Page:Becquerel - Le Principe de relativité et la théorie de la gravitation, 1922.djvu/242

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
222
deuxième partie. — la relativité généralisée.

posée continue, c’est-à-dire envisagée sous l’aspect macroscopique, tous les genres d’espace-temps deviennent théoriquement possibles : nous pouvons, en effet, nous donner arbitrairement les dix potentiels et déterminer par les dix équations

les conditions que doit remplir la matière pour produire ces potentiels. Il importe toutefois d’observer que c’est là seulement un résultat théorique, car on peut se trouver ainsi conduit à une distribution physiquement impossible (densité excessive ou, au contraire, densité négative).

Dans le vide, les équations se réduisent à six conditions, à cause des quatre identités (13-14) :

qui correspondent à la quadruple indétermination des coordonnées.

Quand il y a de la matière présente, ces quatre identités se transforment en quatre équations :

entre les grandeurs qui forment le tenseur impulsion-énergie de la matière.

Le degré d’indétermination des coordonnées, c’est-à-dire le nombre des dimensions de l’Univers, impose donc à la matière un nombre égal de conditions qui doivent être nécessairement remplies. Ces quatre conditions constituent la loi de conservation de l’impulsion et de l’énergie.

Nous avons montré (no 83) qu’en posant comme postulat la loi de conservation, il existe d’autres identifications théoriquement possibles du tenseur c’est-à-dire d’autres lois de gravitation, mais beaucoup plus compliquées que la loi adoptée ; cette dernière, en excellent accord avec l’expérience, paraît bien être la loi exacte à condition toutefois de remplacer le tenseur par le tenseur