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tistes dédiaient à la mémoire d’un confrère ou d’un illustre personnage. Beaucoup de maîtres modernes ont écrit des A. dans les suites qu’ils se sont plu à composer dans le style ancien. (Voy. Suite.)

La « Danse allemande » à 3 temps, qui apparaît vers la fin du xviii^e s., n’a aucun rapport avec l’A. classique. Analogue aux Ländler, elle fait pressentir la valse, à la fois par son rythme et par son groupement en séries, ou chaînes. Beethoven a écrit un cahier de 12 danses allemandes (1795), et il a placé dans son Quatuor, op. 130, une pièce de même forme, avec l’inscription : « alla danza tedesca » :

$\language "italiano" melody=\relative do'' { \time 3/8 \key sol \major re8 si re16 r | sol,4. | la16 si do8 mi16 r | sol,8 fad4 | } \score { << \new Staff = "staff" { \new Voice = "melody" { \melody } } >> \layout { \context { \Staff \RemoveEmptyStaves } indent = 0\cm \override Score.BarNumber #'stencil = ##f line-width = #120 } \midi { } } \header { tagline = ##f}$

All’ ottava, loc. ital., = à l’octave, ordinairement remplacée par l’abrév. 8^va. (Voy. Abréviation.)

Aloi, n. m. Alliage de 99 parties d’étain et 1 de cuivre, employé pour la fabrication des tuyaux d’orgue.

Alphabet. Voy. Notation alphabétique.

Alphorn. Voy. Cor des Alpes.

Altération, n. f. 1. Changement apporté à un son ou à un accord par l’introduction d’accidents (voy. ce mot) qui ont pour effet de hausser ou de baisser d’un ou de deux demi-tons la note qu’ils affectent. On appelle A. constitutives celles qui résultent de la transposition d’une tonalité sur un autre degré et qui, étant fixées par l’armure de la clef, restent valables jusqu’à indication contraire, et A. accidentelles celles qui résultent d’une modulation passagère. Il est d’usage de noter par des dièses les A. ascendantes et par des bémols les A. descendantes ; mais on déroge à cette habitude pour conformer la notation au sens tonal de la mélodie ou des accords sur lesquels

$melody=\relative c'' { \time 4/4 % \tempo 4=120 \key a \major << { \partial 8 e8^\markup \fontsize #4 { "˒" } | e2 a4. cis,8 | e2.. dis8 | d!2 b'4. b,8 } \\ { \partial 8 r8 | <e, cis a>1( | <e cis a>1) | <e b gis e> } >> | } \score { << \new Staff = "staff" { \new Voice = "melody" { \melody } } >> \layout { \context { \Staff \RemoveEmptyStaves } indent = 0\cm \override Score.BarNumber #'stencil = ##f line-width = #120 } \midi { } } \header { tagline = ##f}$

(Weber, Ouverture d’Obéron.)

elle s’appuie ex. ci-dessus. || 2. Dans la notation proportionnelle des XIV^e -XV^e s., modification passagère du rythme, commandée par les circonstances de la notation. La règle en est que, sous le régime de la prolation majeure, où la semi-brève se divise en trois minimes, si deux notes de même valeur se suivent, la seconde doit être prolongée de moitié. Un passage noté

$\language "italiano" melody=\relative do'' { \time 12/4 \override Staff.Clef.color = #white \override Staff.Clef.layer = #-1 \stopStaff la1 la2 la la1 } \score { << \new Staff = "staff" { \new Voice = "melody" { \melody } } >> \layout { \context { \Staff \RemoveEmptyStaves \remove "Time_signature_engraver" \remove "Bar_engraver" } indent = 0\cm \override Score.BarNumber #'stencil = ##f line-width = #120 \set fontSize = #-1 } \midi { } } \header { tagline = ##f}$

doit se traduire en valeurs modernes :

$\language "italiano" melody=\relative do'' { \time 7/4 \override Staff.Clef.color = #white \override Staff.Clef.layer = #-1 \stopStaff \override Staff.StaffSymbol.line-count = #0 \startStaff s8 la1. s8 | s4 la2 la1 | s8 la1. } \score { << \new Staff = "staff" { \new Voice = "melody" { \melody } } >> \layout { \context { \Staff \RemoveEmptyStaves \remove "Time_signature_engraver" } indent = 0\cm \override Score.BarNumber #'stencil = ##f line-width = #120 \set fontSize = #-2 } \midi { } } \header { tagline = ##f}$

(Voy. Notation proportionnelle.)

Altéré, part. passé du v. tr. altérer. Se dit d’un son ou d’un accord qui sont affectés d’un signe d’accident.

Alternativo, adv. ital. indiquant la répétition alternée des reprises d’une pièce de musique.

Altiste, n. m. Musicien qui joue de l’alto.

Alto, n. m. ital. formé du lat. altus = élevé, plur. alti ou francisé en altos. 1. Nom ancien de la voix de ténor élevé appelée en français, au xvii^e et au xviii^e s., haute-taille ou haute-contre. Sa partie se notait en clef d’ut 3^e ligne, de façon à être contenue dans la portée :

$\language "italiano" lower = \relative do { \clef C \time 8/4 mi1 la' \bar "||" } \score { << \new Staff { \new Voice { \lower } } >> \layout { \context { \Staff \RemoveEmptyStaves \remove "Time_signature_engraver" } indent = 0\cm \override Score.BarNumber #'stencil = ##f line-width = #120 } \midi { } } \header { tagline = ##f}$

Poussée en fausset vers la région aiguë, la voix d’A. se transportait une tierce plus haut et se notait en clef d’ut 2^e ligne, sous le nom de contre-ténor. La voix de femme correspondante est appelée contralto (voy. ce mot). || 2. Le second instrument de la famille du violon, appelé en France, au xvii^e s., quinte de violon. Il a succédé à la viola da braccio, en souvenir de laquelle il se nomme en Allemagne Bratsche. (Voy. Viole.) Son patron diffère de ceux des instruments de sa famille, non seulement par les dimensions, mais par la forme plus large et où les échancrures sont moins accusées. Ses quatre cordes sont accordées une quinte au-dessous de celle du violon :

$\language "italiano" lower = \relative do'' { \clef C \time 16/4 la1 re, sol, do, \bar "||" } \score { << \new Staff { \new Voice { \lower } } >> \layout { \context { \Staff \RemoveEmptyStaves \remove "Time_signature_engraver" } indent = 0\cm \override Score.BarNumber #'stencil = ##f line-width = #120 } \midi { } } \header { tagline = ##f}$

Sa partie se note en clef d’ut 3^e ligne, avec usage de la clef de sol 2^e ligne pour les notes aiguës qu’il atteint à partir de la troisième position. Les positions du violon se répètent à la quinte grave sur l’A. sans que l’on y dépasse habituellement la septième. Pendant longtemps ce bel instrument a été abandonné, dans l’orchestre, aux violonistes fatigués. Sa mise en valeur est relativement récente. Mozart, qui l’a employé volontiers en parties divisées dans ses Quintettes et ses