placement du puits de la pointe Sainte-Eustache, etc. Donné à Versailles, au mois de Juillet de l’an de grâce 1779, et de notre règne, le 6e. Signé Louis. » Ces lettres-patentes reçurent immédiatement leur exécution.
Chastillon (rue).
Une ordonnance royale, du 8 juin 1825 autorisa MM. Davaux, Bart, Callou et Loire, à ouvrir sur leurs terrains situés entre les rues Saint-Maur, de la Champinette, de l’Hôpital-Saint-Louis (aujourd’hui rue Grange-aux-Belles) et le chemin de ronde, deux rues de chacune 12 m. de largeur. Les conditions suivantes furent imposées à ces propriétaires : de supporter les frais de premier établissement du pavage et de l’éclairage des nouvelles rues, avec le système général des conduites d’eaux souterraines, adopté par l’administration et sous la direction des architectes de la ville ; de se conformer aux lois en vigueur sur la voirie de Paris. Ces deux rues furent immédiatement tracées, et on eut l’intention de leur donner les noms des architectes qui avaient fait construire l’hôpital Saint-Louis. On en fit, en conséquence, inscrire les noms de Chatillon et Claude Villefosse. En 1840, lors du renouvellement des plaques de ces deux voies publiques, on a reconnu que l’orthographe de ces noms était vicieuse, et la véritable a été rétablie. Ce fut Claude Chastillon, né à Châlons en Champagne, en 1547, qui donna les dessins pour la construction de l’hôpital Saint-Louis. Cet architecte mourut en 1616. Claude Vellefaux suivit les travaux de construction.
Chat-Blanc (impasse du).
Elle existait vers l’année 1300 et doit son nom à Gilles Chablanc, qui était boucher à la grande boucherie en 1315. La dénomination actuelle n’est qu’une altération de la première. — En vertu d’une décision ministérielle du 22 avril 1826, et d’un arrêté du préfet de police en date du 12 mai suivant, l’entrée de cette impasse est fermée par une grille. Sa largeur actuelle est de 1 m. 20 c. Elle n’a jamais été alignée.
Châteaubriand (avenue).
Elle a été ouverte en 1825, sur l’emplacement de l’ancien jardin Beaujon. Sa largeur est de 14 m. C’est une propriété particulière. On lui a donné le nom de l’illustre auteur du Génie du Christianisme.
Château-Landon (rue de).
Le plan de Jaillot l’indique comme un chemin sans dénomination. Verniquet la désigne sous le nom de rue du Château-Landon. Cette rue est ainsi appelée parce qu’elle se dirige vers le village de Château-Landon. — Deux décisions ministérielles, l’une à la date du 13 thermidor an VI, l’autre du 6 mars 1820, fixèrent la moindre largeur de cette voie publique à 10 m. En vertu d’une ordonnance royale du 29 novembre 1826, cette moindre largeur est portée à 15 m. Les propriétés nos 2, 6 et 14 sont alignées. — Conduite d’eau dans une partie de cette voie publique.
Châtelet (place du).
Elle a été formée sur l’emplacement du grand Châtelet, démoli en 1802. Nous donnons ici quelques détails sur cette ancien édifice et sur l’origine des rues qui ont été supprimées entièrement ou en partie pour donner à cette place une figure régulière. Nous ne suivrons pas tous les écrivains dans leurs dissertations plus ou moins obscures sur l’origine du Châtelet. Gilles Corrozet a pensé que, si Julien l’Apostat n’en était point le fondateur, ce titre appartenait sans doute à l’un des princes qui lui succédèrent. Malingre et le commissaire Delamare en font remonter l’origine à César. Le nom de chambre de César que portait de temps immémorial une des salles de ce monument et l’inscription Titulum Cæsaris, gravée sous une arcade et qui subsistait encore à la fin du XVIe siècle, semblaient donner à cette assertion une espèce de vraisemblance, mais ces conjectures n’ont pu paraitre suffisantes au savant et judicieux Jaillot. Cet écrivain pense qu’en nommant ainsi cette chambre, et en gravant ces mots sur la porte d’un bureau, on a seulement voulu indiquer le droit du prince auquel le tribut était dû et l’endroit où il se percevait.