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et que, sans parler des fables qui ont échappé aux collectionneurs et n’ont jamais été couchées par écrit, il s’en faut que nous possédions toutes celles que les anciens avaient confiées à l’écriture. En ajoutant aux trois classes de manuscrits proprement ésopiques ceux qui sont en partie formés d’une paraphrase en prose de Babrius, nous avons recueilli 358 fables&thinsp;<ref>Le recueil de Halm, qui joint aux fables de nos manuscrits celles qu’on a recueillies dans les auteurs de tout genre, en contient 426, et il n’est pas complet.</ref>. Ce sont uniquement celles qui dans les manuscrits portent le nom d’{{lang|grc|Αἰσώπου μῦθοι}}. Nous aurions pu en grossir le nombre en y ajoutant une ou deux fables tirées du roman d’Ésope, et les fables des rhéteurs, en particulier celles d’Aphthonios. Mais nous avons délibérément rejeté toutes les fables dont les auteurs sont connus.
et que, sans parler des fables qui ont échappé aux collectionneurs et n’ont jamais été couchées par écrit, il s’en faut que nous possédions toutes celles que les anciens avaient confiées à l’écriture. En ajoutant aux trois classes de manuscrits proprement ésopiques ceux qui sont en partie formés d’une paraphrase en prose de Babrius, nous avons recueilli 358 fables<ref>Le recueil de Halm, qui joint aux fables de nos manuscrits celles qu’on a recueillies dans les auteurs de tout genre, en contient 426, et il n’est pas complet.</ref>. Ce sont uniquement celles qui dans les manuscrits portent le nom d’{{lang|grc|Αἰσώπου μῦθοι}}. Nous aurions pu en grossir le nombre en y ajoutant une ou deux fables tirées du roman d’Ésope, et les fables des rhéteurs, en particulier celles d’Aphthonios. Mais nous avons délibérément rejeté toutes les fables dont les auteurs sont connus.





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et que, sans parler des fables qui ont échappé aux collectionneurs et n’ont jamais été couchées par écrit, il s’en faut que nous possédions toutes celles que les anciens avaient confiées à l’écriture. En ajoutant aux trois classes de manuscrits proprement ésopiques ceux qui sont en partie formés d’une paraphrase en prose de Babrius, nous avons recueilli 358 fables[1]. Ce sont uniquement celles qui dans les manuscrits portent le nom d’Αἰσώπου μῦθοι. Nous aurions pu en grossir le nombre en y ajoutant une ou deux fables tirées du roman d’Ésope, et les fables des rhéteurs, en particulier celles d’Aphthonios. Mais nous avons délibérément rejeté toutes les fables dont les auteurs sont connus.


Le contenu de nos recueils.

Si l’on examine la teneur de ces fables anonymes, on remarque d’abord que les fables d’animaux forment près des trois quarts (255) du nombre total ; 76 ont pour personnages des hommes, 15 des dieux, 4 des arbres ou des plantes, 7 des objets divers, 1 des saisons. L’immense majorité de ces fables est formée d’un petit récit où les animaux, les hommes, les dieux et les plantes parlent et agissent pour nous donner une leçon de conduite. Il y a cependant plusieurs fables qu’on pourrait appeler étiologiques, parce qu’elles visent non point à nous conseiller, mais à nous expliquer l’origine des choses. Telles sont les fables intitulées : Les Biens et les Maux (1), Ésope dans un chantier de construction (19), Hermès et la Terre (110), Zeus et les Hommes (121), Zeus et le Tonneau des Biens (124), Zeus et la Tortue (126), Zeus juge (127), Le Cheval. le Bœuf, le Chien et l’Homme (140), La Fourmi (242), La Chauve-Souris, la Ronce et la Mouette (251), Les Anes et Zeus (203), Les deux Sacs (304), La Guerre et la Violence (320), Prométhée et les Hommes (323). Deux qui viennent de Bahrius sont des histoires ou des souvenirs mythologiques ; ce sont Le Rossignol et l’Hirondelle (9) et L’Hirondelle vantarde et la Corneille (351). Trois sont des anecdotes relatives à Démade ou à Diogène le Cynique (96, 97, 98) : on peut y joindre celle du Médecin ignorant (134).

  1. Le recueil de Halm, qui joint aux fables de nos manuscrits celles qu’on a recueillies dans les auteurs de tout genre, en contient 426, et il n’est pas complet.