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La hiérarchie ou l’ordre de dignité dans la classe sacerdotale est donc : Dâtôbar, Magùpat, Rat, Magû-andarzpat, Magûpatân-Magûpat.
La hiérarchie ou l’ordre de dignité dans la classe sacerdotale est donc : Dâtôbar, Magùpat, Rat, Magû-andarzpat, Magûpatân-Magûpat.

{{corr||On voit par la lettre de Tansar que chacune des quatre classes avait un instructeur, un ''mu'allim'', chargé d’instruire les enfants de cette classe aux métiers et aux sciences qui lui sont propres. Par exemple, il y avait un ''mu'allimi asdvîrat'', chargé d’aller dans les villes et les villages pour y initier les gens de guerre au port d’armes et aux différents exercices de leur métier.}}


Nous savons par les historiens que la justice était rendue par les Mages ({{corr|v. Introd. au Vendidad|Maçoudi, II, 156 ; Agathias, II ; Lettre de Tansar) :}} [[Page:Annales du Musée Guimet, tome 24.djvu/310|nous voyons ici]] que les fonctions civiles (''Dâtôbar'') étaient considérées comme le degré inférieur de la fonction sacerdotale.
Nous savons par les historiens que la justice était rendue par les Mages ({{corr|v. Introd. au Vendidad|Maçoudi, II, 156 ; Agathias, II ; Lettre de Tansar) :}} [[Page:Annales du Musée Guimet, tome 24.djvu/310|nous voyons ici]] que les fonctions civiles (''Dâtôbar'') étaient considérées comme le degré inférieur de la fonction sacerdotale.

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ANNALES DU MUSÉE GUIMET


core plus considérable. Nous convenons de le rendre par « bourg » sans attacher à ce mot un sens trop limitatif. Nous traduirons donc nmânem, vis, zañtu, dahyu par « maison, bourg, district, pays », le pays représentant les vastes unités nationales, gouvernées par les satrapes du Grand Roi sous les Achéminides, par les marzbân sous les Sassanides, par les dynasties nationales, les mulûk’-el-tevàif, sous les Ars-acides.
Au-dessus du daiṅhupaiti, l’Avesta connaît une autorité : c’est le Zarathushtrôtema « celui qui ressemble le plus à Zoroastre », c’est-à-dire le chef de la religion, celui qu’on appellera plus lard Mobed des Mobeds. Nous verrons ailleurs les conclusions à tirer de ces faits pour l’âge de la composition de l’Avesta.

Nous pouvons à présent nous demander ce que représente la série de Génies invoqués avec les Gâhs et dont les noms sont en corrélation si évidente avec la série que nous venons d’étudier que l’on serait tenté d’en faire les Génies de la maison, du bourg, du district, du pays, de la religion. Peut-être, en effet, ferions-nous bien de nous en tenir là. Mais le Commentaire pehlvi nous donne de ces personnages une interprétation différente et qui, peut-être artificielle, n’en est pas moins précieuse par les lumières qu’elle nous donne sur l’organisation sacerdotale (Yasna 1, 21, 8, 11, 14, 17) :

Nmânya : est « le génie qui veille sur les hommes qui remplissent les fonctions de dâtôbar » (de dâvar ou juge).

Visya : le génie du Magûpat (Mobed ou prêtre).

Zantuma : le génie du Rat.

Dahyuma : le génie du Magû-andarzpat.

Zarathushtrôtema : le génie du Magûpatân-Magûpat.

La hiérarchie ou l’ordre de dignité dans la classe sacerdotale est donc : Dâtôbar, Magùpat, Rat, Magû-andarzpat, Magûpatân-Magûpat.

Nous savons par les historiens que la justice était rendue par les Mages (Maçoudi, II, 156 ; Agathias, II ; Lettre de Tansar) : nous voyons ici que les fonctions civiles (Dâtôbar) étaient considérées comme le degré inférieur de la fonction sacerdotale.

Le Magûpat est le Mobed moderne, c’est-à-dire le prêtre qualifié pour toutes les cérémonies du culte.