d’établir des constructions dans la rue du Faubourg-du-Roule,
depuis la rue de la Pépinière jusqu’à celle
de Chaillot. — Deux décisions ministérielles, l’une du
28 messidor an V, signée Benezech, l’autre du 4 mars
1822, ont fixé la moindre largeur de la rue du Faubourg-du-Roule
à 13 m. Les maisons ci-après ne sont
pas soumises à retranchement : de 1 à 21 inclus ; de
31 à 37 inclus ; de 47 à 55 inclus ; partie de 57, 59 ;
63, 65, partie de 69 ; de 73 à 77 inclus ; de 83 à la fin ;
20, 22 ; de 26 à 36 inclus ; 46, 48, 48 bis ; 52, 54 ; 76 ;
de 86 à la fin. — Portion d’égout du côté de la rue
d’Angoulême. — Conduite d’eau depuis cette rue jusqu’aux
deux bornes-fontaines situées près de l’avenue
Sainte-Marie. — Éclairage au gaz (compe Anglaise).
Rousseau (rue Jean-Jacques-).
Cette rue, habitée dès 1283, s’appelait rue Maverse où il y une Plâtrière ; ensuite rue Plâtrière seulement. Elle devait ce nom à une plâtrière qu’on y avait établie au commencement du XIIIe siècle. Le corps municipal, dans sa séance du 4 mai 1791, arrêta que cette voie publique prendrait le nom de rue Jean-Jacques-Rousseau, en mémoire de l’immortel auteur d’Emile, qui habita un petit appartement au 4e étage de la maison no 2. — Une décision ministérielle du 25 ventôse an XIII, signée Champagny, fixa la largeur de cette voie publique à 10 m. Dans le courant de l’année 1816, un arrêté avait été pris par l’administration pour rendre à cette rue son nom primitif de Plâtrière, mais cet arrêté fut presqu’immédiatement rapporté. — En vertu d’une ordonnance royale du 23 juillet 1828, la largeur de la rue Jean-Jacques-Rousseau a été portée à 11 m. Maisons de 1 à 5, retranchement 2 m. à 2 m. 90 c. ; dépendances des Postes, ret. 70 c. à 2 m. ; de 11 à 21, ret. 60 c. à 80 c. ; 23, ret. réduit 1 m. ; 2, ret. 1 m. 50 c. ; 4, ret. 90 c. ; 4 bis, alignée ; de 6 à 10, ret. 1 m. 60 c. à 2 m. ; 12, 14, ret. 2 m. à 2 m. 30 c. ; 16, ret. 1 m. ; 18, 20, ret. 2 m. 50 c. à 2 m. 90 c. ; de 22 à la fin, ret. 2 m. 90 c. à 3 m. 40 c. — Conduite d’eau depuis la rue Coquillière jusqu’aux deux bornes-fontaines. — Éclairage au gaz (compes Française et Anglaise).
Jean-Jacques Rousseau naquit à Genève le 28 juin 1712, et mourut à Ermenonville le 3 juillet 1778.
Au no 20 était située la communauté de Sainte-Agnès. Léonard de Lamet, curé de Saint-Eustache, avait conçu l’idée d’un établissement dont le but était de procurer aux jeunes filles pauvres de ce quartier un moyen honnête d’existence, en leur apprenant gratuitement la couture, la broderie et la tapisserie. Plusieurs dames pieuses lui donnèrent les moyens de mettre ce projet à exécution. Cette maison ne fut d’abord composée que de trois sœurs mais en 1681, trois années après sa fondation, on y comptait déjà quinze sœurs-maîtresses qui donnaient des leçons à plus de deux cents jeunes filles. Le roi Louis XIV, convaincu des avantages que la classe indigente devait retirer d’un établissement si utile, le confirma par lettres-patentes du mois de mars 1682, registrées le 28 août 1683. La même année, l’illustre Colbert leur fit don de 500 livres de rente. La communauté de Sainte-Agnès fut supprimée en 1790 ; les bâtiments devinrent propriétés nationales et furent vendus le 23 ventôse an III.
Rousselet-Champs-Élysées (rue).
En 1769, on la trouve indiquée sous le nom de ruelle Rousselet ; elle s’étendait alors jusqu’au chemin remplacé depuis par la rue du Colisée. Il n’existe pas d’alignement arrêté pour la rue Rousselet, dont la largeur actuelle est de 9 m. 80 c.
Rousselet-Saint-Germain (rue).
En 1672, c’était un chemin appelé chemin des Vachers, aux vaches. En 1721, elle reçut d’un propriétaire le nom de rue Rousselet. — Une décision ministérielle du 3 prairial an IX, signée Chaptal, a fixé la largeur de cette voie publique à 8 m. Les maisons du côté des numéros impairs et celles nos 8, 10, 12 et 14 ne sont pas soumises à retranchement. Le surplus devra reculer de 1 m. 10 c. à 1 m. 40 c.
Royale (place).
§ Ier. — Palais des Tournelles. — Marché aux Chevaux. — Faits historiques.
La place Royale occupe une partie du terrain sur lequel s’élevait l’ancien palais des Tournelles. Cette demeure royale, dont nous allons rappeler l’origine, était située en face de l’hôtel Saint-Paul, et renfermait l’emplacement aujourd’hui limité par les rues des Tournelles, Neuve-Saint-Gilles, Saint-Louis, du Val-Sainte-Catherine et Saint-Antoine.
Le palais des Tournelles n’était au commencement du XIVe siècle qu’un simple hôtel que Pierre d’Orgemont, seigneur de Chantilly, chancelier de France et de Dauphiné, fit rebâtir vers 1390. Pierre d’Orgemont, évêque de Paris et fils du précédent, vendit le 16 mai 1402 cette habitation au duc de Berri, frère de