Page:Lazare - Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments, 1844.djvu/663

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génie extraordinaire pour les fortifications, le firent remarquer au siège de Sainte-Ménéhould. Vauban avait servi jusqu’alors sous le prince de Condé, qui commandait les armées espagnoles. Fait prisonnier dans un combat, le cardinal Mazarin sut l’attirer au service du roi de France. Promu maréchal en 1703, Vauban mourut le 13 mars 1707. Cet habile ingénieur a fortifié 300 places anciennes, construit 33 forteresses, s’est trouvé à 140 actions, et a dirigé 53 sièges.

Vaucanson (passage).

Commence à la rue de Charonne, nos 47 et 49 ; finit à la rue de la Roquette, entre les nos 72 et 76. Pas de numéro. — 8e arrondissement, quartier Popincourt.

En 1627, c’était une ruelle qui avait été formée sur des terrains provenant des religieuses de l’abbaye Saint-Antoine, et dépendant du terroir de Basfroi, au lieu dit l’eau qui dort.

En 1789, c’était l’impasse de la Roquette. — Une décision ministérielle du 1er avril 1808, signée Cretet, fixa la largeur de cette impasse à 7 m. Les 7 janvier, 10 mars et 7 avril 1840, le domaine de l’État vendit l’hôtel Vaucanson, et réserva sur les dépendances de cette propriété un passage de 8 m. de largeur en prolongement de l’impasse de la Roquette avec laquelle ce passage forme aujourd’hui une seule et même communication.

L’hôtel Vaucanson, bâti au milieu du XVIIe siècle, par le sieur Nourry, appartenait en 1711 à M. Gaspard de Colnis, comte de Mortagne. Le 29 octobre 1746, madame la comtesse de Montboissier céda la jouissance à vie de cette propriété, à Jacques Vaucanson. Il prit alors le nom du célèbre mécanicien. Par acte du 18 mai 1784, le roi fit l’acquisition de cet hôtel qui devint propriété nationale en 1790.

Vaucanson (rue).

Commence aux rues Conté et de Breteuil, no 11 ; finit à la rue du Vertbois, nos 17 et 21. Le dernier impair est 3 ; le dernier pair, 4. Sa longueur est de 152 m.6e arrondissement, quartier Saint-Martin-des-Champs.

Ce percement, autorisé par une décision ministérielle du 9 octobre 1816, fut effectué en 1817, sur une largeur de 10 m. Il reçut la dénomination de rue Vaucanson, en vertu d’une autorisation du ministre de l’intérieur en date du 27 septembre 1817. — Une ordonnance royale du 14 janvier 1829, a maintenu la largeur de 10 m. En vertu de cette même ordonnance, la rue Vaucanson doit être prolongée jusqu’à la rue Royale, sur une largeur de 12 m. (voyez marché Saint-Martin). Les propriétés riveraines sont alignées. — Conduite d’eau. — Éclairage au gaz (compe Lacarrière).

Jacques de Vaucanson, célèbre mécanicien, naquit à Grenoble, le 24 février 1709 et mourut le 21 novembre 1783, dans l’hôtel de la rue de Charonne qui portait son nom.

Vaudeville (théâtre du).

Situé sur la place de la Bourse. — 2e arrondissement, quartier Feydeau.

En 1791, deux auteurs estimés, MM. Piis et Barré, qui avaient enrichi le répertoire de la comédie italienne, s’associèrent un auteur nommé Rozières, pour la fondation d’un spectacle ayant pour titre : théâtre du Vaudeville. Ils obtinrent de la municipalité l’autorisation nécessaire et choisirent l’emplacement occupé par le Wauxhall d’hiver, situé dans la rue de Chartres-Saint-Honoré. En moins de deux mois, M. Lenoir, architecte, y construisit une salle dont l’inauguration eut lieu le 12 janvier 1792. Le talent des auteurs et des artistes qui ont été dirigés pendant plusieurs années par Désaugiers, valut bientôt à ce spectacle la faveur du public. Il était en pleine voie de prospérité, lorsqu’un incendie, qui éclata dans la nuit du 16 au 17 juillet 1838, détruisit entièrement la salle de la rue de Chartres. Les acteurs trouvèrent d’abord un refuge dans les différents théâtres de la capitale ; puis s’installèrent provisoirement le 16 janvier 1839, au Gymnase-Musical (boulevart Bonne-Nouvelle), qu’ils quittèrent pour venir occuper, le 18 mai 1840, le théâtre situé sur la place de la Bourse. Cette dernière salle, construite par M. Debret, architecte, avait été inaugurée le 1er mars 1827, sous le titre de théâtre des Nouveautés. L’entreprise ne fut pas heureuse, et dura cinq années seulement. Fermée le 15 février 1832, la salle fut occupée au mois de septembre suivant par les acteurs de l’Opéra-Comique, dont les représentations eurent lieu jusqu’en 1840. — Prix des places en 1844 : Avant-scène du rez-de-chaussée et de la galerie, 6 fr. ; stalles d’orchestre, de balcon, loges de la galerie et avant-scène des 1res loges, 5 fr. ; loges fermées du rez-de-chaussée de face, 5 fr. ; 1res loges et avant-scène des 2mes, 4 fr. 50 c. ; stalles de la galerie et baignoires de côté, 4 fr. ; 2mes loges, 3 fr. 50 c. ; balcon, 3 fr. ; 2me balcon, 2 fr. ; parterre, 2 fr. ; 2me galerie, 1 fr.

Vaugirard (barrière de).

Située à l’extrémité de la rue de ce nom.

Cette barrière qui consiste en deux bâtiments carrés, doit son nom au village de Vaugirard. Ce hameau fut appelé jusqu’au milieu du XIIIe siècle, Valboitron ou Vauboitron, et prit à cette époque la dénomination de Vaugirard, qui signifie vallée de Girard, en raison de Girard de Moret, abbé de Saint-Germain-des-Prés, qui y fit bâtir une maison pour les religieux convalescents de son abbaye. (Voyez l’article Barrières.)

Vaugirard (chemin de ronde de la barrière de).

Commence aux rue et barrière de Vaugirard ; finit aux rue et barrière de Sèvres. Pas de numéro. Sa longueur est de 262 m.10e arrondissement, quartier Saint-Thomas-d’Aquin.

(Voyez l’article Chemins de ronde.)