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deuxième partie. — la relativité généralisée.

front des vagues de la mer, lorsque celles-ci arrivent obliquement sur le rivage et que les parties les plus voisines de la rive sont ralenties.

Avant d’aborder la théorie, considérons de nouveau l’expression de (98-14). L’effet de gravitation sur un mobile est déterminé par deux termes, celui en et celui en C’est ce dernier terme qui détermine la gravitation newtonienne (note du no 89), et comme nous l’avons déjà fait remarquer, pour une masse matérielle toujours animée d’une faible vitesse, c’est presque uniquement l’effet de ce terme qui se manifeste, parce que est très grand vis-à-vis de en d’autres termes, le caractère non euclidien de l’espace considéré indépendamment du temps (100-14) n’a que peu d’influence[1]. Mais, pour la lumière, les deux termes ont même importance et nous devons nous attendre à un résultat très différent de celui qu’on obtiendrait en calculant le poids de la lumière d’après la loi de Newton. Nous allons effectivement trouver une déviation double de celle que donnerait la loi newtonienne.

Soit la vitesse de la lumière dans une direction faisant un angle avec le rayon vecteur ; d’après (116-14) on a

(117-14)

Pour ne pas avoir une vitesse variable avec la direction, changeons de coordonnée en posant

(118-14)

ce qui revient, dans le cas du Soleil, à diminuer les distances de la quantité insignifiante Nous obtenons, en négligeant le carré de

sensiblement
  1. Il produit cependant les 2/3 du déplacement du périhélie de Mercure. Si l’on supprimait le coefficient de ce qui reviendrait à adopter l’ancienne théorie en tenant compte toutefois de l’accroissement de la masse avec la vitesse, on ne trouverait que le tiers du déplacement du périhélie.