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Page:Lazare - Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments, 1844.djvu/491

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38 c. La maison no 26 est alignée les autres constructions de ce côté devront reculer de 3 m. à 3 m. 30 c. — Portion d’égout du côté de la rue Saint-Martin. — Conduite d’eau dans toute l’étendue. — Éclairage au gaz (compe Lacarrière).

Nicolas (rue Neuve-Saint-).

Commence à la rue Sanson, no 1 ; finit à la rue du Faubourg-Saint-Martin, nos 76 et 78. Le dernier impair est 19 ; le dernier pair, 40. Sa longueur est de 535 m. — 5e arrondissement, quartier de la Porte-Saint-Martin.

Le plan de Verniquet l’indique sous cette dénomination, qu’elle doit à une enseigne. C’était, à cette époque, une ruelle étroite et tortueuse. — Une décision ministérielle du 25 messidor an X, signée Chaptal, fixa la largeur de cette voie publique à 10 m. En vertu d’une ordonnance royale du 6 mars 1828, cette dimension a été portée à 13 m. Une autre ordonnance du 21 novembre 1837, porte : — « Article 1er. Est déclarée d’utilité publique, l’exécution immédiate de l’alignement du côté droit, numéros pairs, de la rue Neuve-Saint-Nicolas-Saint-Martin, tel qu’il a été arrêté par l’ordonnance royale du 6 mars 1828. En conséquence, la ville de Paris est autorisée à acquérir à l’amiable, au prix qui sera fixé par une expertise contradictoire, et s’il y a lieu, par l’application de la loi du 7 juillet 1833, les bâtiments et terrains qui excèdent l’alignement ci-dessus mentionné, etc. » — Cette importante amélioration a été complètement réalisée en 1841. — La propriété no 3, celle à l’encoignure gauche de la rue Lancry, la maison no 19, et celle à l’angle de la rue du Faubourg-Saint-Martin sont alignées ; les autres constructions de ce côté devront reculer de 3 m. 30 à 3 m. 90 c. Les propriétés du côté des numéros pairs sont alignées, à l’exception du petit bâtiment situé à l’encoignure droite de la rue Lancry. — L’égout de ceinture passe sous cette rue. — Conduite d’eau. — Éclairage au gaz : entre les rues Sanson et Lancry (compe Lacarrière) ; pour le surplus (compe de Belleville).

Nicolas-Chaussée-d’Antin (rue Saint-).

Commence à la rue de la Chaussée-d’Antin, nos 35 et 37 ; finit à la rue de l’Arcade, nos 26 et 28. Le dernier impair est 79 ; le dernier pair, 76. Sa longueur est de 580 m. — 1er arrondissement, quartier de la Place-Vendôme.

Elle a été formée, vers 1784, sur une partie du grand égout. Par cette raison, on la nomma d’abord rue de l’Égout ensuite rue de l’Égout-Saint-Nicolas ; enfin, rue Saint-Nicolas seulement. — « Séance du 19 septembre 1793. — Le corps municipal arrête que la rue Saint-Nicolas, section du Mont-Blanc, demeure fixée à 23 pieds, dans sa plus petite largeur. » (Registre 41, page 6 896.) — Une décision ministérielle du 6 fructidor an XIII, signée Champagny, a porté cette dimension à 7 m. 79 c. Les maisons riveraines sont alignées, à l’exception de celles nos 52, 56, 58 et 72. En vertu d’une ordonnance royale du 3 septembre 1843, l’exécution de l’alignement au droit de ces immeubles a été déclarée d’utilité publique. — Suivant un projet publié conformément à un arrêté préfectoral du 30 mars 1844, la largeur de la rue Saint-Nicolas serait portée à 11 m., et on prendrait tout le retranchement sur le côté des numéros impairs. — L’égout de ceinture passe sous cette rue. — Conduite d’eau. — Éclairage au gaz (compe Anglaise).

Nicolas-des-Champs (cloître Saint-).

Situé dans la rue au Maire, entre les nos 48 et 50. Le dernier impair est 3 ; le seul pair, 2. Sa longueur est de 23 m. — 6e arrondissement, quartier Saint-Martin-des-Champs.

Il doit son nom à l’église Saint-Nicolas-des-Champs, qui a une de ses entrées dans ce cloître. — Une décision ministérielle du 23 frimaire an VIII, signée Laplace, a fixé la largeur de cette voie publique à 18 m. Les constructions du côté des numéros impairs sont soumises à un retranchement réduit de 1 m. ; celles du côté opposé sont alignées.

Nicolas-des-Champs (église Saint-).

Située dans la rue Saint-Martin, entre les nos 200 et 202. — 6e arrondissement, quartier Saint-Martin-des-Champs.

C’était, dans l’origine, une chapelle sous le titre de Saint-Nicolas. Elle fut d’abord destinée aux domestiques du prieuré royal de Saint-Martin, et servit ensuite aux habitants qui vinrent s’établir dans ses environs. Elle est, pour la première fois, mentionnée en 1119, dans une bulle de Callixte II. Érigée en paroisse en 1176, elle fut rebâtie en 1420, et agrandie en 1575, au moyen d’un terrain que la fabrique acheta des religieux de Saint-Martin et sur lequel on construisit la suite de la nef, le chœur et les chapelles du chevet.

Aujourd’hui, ce monument qui se trouve étouffé par des constructions particulières, présente deux frontispices d’un style si différent, que, sans les inscriptions qu’on lit sur leurs pierres, il serait difficile de croire que tous deux servent d’entrée au même édifice. Le portail le plus ancien se développe sur la rue Saint-Martin ; l’autre frontispice, vers le midi, est situé dans la rue au Maire. Sa construction date de 1576, sous Henri III. L’architecture en est gracieuse et régulière.

Cet édifice a beaucoup souffert des injures du temps et des révolutions. Les architectes successivement chargés de sa restauration semblent tous avoir pris à tâche de le défigurer.

Parmi les tableaux qui ornent ce monument, on remarque l’Assomption de la Vierge, de Simon Vouët. L’architecte Boulan a construit la chapelle de la communion.

Guillaume Budé, philologue distingué, l’un des hommes les plus savants de son temps, mort en 1540,