Page:Lazare - Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments, 1844.djvu/178

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


de douze mètres, et la dernière de onze mètres. La délibération prise par le conseil municipal à l’effet de contribuer pour une somme de cinq cent mille francs aux dépenses des abords de la nouvelle salle, est approuvée. Cette ordonnance reçut immédiatement son exécution. On construisit en conséquence le théâtre qui est aujourd’hui occupé par les artistes italiens. Les rues aux abords furent tracées aussitôt. Elles reçurent en 1829 les dénominations de Dalayrac, Marsollier, Méhul et Monsigny. La voie publique qui fait l’objet du présent article a 10 m. dans sa moindre largeur. — Égout et conduite d’eau du côté de la rue Méhul. — (Éclairage au gaz (compe Anglaise). — Dalayrac (Nicolas), célèbre compositeur de musique, né à Muret en Cominge, le 13 juin 1753, mourut à Paris le 27 novembre 1809.

Dames de la Visitation Sainte-Marie (rue des).

Commence au passage Sainte-Marie, nos 9 et 11 finit à la rue de Grenelle, nos 92 et 94. Le dernier impair est 15 ; le dernier pair, 16. Sa longueur est de 88 m. — 10e arrondissement, quartier du Faubourg-Saint-Germain.

Une ordonnance royale du 19 mars 1823 porte qu’il sera ouvert une rue de 9 m. 75 c. de largeur sur l’emplacement de la Communauté des dames de la visitation Sainte-Marie, laquelle voie publique communiquera de la rue Saint-Dominique à celle de Grenelle. Par la même ordonnance, le préfet est autorisé à traiter pour l’acquisition des terrains nécessaires à l’exécution de cette rue, outre ceux que les possesseurs actuels du domaine sont tenus de fournir gratuitement aux termes du contrat primitif. Cette ordonnance a reçu son exécution seulement en ce qui concerne la partie comprise entre la rue de Grenelle et le passage Sainte-Marie. — Conduite d’eau du côté de la rue de Grenelle.

Damiette (passerelle de).

Située entre les quais des Célestins et d’Anjou.

Par acte du 18 juin 1836, M. de Beaumont a été déclaré concessionnaire de deux passerelles à établir entre les quais des Célestins et Saint-Bernard. Commencée en 1836 sous la direction de M. Surville, ingénieur, celle dont nous nous occupons a été livrée à la circulation en janvier 1838. Cette passerelle suspendue en fil de fer est composée de deux travées, l’une de 76 m. 66 c. l’autre de 58 m. Cette dernière du côté du quai des Célestins. Sa largeur entre les garde-corps est de 3 m. Sa dénomination rappelle la prise de Damiette par les Français sous les ordres du général en chef Bonaparte. La dépense des deux passerelles de Constantine et de Damiette est évaluée à 380 000 fr.

Damiette (rue de).

Commence à la cour des Miracles, no 11, et à la rue des Forges ; finit à la rue de Bourbon-Villeneuve, no 18, et à la rue du Caire, no 35. Le dernier impair est 7 ; le dernier pair, 4. Sa longueur est de 56 m. — 5e arrondissement, quartier Bonne-Nouvelle.

Des lettres-patentes du 21 août 1781, ordonnèrent la construction « d’une nouvelle halle à la marée et à la saline sur le terrain appelé la cour des Miracles. » Cette halle est indiquée sur le plan de Verniquet. Nous lisons ce qui suit dans un rapport dressé le 8 prairial an VIII : « Le conseil des bâtiments civils consulte de nouveau sur les alignements à suivre pour former le dégagement de l’emplacement sur lequel on avait établi le marché du Petit-Carreau, pense : qu’au moyen de la suppression du corps-de-garde et de sa translation dans un autre local, toute la partie du terrain qu’il occupait, doit rester libre pour la circulation publique ; que la façade de ce carrefour, du côté de l’ancien marché, doit suivre le même alignement que le côté septentrional de la rue du Caire ; que la rue qui circulera au pourtour du reste de l’emplacement du marché, doit avoir 7 m. de largeur parallèle, etc… » Ces dispositions furent approuvées par le ministre de l’intérieur, L. Bonaparte, le 2 messidor an VIII. En 1808, la communication dont il vient d’être parlé et qui se trouve divisée en deux parties par la cour des Miracles, reçut les dénominations de rues de Damiette et des Forges. Les constructions de la rue de Damiette sont alignées, à l’exception de la maison no 3. (Voyez, pour l’étymologie, l’article précédent). — Conduite d’eau. — Éclairage au gaz (compe Française).

Damois (passage).

Commence à la place de la Bastille, no 5 ; finit à la rue Daval, no 7. — 8e arrondissement, quartier du Faubourg-Saint-Antoine.

Il a été bâti par M. Damois vers 1770.

Dany (impasse).

Située dans la rue du Rocher, nos 42 et 44. Le dernier impair est 15 ; le dernier pair, 16. — 1er arrondissement, quartier du Roule.

Cette impasse qui n’est pas voie publique, a été formée vers 1821 sur les terrains appartenant à M. Dany.

Dauphin (rue du).

Commence à la rue de Rivoli, nos 18 et 22 ; finit à la rue Saint-Honoré, nos 307 et 311. Le dernier impair est 11 ; le dernier pair, 16. Sa longueur est de 94 m. — 1er arrondissement, quartier des Tuileries.

Cette rue, dont l’existence ne date que du XVIIe siècle, a subi cependant plusieurs métamorphoses. En 1675, on la nommait rue Saint-Vincent. Elle conserva cette dénomination jusqu’au mois de novembre 1744. Vers cette époque le Dauphin avait pris l’habitude de traverser la rue Saint-Vincent, lorsqu’il allait entendre la messe à Saint-Roch. Un jour qu’il se rendait à cette église le peuple profita des instants que le prince employait à la prière pour enlever l’inscription de