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chapitre XVIII. — champ de gravitation et champ électromagnétique.

que le système de coordonnées est arbitraire, le système de jauges est arbitraire ; il faut, dans le cas le plus général, diviser l’Univers en cellules quadridimensionnelles par un système quelconque de coordonnées, et dans chaque cellule infiniment petite adopter une jauge. Les jauges sont seulement soumises à la condition qu’en deux cellules infiniment voisines les jauges soient infiniment peu différentes, ce qui est possible car l’ambiguïté disparaît à la limite pour un déplacement infiniment petit. Dans la théorie primitive, où les jauges étaient supposées les mêmes partout, dix mesures d’intervalles autour d’un point permettaient de déterminer les dix potentiels correspondant au système de coordonnées employé, c’est-à-dire permettaient de décrire le champ de gravitation ; dans la théorie plus générale, quatorze mesures vont être nécessaires, comme nous allons le montrer, pour déterminer les dix et quatre « potentiels » supplémentaires qui paraissent bien correspondre aux composantes du quadrivecteur potentiel électromagnétique.

Ce sont les quatorze potentiels et qui définissent la géométrie du système de coordonnées et du système de jauges choisis, et qui contiennent en eux la structure de l’Espace-Temps.

116. La géométrie de Weyl.

Faisons décrire à un vecteur par déplacement parallèle, un contour fermé infiniment petit, limitant l’élément de surface d’après (7-14) sa variation est[1]

(1-18)

Comme est symétrique gauche par rapport à et (no 73), nous avons

ce qui prouve que est orthogonal à la longueur généra-

  1. Le facteur est introduit à cause de la sommation qui fait écrire deux fois chacune des composantes du tenseur on a en effet et