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Carcle d’occultation perpétuelle ; c’est un autre cercle à pareille distance de l’équateur, décrit du point le plus méridional de l’horison, & qui ne contient que des étoiles qui ne sont jamais visibles sur notre hémisphere. Voyez Occultation.

Les étoiles situées entre ces deux cercles, se levent & se couchent alternativement à certains momens de la révolution diurne. Voyez Etoile, Lever, Coucher, &c.

Cercles polaires ; ce sont des cercles immobiles paralleles à l’équateur, & situés à une distance des poles, égale à la plus grande déclinaison de l’écliptique. Voyez Polaire.

Celui qui est proche du pole boréal s’appelle arctique, & celui qui est près du pole méridional s’appelle antarctique. Voyez Arctique & Antarctique.

Cercles de position ; ce sont des cercles qui passent par les intersections communes de l’horison & du méridien, & par un certain degré de l’écliptique, ou par le centre de quelque étoile, ou par un autre point quelconque des cieux. Les astrologues s’en servent pour découvrir la situation ou la position des étoiles, &c. Voyez Position.

On en trace ordinairement six, qui partagent l’équateur en douze parties égales. Les Astrologues nomment ces parties de l’équateur maisons célestes ; ce qui a fait appeller aussi ces cercles, cercles des maisons celestes. Ils ont été proscrits avec l’astrologie. (O)

Cercles d’ascension droite, & cercles d’ascension oblique : les premiers passent par les poles du monde, & coupant l’équateur à angles droits, déterminent l’ascension droite des astres. On les nomme cercles d’ascension droite, parce que passant par les poles du monde, ils servent d’horison à la sphere droite, à laquelle les ascensions droites des astres se rapportent. Le premier de ces cercles est le colure des équinoxes, où un astre se trouvant, n’a point d’ascension droite. Voyez Ascension droite.

Le cercle d’Ascension oblique est unique, c’est-à-dire qu’on n’en peut concevoir plus d’un pour chaque élévation de pole, puisqu’il n’est autre chose que l’horison de la sphere oblique ; lequel ne passant pas les poles du monde, & étant déterminé par rapport à une élévation particuliere de pole, ne peut être que seul ; au lieu qu’on peut s’imaginer une infinité de cercles d’ascension droite, à cause qu’ils passent tous par les mêmes poles qui sont ceux du monde, & qu’ainsi on peut les prendre pour des méridiens. En effet, les ascensions & descensions des astres ou des degrés de l’écliptique qui se font dans ce cercle, sont nommées obliques, à cause qu’elles sont faites dans la sphere oblique ; de même que les ascensions droites sont ainsi appellées, parce qu’elles se font en la sphere droite ; c’est pourquoi l’horison dans la sphere oblique peut être nommé cercle d’ascension oblique. Voyez Ascension oblique.

Nous devons à M. Formey cet article sur les cercles d’ascension droite.

Cercle d’arpenteur, instrument dont on se sert dans l’arpentage pour prendre des angles. Voyez Angle & Arpentage.

Ce cercle est un instrument très-simple, & cependant fort expéditif dans la pratique. Il consiste en un cercle de cuivre & un index, le tout d’une même piece. Voyez sa figure à la Pl. d’Arpentage, fig. 19.

Ce cercle est garni d’une boussole, divisé en 360 degrés, dont la méridienne répond au milieu de la largeur de l’index. Sur le limbe ou la circonférence du cercle est soudé un anneau de cuivre, lequel avec un autre qui est garni d’un verre, fait une espece de boîte pour mettre l’aiguille aimantée. Cette aiguille est suspendue sur un pivot au centre du cercle. Chaque extrémité de l’index porte une pinnule. Voy. Pinnule & Boussole.

Le tout est monté sur un pié avec un genou, afin de le mouvoir ou de le tourner avec facilité. Voyez Genou.

Prendre un angle avec cet instrument. Supposons qu’on demande l’angle EKG (Planche d’Arpentage, fig. 20.) placez l’instrument quelque part en K, la fleur-de-lis de la boussole tournée vers vous ; dirigez ensuite les pinnules jusqu’à ce que vous apperceviez le point E à-travers, & observez à quel degré répond l’extrémité méridionale de l’aiguille : supposons que ce soit 296 degrés, vous tournerez alors l’instrument, la fleur-de-lis restant toûjours vers vous, & vous dirigerez les pinnules vers G, marquant encore le degré auquel répondra l’extrémité australe de l’aiguille que nous supposons être 182.

Après cela soustrayez le plus petit nombre 182 du plus grand 296, le reste 114 sera le nombre de degrés de l’angle EKG.

Si ce reste se trouvoit plus grand que 180 degrés, il faudroit le soustraire de nouveau de 360, & le dernier reste qui proviendroit de cette seconde opération, seroit la quantité de l’angle cherché.

Maniere de lever avec cet instrument le plan d’un champ, d’un bois, d’un parc, &c. Soit ABCDEFGK (fig. 21.) un enclos dont on veut lever le plan.

1°. Placez l’instrument en A ; & la fleur-de-lis étant tournée vers vous, dirigez les pinnules vers B : supposons que l’extrémité australe de l’aiguille tombe alors sur 191 degrés, & que le fossé, la muraille ou la haie mesurée à la chaîne, contienne dix chaînes 75 chaînons ; ce que vous écrirez, afin de vous en ressouvenir. Voyez Chaîne.

2°. Placez l’instrument en B, & dirigez comme ci-dessus les pinnules vers C, supposant que l’extrémité australe de l’aiguille tombe, par exemple, à 279 degrés, & que la ligne BC contienne six chaînes 83 chaînons, vous les marquerez comme ci-dessus : transportez ensuite l’instrument en C ; tournez les pinnules vers D, & mesurez CD.

Procédez de la même maniere aux points D, E, F, G, H, & enfin au point K, marquant toûjours les degrés de chaque station ou angle, & les longueurs de chacun des côtés.

Ayant ainsi fait le tour du champ, vous aurez la table suivante.

A 191 00 10 75
B 279 00 6 83
C, &c. 216 30 7 82
Stations. Degrés. Minutes. Chaînes. Chaînons.

Au moyen de cette table, vous leverez ou tracerez le plan du terrein proposé, suivant la méthode enseignée aux mots Lever un plan, Rapporteur, &c.

Comme dans ces sortes d’opérations il est presque toûjours plus important d’être exact qu’expéditif, il est à propos, pour vérifier son travail, de voir si l’instrument transporté, par exemple en B, la pinnule dirigée vers A, donnera le même angle qu’étant en A, la pinnule dirigée vers B ; & ainsi des autres stations. V. Graphometre & Planchette. (E)

Cercle ou Anneau magique, est un phénomene qu’on voit assez souvent dans les campagnes, &c. qui est une espece de rond que le peuple supposoit autrefois avoir été tracé par les fées dans leurs danses.

Il y en a de deux sortes ; les uns ont sept ou huit toises de diametre, & contiennent un gason pelé à la ronde de la largeur d’un pié, avec un gason verd au milieu ; les autres sont de différentes grandeurs, & sont entourés d’une circonférence de gason beaucoup plus frais & plus verd que celui qui est dans le milieu.

M. Jessop & M. Walker, dans les Transactions