Page:Allaire - La Bruyère dans la maison de Condé, t. 1, 1886.djvu/589

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TABLE DES MATIÈRES.






Origine de la Bruyère. — Rôle de son trisaïeul Jehan et de son bisaïeul Mathias dans la sainte Union à Paris, sous Henri III et Henri IV. — Ils meurent en exil. — Son grand-père Guillaume est un prodigue qui achève la ruine de sa famille. — Son père Louis est un modeste contrôleur des rentes de l’hôtel de ville. — Son oncle Jean est son parrain et protège sa famille après la mort du père. — Enfance et jeunesse de l’écrivain. — Il apprend les langues mortes et vivantes. — Son éducation à l’Oratoire ; ses études de droit ; il passe ses thèses à Orléans. — Il cherche sa vocation à l’Église, où il étudie l’art de prêcher, et au barreau, où il voudrait exercer le métier d’avocat. — Il y renonce. — Il se dégoûte du droit, qui l’avait d’abord attiré. — Il méprise enfin la médecine, dont il ne voit pas l’utilité. — Il n’estime que la sagesse, et tout son travail consiste à méditer, parler, lire et être tranquille 
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La Bruyère dans la bibliothèque de son oncle reconnaît que l’étude des mœurs et des caractères peut conduire à la sagesse. — Il se livre à l’étude de la philosophie cartésienne : il y trouve non seulement une méthode excellente pour arriver à la certitude et fonder la science des mœurs, mais encore une société d’amis qui comprennent ses goûts et qui pourront un jour lui être fort utiles. — Mort de l’oncle Jean de la Bruyère. — Ses testaments. — Son héritage. — Nouvelle situation de la Bruyère dans sa famille, auprès de sa mère, de ses deux frères Louis et Robert, et de sa sœur Élisabeth. — Bossuet, qui protège les cartésiens, place l’abbé Cl. Fleury auprès des princes de Conti, et M. de Cordemoi auprès du Dauphin. — La Bruyère se fait recevoir, à Rouen, trésorier de France et général des finances en la généralité de Caen. — Peu de temps après son installation dans son bureau des finances, il revint à Paris 
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La Bruyère fait son apprentissage du métier d’écrivain. — Il était dans une excellente position pour cela : libre et content, il entreprend de faire un livre. Influence de Malebranche, de Molière, de Corneille, de Racine, de Bourdaloue et des sermonnaires. — L’idéal qu’il se propose est la simplicité et le naturel des anciens. Il se forme le goût en lisant les poètes et les prosateurs. — La Fontaine et Boileau, Montaigne, Pascal et la Rochefoucauld sont ses modèles ; mais il n’imite personne. — Chercher le vrai sans prévention, prendre son temps pour le bien définir