888.djvu

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PRÉFACE Je vous offre, amis lecteurs, Un bien gros bouquet des fleurs         De ma province ; Pour vous, quand vous aurez lu, Et pour moi j’aurais voulu         Qu’il fût plus mince. L’avais-je cueilli pour vous Sous l’ombrage frais et doux         De nos futaies, Dans les champs et dans les prés, Sur les talus empourprés,         Au pied des haies,

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Par les sentiers du bon Dieu Et sur les chemins de feu         Que font les hommes ? — Bénins et courtois lecteurs, Ne nons faisons pas meilleurs         Que nous ne sommes. C’est pour mon propre plaisir Que j’ai fait à mon loisir         Cette cueillette. Quand un flâneur attentif Cherche d’un regard furtif         La violette, Il n’attend pas le printemps Et, s’il voit de temps en temps         Sous une feuille Un bouton prêt à s’ouvrir, Une fleur à conquérir,         Vite, il la cueille. Il guette, les yeux ouverts, Au milieu des gazons verts         Les pâquerettes

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Et souvent, au bord des prés, Prend les feuillages dorés         Pour des fleurettes. Quand il a fait son bouquet, Il y noue un fil coquet         Et dans un verre Le pose, le pied dans l’eau, Pour garder du renouveau         La primevère ; Mais parfois, rentrant chz lui, Par boutade ou par ennui ;         Manquant d’eau fraîche, Il jette tout dans un coin ; La feuille devient du foin         Et la fleur sèche. Ainsi, nés sous un rayon Et, fixés par le crayon         Ou par la plume, Les vers forment un faisceau Et puis, morceau par morceau,         Un gros volume.

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Peut-être à mon herbier sec Pourrais-je trouver en grec         Quelque mérite : « Rose sèche a bien son prix. » C’est un aphorisme pris         Dans Théocrite. Mais ici, je ne veux rien Traduire du grec ancien         Ni de Virgile ; Ma récolte est de mon crû ; Feuilles et fleurs tout a crû         Dans mon argile. Lecteurs, prenez, s’il vous plaît, Ce mien bouquet tel qu’il est         Et, si l’arome Rural paraît à quelqu’un Vague comme le parfum         Qui sort du chaume, S’il est par trop innocent, Trop bucolique et s’il sent         Un peu l’étable,

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  On peut en toute saison Le garder dans sa maison         Et sur sa table. Vos valets, maître jaloux, Vos fils, votre femme, vous         Et votre fille Respireront son odeur Sans danger pour la pudeur         De la famille ; Mes fleurs, filles du soleil, N’ont pas subi l’appareil         De ces étuves Qui hâtent la floraison ; Il ne sort pas de poison         De leurs effluves. On ne les distille pas Pour rajeunir les appas         Des courtisanes ; Où finit la fleur des bois ? Au linge honnête et parfois         Dans les tisanes.

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  Loin de plaindre son destin Et de craindre cette fin         Un peu banale, Je serais charmé, lecteur, D’avoir trouvé quelque fleur         Médicinale, Pétale d’azur, d’argent Ou d’or, herbe de Saint-Jean         Ou camomille Et je serais très flatté Qu’on en pût faire le thé         De la famille. (1864).

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AB JOVE PRINCIPUM Résignée et soumise au Dieu de l’univers, La Nature en silence adore, vit et prie ; Sur le sol riche ou nu qui lui sert de patrie L’animal suit la loi de ses instincts divers. Les printemps alternés succèdent aux hivers, La terre est tour à tour fécondée et fleurie Et le bon Dieu sourit aux fleurs de la prairie Qui regardent le ciel comme des yeux ouverts. Tout se tait, la servante obéit à son maître Et, soit qu’il faille aimer, vivre, mourir ou naître, Tout conserve son rang, son ordre et son milieu.

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L’homme seul, affirmant sa naissance et sa gloire, A le devoir de dire et dit : Je crois en Dieu ; Car seul il peut fermer les yeux et ne pas croire. (1865).

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