Page:Lazare - Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments, 1844.djvu/451

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on accorda à l’Université le 28e du bail général des postes, qui alors se montait à 120,000 livres. — « Versailles, 27 octobre 1784. — Arrêt du conseil. Sa majesté étant informée que le sieur Ducessois, fermier général des messageries, en se conformant au plan adopté en 1775, a réuni à l’hôtel de Boulainvilliers, rue Notre-Dame-des-Victoires, la totalité des bureaux de messageries, situés précédemment dans différents quartiers de Paris ; qu’il résulte de cette réunion un avantage considérable pour cette exploitation, plus de commodité pour le public et beaucoup plus d’exactitude dans le service. Sa majesté désirant consolider cet établissement, et pour éviter à l’avenir des déplacements des bureaux des messageries, toujours gênants pour le public, a jugé convenable d’accepter l’offre que lui a faite le sieur de Boulainvilliers, de vendre le dit hôtel avec les terrains et bâtiments en dépendant pour rester affectés au service des messageries ; à quoi sa majesté voulant pourvoir, ouï le rapport du sieur de Calonne, conseiller ordinaire au conseil royal, contrôleur général des finances, le roi étant en son conseil a commis et commet les sieurs Gojart, premier commis des finances, et Gondouin, architecte du roi, auxquels sa majesté a donné pouvoir d’acquérir en son nom du sieur Bernard de Boulainvilliers, prévôt de Paris, les grand et petit hôtels de Boulainvilliers à lui appartenant, sis rue Notre-Dame-des-Victoires et rue Saint-Pierre, avec les circonstances et dépendances, etc…, ce moyennant le prix et somme de 600,000 livres, etc. Signé Hue de Miroménil, et de Calonne.» (Archives du royaume, section administ., reg. E, no  2603.) Depuis la révolution, l’ancien état de choses a été modifié. Des compagnies particulières autorisées par le gouvernement exploitent concurremment le service des messageries.

Messine (rue de).

Commence à la rue de Plaisance ; finit aux rues de Valois-du-Roule, et de Lisbonne. Pas de numéro. Sa longueur est de 196 m. — 1er arrondissement, quartier du Roule.

Elle a été tracée en 1826, sur les terrains appartenant à MM. Hagerman et Mignon. Sa largeur est fixée à 12 m. L’ordonnance royale d’autorisation est à la date du 2 février 1826 (voyez rue d’Amsterdam). — Le nom assigné à cette voie publique est celui d’une des principales villes de la Sicile.

Métiers (rue des).

Située dans l’enclos de la Trinité. — 6e arrondissement, quartier de la Porte-Saint-Denis.

C’était, en 1790, la rue Saint-Louis. Depuis 1793, on la nomme des Métiers. (Voir l’article passages de la Trinité.)

Mézières (rue de).

Commence à la rue du Pot-de-Fer-Saint-Sulpice, nos 10 et 12 ; finit à la rue Cassette, nos 21 et 23. Le dernier impair est 9 ; le dernier pair, 14. Sa longueur est de 136 m. — 11e arrondissement, quartier du Luxembourg.

Elle a pris son nom de l’hôtel de Mézières, dont les jardins régnaient le long de cette voie publique. — Une décision ministérielle du 26 thermidor an VIII, signée L. Bonaparte, fixa la largeur de cette voie publique à 6 m. En vertu d’une ordonnance royale du 21 juillet 1843, cette largeur est portée à 12 m. Les propriétés du côté des numéros impairs sont alignées ; celles du côté opposé devront reculer de 6 m. 40 c. à 7 m. 60 c. — Égout entre les rues du Pot-de-Fer et Madame.

Michel (place du Pont-Saint-).

Commence aux quais Saint-Michel, no  25, et des Grands-Augustins, no  1 ; finit aux rues de la Huchette, no  42, et Saint-André-des-Arts, no  4. Le dernier impair est 45 ; le dernier pair, 52. Ces numéros suivent la série de ceux de la rue de la Barillerie. — 11e arrondissement : les numéros impairs sont du quartier de la Sorbonne ; les numéros pairs dépendent du quartier de l’École-de-Médecine

Elle doit son nom à la chapelle Saint-Michel, située dans la rue de la Barillerie. — Une décision ministérielle du 29 nivôse an VIII, signée L. Bonaparte, a fixé la largeur de cette voie publique à 32 m. En 1809 on a commencé à élargir cette place qui était alors étroite et bordée de misérables constructions. Une ordonnance royale du 22 août 1840, confirmant le plan de l’an VIII, maintint cette place dans son état actuel. — Égout. — Conduite d’eau. — Éclairage au gaz (compe Parisienne).

Les ventes par autorité de justice se faisaient autrefois sur la place du Pont-Saint-Michel. Dans le sol de cette voie publique se trouve confondue une petite ruelle qui descendait à la rivière. On la nommait ruelle du Cagnard.

Michel (place Saint-).

Située entre les rues de la Harpe, Saint-Hyacinthe et d’Enfer. Le dernier numéro est 16. — 11e arrondissement : de 2 à 6, quartier de l’École-de-Médecine ; de 8 à 16, quartier de la Sorbonne.

Elle doit son nom à la porte Saint-Michel dont nous avons parlé à l’article de la rue de la Harpe. Les alignements approuvés par le ministre Chaptal, le 23 frimaire an IX, ne font subir que de légers redressements aux propriétés riveraines. — Égout. — Éclairage au gaz (compe Parisienne).

Michel (pont Saint-).

Situé entre les quais du Marché-Neuf et des Orfèvres, et les quais Saint-Michel et des Grands-Augustins.

« En 1378 (dit Sauval) on proposa de faire le pont Saint-Michel. L’Élu de Sens, et Ferry de Metz, conseillers de la cour, furent nommés commissaires par le roi, pour avoir l’avis là dessus, aussi bien du parlement, du chapitre Notre-Dame, que du prévôt de