chantier, sur l’emplacement duquel cette cour a été construite.
Chantier (rue du Grand-).
Un chantier qui se trouvait dans cette rue, et qui appartenait aux chevaliers du Temple, lui fit donner le nom qu’elle porte encore aujourd’hui. Elle se prolongeait anciennement sous cette même dénomination jusqu’aux murs du Temple. — Une décision ministérielle à la date du 23 frimaire an VIII, signée Laplace, avait fixé la largeur de cette voie publique à 8 m. 50 c. Cette largeur a été portée à 11 m., en vertu d’une ordonnance royale du 31 mars 1835. Les maisons du côté gauche sont alignées, sauf redressement ; celles du côté opposé sont soumises à un retranchement qui varie de 2 m. 50 c. à 2 m. 70 c. — Égout du côté de la rue des Vieilles-Haudriettes. — Conduite d’eau depuis cette rue jusqu’aux deux bornes-fontaines. — Éclairage au gaz (compe Lacarriere).
Chantre (rue du).
Elle était entièrement construite en 1250, et portait le nom de rue au Chantre en raison d’un chantre de Saint-Honoré qui y demeurait. Sa largeur a été fixée à 8 m., en vertu d’une décision ministérielle du 18 pluviôse an X, signée Chaptal. Une grande partie de cette voie publique a été démolie pour faciliter l’exécution de la grande galerie septentrionale qui réunira le Louvre aux Tuileries. Les constructions riveraines sont soumises à un retranchement de 1 m. 40 c. — Conduite d’eau. — Éclairage au gaz (compe Anglaise).
Chantres (rue des).
Un titre de 1540 lui donne cette dénomination qu’elle doit aux chantres de Notre-Dame, qui vinrent l’habiter. — Par décision ministérielle du 10 prairial an XII, signée Chaptal, la largeur de cette voie publique a été fixée à 7 m. — Les constructions du côté gauche devront reculer de 70 c. à 2 m. 10 c. ; celles du côté opposé sont soumises à un retranchement qui varie de 2 m. à 4 m. 10 c.
Chanverrie (rue de la).
Tant d’opinions diverses ont été avancées sur l’étymologie du nom de cette rue, qu’il serait trop long de faire ici l’analyse de chacune d’elles. La plus rationnelle, selon nous, est celle de Jaillot, qui prétend trouver la racine de ce nom dans le mot Chanvre. En effet, dans des lettres de Pierre de Nemours, évêque de Paris, du mois de juin 1218, il est fait mention d’une maison in vico de Canaberia, prope Sanctum Meglorium. Dans un amortissement du mois d’octobre 1295, elle est nommée rue Canaberie ; et afin qu’on ne la confonde pas avec une autre, elle y est indiquée in Censiva Morinensi (dans la Censive de Thérouenne). De plus le poète Guillot écrit vers 1300 :
« Puis alai en la Chanverie
» Assez près trouvai Mondestour. »
Un acte d’amortissement du 12 juin 1252 indique que la rue de la Chanverrie était complètement bordée de constructions à cette époque. Par décision ministérielle du 26 frimaire an IX, signée Chaptal, la largeur de cette rue avait été fixée à 10 m. Cette voie publique sera très prochainement confondue dans la rue de Rambuteau, dont la formation a été autorisée et déclarée d’utilité publique par l’ordonnance royale du 5 mars 1838. Déjà presque toutes les maisons du côté gauche sont démolies. Suivant les alignements arrêtés, les propriétés de 2 à 20 devront avancer sur leurs vestiges actuels. — Conduite d’eau depuis la rue Mondétour jusqu’à la borne-fontaine.
Chapelle (rue de la).
Ce n’était au commencement de notre siècle qu’un chemin où l’on ne voyait que de chétives constructions. Cette voie publique tire sa dénomination de son voisinage du chemin qui mène au village de La Chapelle. — Une décision ministérielle à la date du 13 thermidor an VI, signée François de Neufchâteau, fixa la largeur de cette voie publique à 10 m. En vertu d’une ordonnance royale du 29 novembre 1826, cette dimension est portée à 13 m. Les propriétés nos 2, 6, 8, et les bâtiments et murs de clôture situés sur le côté gauche à l’encoignure de la rue des Fossés-Saint-Martin, sont à l’alignement.