Aller au contenu

Page:Lazare - Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments, 1844.djvu/493

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


est 7 ; le dernier pair, 10. Sa longueur est de 121 m. — 10e arrondissement, quartier des Invalides.

Le plan de Verniquet l’indique sous le nom de rue Saint-Nicolas. La dénomination actuelle n’est sans doute qu’une altération. — Une décision ministérielle du 29 nivôse an VIII, signée L. Bonaparte, a fixé la largeur de cette voie publique à 7 m. Sur le côté des numéros impairs, la propriété à l’angle de la rue de l’Université est alignée ; sur le côté opposé, il y a deux maisons alignées qui ne portent pas de numéro. — Conduite d’eau entre la rue de l’Université et la borne-fontaine.

Noir (passage).

Commence à la rue Neuve-des-Bons-Enfants, no 9 ; finit à la rue de Valois-Palais-Royal. — 2e arrondissement, quartier du Palais-Royal.

Ce passage, qui est propriété particulière, a été construit en 1782. Il doit sans doute sa dénomination à l’obscurité qui y règne.

Nonnains-d’Hyères (rue des).

Commence au quai des Ormes, nos 24 et 26 ; finit aux rues de Jouy, no 1, et des Prêtres-Saint-Paul, nos 23. Le dernier impair est 37 ; le dernier pair, 26. Sa longueur est de 139 m. — 9e arrondissement : les numéros impairs sont du quartier de l’Hôtel-de-Ville ; les pairs du quartier de l’Arsenal.

En 1182, Ève, abbesse d’Hyères, acheta en cet endroit une maison dite de la Pie, à Richard Villain, moyennant 25 livres et 50 sous de cens annuel. Cette rue prit alors le nom de ces religieuses. Elle fut élargie en vertu d’un arrêt du conseil du 16 décembre 1684. — Une décision ministérielle du 13 thermidor an VI, signée François de Neufchâteau, fixa la largeur de cette voie publique à 10 m. Cette largeur a été portée à 12 m., en vertu d’une ordonnance royale du 6 mai 1827. Propriétés de 1 à 19, retranch. 2 m. 20 c. à 2 m. 70 c. ; 21, alignée ; de 23 à 35, ret. 2 m. 10 c. à 2 m. 32 c. ; 37, ret. 1 m. 40 c. ; — de 2 à 20, ret.1 m. 70 c. à 2 m. ; 22, ret. réduit 1 m. 60 c ; 24 et 26, ret. 2 m. à 2 m. 20 c. — Conduite d’eau. — Éclairage au gaz (compe Parisienne)

Nord (rue du).

Commence à la rue des Magasins ; finit à la rue de l’Abattoir. Le dernier impair est 15 bis ; le dernier pair, 8. Sa longueur est de 393 m. — 3e arrondissement, quartier du Faubourg-Poissonnière.

Elle a été ouverte, en 1827, sur les terrains appartenant à MM. André et Cottier. L’ordonnance royale qui a autorisé ce percement est à la date du 31 janvier 1827. (Voir rue de l’Abattoir.) — Sa largeur est fixée ainsi qu’il suit, savoir : depuis la rue des Magasins jusqu’à celle de La Fayette, à 12 m., et pour le surplus à 13 m. Cette voie publique porta, dans l’origine, le nom de rue de la Barrière-Poissonnière parce qu’elle se dirige vers cette barrière. En 1833, elle a reçu le nom de rue du Nord. Cette rue, qui est bordée de chaque côté par un rang d’arbres, se prolonge comme impasse dans la rue de l’Abattoir, sur une longueur de 193 m. — Les constructions riveraines sont alignées. — Égout entre les rues du Delta-La Fayette et du Chevet-de-l’Église.

Normale (école).

Située dans la rue Saint-Jacques, nos 115. — 12e arrondissement, quartier Saint-Jacques.

Cet établissement occupe aujourd’hui les bâtiments de l’ancien collége du Plessis-Sorbonne, dont nous allons rappeler l’origine. Il doit son nom à Geoffroi du Plessis, notaire apostolique et secrétaire de Philippe-le-Long. Il le fonda, en 1317, pour quarante étudiants, pris dans les diocèses de Tours, Saint-Malo, Sens, Évreux et Rouen, et donna pour cet établissement des revenus et une maison située dans la rue Saint-Jacques. Il prit d’abord le nom de collége de Saint-Martin-du-Mont, en raison d’un oratoire, dédié à ce saint, qui se trouvait en cet endroit. On l’appela ensuite collége du Plessis, du nom de son fondateur. Ce pieux personnage créa également le collége de Marmoutiers, à côté de celui de Saint-Martin, et la chapelle qu’on bâtit alors servit aux deux établissements. Geoffroi s’étant fait religieux de l’abbaye de Saint-Martin-de-Tours, soumit les deux colléges qu’il avait fondés à l’abbé, son supérieur. La modicité des revenus du collége du Plessis diminua successivement le nombre de ses boursiers ; il ne parvint à se soutenir que par la réputation de ses professeurs. Ses bâtiments tombaient en ruine au commencement du xviie siècle, et l’établissement manquait de ressources pour les reconstruire. Des circonstances imprévues changèrent cette position malheureuse. Le cardinal de Richelieu avait eu besoin de l’emplacement du collége de Calvi pour la construction de l’église Sorbonne. Son éminence ordonna, dans son testament, qu’il serait bâti, pour le remplacer, un autre collége entre les rues Sorbonne, des Noyers et des Maçons. Les dépenses excessives que devait entraîner l’exécution de ce projet amenèrent des modifications. Les héritiers du cardinal résolurent d’unir un collége à la maison de Sorbonne. On choisit celui du Plessis. L’arrangement devint facile ; Amador de Vignerod, neveu de Richelieu, possédait alors l’abbaye de Marmoutiers. Depuis cette époque l’établissement, fondé par le secrétaire de Philippe-le-Long, porta la dénomination de collége dit Plessis-Sorbonne, et soutint jusqu’à la fin sa bonne renommée. Supprimé en 1790, il devint propriété nationale. En 1820, les Facultés de théologie des lettres et des sciences furent établies dans ce collége, qui servit ensuite de succursale à l’École de Droit. Il est enfin occupé aujourd’hui par l’École Normale. Cet établissement fut fondé en vertu de la loi du 9 brumaire an III (30 novembre