faut résoudre est d’un degré d’autant plus élevé que n est plus grand. Voyez Equation.
4o. Enfin si a, b, & sont données, on peut trouver n. Mais le problème est encore plus difficile ; l’inconnue n se trouvant ici en exposant. On peut néanmoins résoudre ce problème par tâtonnement : mais je ne connois point de méthode directe pour y parvenir[1]. Voyez Equation, Intérêt, &c. M. de Parcieux, dans l’ouvrage que nous venons de citer, donne une table beaucoup plus étendue, & l’applique au calcul de la Loterie royale de 1744.
Nous terminerons cet article par la table suivante, qui y a rapport, & qui est encore tirée de M. de Parcieux.
Voici l’explication & l’usage de cette table.
Supposons qu’une compagnie de négocians, ou si l’on veut l’Etat, veuille emprunter 6000000 livres en 12000 actions de 500 livres chacune, dont on paye l’intérêt au denier 20 ; cette compagnie rendra donc 300000 livres chaque année ; savoir, 25 livres pour chaque billet. Supposons outre cela que cette compagnie se propose de rembourser chaque année une partie des billets, il est évident qu’elle devra donner chaque année plus de 300000 livres. Supposons enfin qu’elle veuille donner chaque année à peu près la même somme, tant pour les intérêts que pour le remboursement d’une partie des billets, ensorte que tout soit remboursé au bout de dix ans ; on demande combien il faudra rembourser de billets par an.
On trouve d’abord, par la premiere table ci-dessus, que si on veut rembourser 6000000 livres en dix ans, en dix payemens égaux sur le pié du denier 20, il faut 777000 livres par an ; ainsi comme les intérêts de 6000000 livres au bout d’un an font 300000 livres, il s’ensuit qu’il reste 477000 livres qui servent à rembourser 954 billets. Le débiteur ne doit donc plus que 11046 billets dont les intérêts dûs à la fin de la seconde année sont 276150 livres, qui étant ôtées des 777000 liv. que le débiteur paye à la fin de chaque année, reste 500850 livres qui fournissent presque dequoi rembourser 1002 billets, &c. Pour les rembourser exactement, il faut 777150 livres, au lieu de 777000.
Par ce moyen on peut faire l’emprunt par classes. La premiere sera de 954 billets remboursables à la fin de la premiere année, le débiteur payant 777000 livres ; 1002 à la fin de la seconde, le débiteur payant 777150 livres ; 1052 pour être remboursés à la fin de la troisieme année, le débiteur payant 777100 livres, &c. ainsi de suite.
Cette sorte d’emprunt pourroit être commode & avantageuse en certaines occasions, tant pour le débiteur que pour le créancier. Voyez l’ouvrage cité pag. 32 & suiv. (O)
ANNULAIRE (Anatomie.) épithete que l’on donne à plusieurs parties du corps qui ont de la ressemblance avec un anneau. Voyez Anneau.
Le cartilage annulaire est le second cartilage du larynx ; il est rond & il entoure le larynx de toutes parts ; on l’appelle aussi cricoïde. Voyez Larynx & Cricoide.
Le ligament annulaire est un ligament du carpe ou poignet. Voyez Ligament.
Son usage est de restreindre les tendons des différens muscles de la main & des doigts, afin d’empêcher qu’ils ne se dérangent quand ils agissent. Voyez Carpe, Main, Doigt, &c.
Le ligament du tarse est aussi nommé annulaire. Voyez Tarse. Ajoûtez que le sphincter, muscle de l’anus, est aussi nommé annulaire à cause de sa figure. Voyez Sphincter. (L)
Annulaire (protubérance). V. Protubérance. (L)
Annulaire, épithete que l’on donne au quatrieme doigt, parce que c’est celui qu’on orne d’une bague ou d’un anneau. Voyez Doigt. (L)
Annulaires (routes) (coupe des pierres.) Ce sont celles dont la figure imite les anneaux en tout ou en partie ; telles sont les voûtes sur noyau, & dont le plan est circulaire ou elliptique. La figure 1. de la Coupe des pierres représente une voûte annulaire en perspective, & dont le plan est circulaire.
On doit considérer ces voûtes comme des voûtes cylindriques dont l’axe seroit courbé circulairement : les joints de lits des claveaux étant prolongés, doivent passer par l’axe, & les joints sont des portions de surfaces coniques. Les joints de tête doivent être perpendiculaires à l’axe, & en liaison entre eux comme doivent l’être ceux de toute bonne espece de maçonnerie. Voyez Liaison. (D)
ANNULLATION, s. f. terme de Palais, est la même chose que cassation ou rescision.
ANNULLER, v. act. (Jurisprudence.) c’est casser, révoquer un statut ou réglement, un acte, procédure ou autre chose de cette nature. Voyez Cassation, Rescision, Révocation, &c.
C’est une regle en Angleterre, qu’un acte du Parlement ne peut être révoqué dans la même session où il a été arrêté. Voyez Parlement. Un testament ou autre acte ne peut être annullé quant à quelques dispositions, & avoir son exécution quant aux autres. Sur l’opposition à fin d’annuller, voyez Opposition. (H)
Annuller, v. act. casser un acte, le rendre de nulle valeur : en fait de commerce on annulle un billet, une lettre de change, une vente, un marché, une obligation, &c.
Annuller, terme de Teneur de livres. Annuller en fait de parties doubles, signifie rendre un article nul, le mettre en état de n’être compté pour rien.
Pour annuller un article qui a été mal porté, soit sur le journal, soit sur le grand livre, il faut mettre à la marge à côté de l’article un ou plusieurs 0 ; ou bien, comme font quelques-uns, le mot vanas, terme corrompu du Latin, qui signifie vain ou nul. (G)
* ANNUS, s. m. (Hist. nat. bot.) racine Péruvienne de la longueur & de la grosseur du pouce,