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tive. Puisque ces transformations dépendent de causes sociales, la psycho-physiologie ne peut expliquer que les formes inférieures de notre vie psychique. C’est la société qui explique l’individu en grande partie. Importance de cette proposition au point de vue de la méthode. 
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LIVRE III
LES FORMES ANORMALES

CHAPITRE I (p. 395-418)
LA DIVISION DU TRAVAIL ANOMIQUE


Introduction. Formes anormales où la division du travail ne produit pas la solidarité. Nécessité de les étudier 
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I. Cas anormaux dans la vie économique : crises industrielles plus fréquentes à mesure que le travail se divise ; antagonisme du travail et du capital. De même l’unité de la science se perd à mesure que le travail scientifique se spécialise 
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II. Théorie d’après laquelle ces effets seraient inhérents à la division du travail. D’après Comte, le remède consiste dans un grand développement de l’organe gouvernemental et dans l’institution d’une philosophie des sciences. Impuissance de l’organe gouvernemental à régler les détails de la vie économique ; — de la philosophie des sciences à assurer l’unité de la science 
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III. Si, dans tous ces cas, les fonctions ne concourent pas, c’est que leurs rapports ne sont pas réglés ; la division du travail est anomique. Nécessité d’une réglementation. Comment, normalement, elle dérive de la division du travail. Qu’elle fait défaut dans les exemples cités.
Cette anomie vient de ce que les organes solidaires ne sont pas en contact suffisant ou suffisamment prolongé. Ce contact est l’état normal.
La division du travail, quand elle est normale, n’enferme donc pas l’individu dans une tâche, en l’empêchant de rien voir au delà 
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CHAPITRE II (p. 419-434)
LA DIVISION DU TRAVAIL CONTRAINTE


I. La guerre des classes. Elle vient de ce que l’individu n’est pas en harmonie avec sa fonction, parce que celle-ci lui est imposée par contrainte. Ce qui constitue la contrainte : c’est toute espèce d’inégalité