Le Zend-Avesta (trad. Darmesteter)/Volume I/Vispéred/Karda 20.

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Traduction par James Darmesteter.
Texte établi par Musée Guimet, Ernest Leroux (I. La Liturgie (Yasna et Vispéred) (Annales du Musée Guimet, tome 21)p. 485-486).




KARDA 20 (SP. 23)


Ce Karda vient dans le Vd. Sadé après la Gâtha Vohukhshathra.

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0 1 [1]. Nous sacrifions à Ahura Mazda, saint, maître de sainteté.

Nous sacrifions à la Gâtha Vohukhshathra,


avec les vers, les stances, le sens ; avec les questions et les contre-questions ; avec les paroles qui se récitent deux fois ;

récitée avec bonne récitation, offerte en sacrifice avec bonne offrande ;
avec la connaissance, l’évidence, le désir, le pouvoir, la maîtrise, les faveurs que donne Ahura Mazda à l’esprit qui le confesse pleinement, dans le dévouement de la conscience 2 [2].
1. Nous sacrifions au bon Khshathra (la bonne Royauté).

Nous sacrifions à Khshathra Yairya.

Nous sacrifions au métal 3 [3].

Nous sacrifions aux Paroles bien dites 4 [4], victorieuses, qui frappent le démon.

Nous sacrifions à la récompense, nous sacrifions à la santé, nous sacrifions aux remèdes, nous sacrifions à l’agrandissement, nous sacrifions à l’accroissement,
2. nous sacrifions à la victoire, qui se trouvent entre la Gâtha Vohukhshathra et la Gâtha Yahishtôishti 5 [5] ;

méditant 6 [6] les bonnes pensées, les bonnes paroles, les bonnes actions, afin de résister aux mauvaises pensées, aux mauvaises paroles, aux mauvaises actions ; afin d’expier les pensées de fausseté, les paroles de fausseté, les actions de fausseté. (Répéter les §§ 1-2.)
3. Nous sacrifions à l’ensemble de la Gâtha Vohukhshathra.


Nous sacrifions aux chapitres et aux vers, aux mots et aux stances de la Gâtha Vohukhshathra ; à l’acte de les chanter, de les réciter, de les entonner, de les offrir en sacrifice.

Nous te sacrifions, ô Feu, fils d’Ahura Mazda ; saint, maître de sainteté 7 [7].

Yènhê hâtàm.


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  1. 1. Même début qu’au Karda XIII ( Hâ LXXI, 2-3).
  2. 2. Comme au Karda XIV, 1.
  3. 3. Khshathra vairya règne sur les métaux : v. page 24.
  4. 4. Selon la glose, désigne ici le Yathâ ahù vairyô : cette prière, en effet, est, au moins dans son dernier verset, consacrée spécialement aux devoirs de Khshathra : voir p. 162. — daêvô-ghnita, shêdâ zatâr : ghnit est à jan comme keret est à kar.
  5. 5. C’est-à-dire au Hâ LII : voir l’Introduction à ce Hâ.
  6. 6. Litt. « avec énumération (répétition) des bonnes pensées ».
  7. 7. Comme au Karda XIII, fin.