Page:Rozier - Cours d’agriculture, 1785, tome 6.djvu/248

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

soit pour la quantité de l’herbe d’un champ cultivé avec celle d’un terrein inculte & sabloneux, ou marécageux. Si on doute de cette vérité, il convient de lire l’article Commune, Communaux, & on verra, d’après un tableau authentique, qu’on nourrit plus de bœufs, de vaches, & de troupeaux dans les villages qui n’ont point de communaux, que dans ceux qui en ont, & que la différence est énorme, quant à la qualité du bétail. Les abeilles seules perdent à ces échanges de landes en champs cultivés.


LANGUE. Médecine vétérinaire. La langue est logée dans l’espace que laissent intérieurement entr’elles les deux branches de l’os de la mâchoire postérieure : on appelle aussi cet espace, le canal.

Dans le cheval, le trop d’épaisseur de la langue doit nécessairement rendre la bouche dure, les barres, (voyez ce mot) étant alors à l’abri de l’effet de l’embouchure il en est de même, si le canal qui la reçoit n’a ni assez de largeur, ni assez de profondeur.

Il est encore des langues qu’on appelle langues pendantes, langues serpentines.

Une langue pendante est très-désagréable à la vue ; une langue serpentine remue sans cesse, elle rentre & fort à tout moment, elle s’arrête fort peu dedans & dehors, & elle est fort incommode. Nous voyons encore des chevaux qui étant embouchés, replient leur langue & la doublent ; d’autres la passent par-dessus le mors : ces sortes de chevaux tiennent toujours la bouche ouverte. Il est possible de remédier à ces imperfections par la tournure & le choix des embouchures.

Maladies de la langue. La langue est quelquefois ébréchée par une trop forte compression du mors, & coupée par celle du filet, ou le plus souvent par les cordes ou par les longes du licol que de très-mauvais valets ou palefreniers auront passé très-indiscrètement dans la bouche pour retenir le cheval. La langue peut aussi être attaquée d’une tumeur chancreuse, qui la rongeant en très-peu de temps, sans qu’on s’en aperçoive, en cause quelquefois la chute. (Voyez Chancre à la Langue) C’est cette même tumeur qui arrive dans les maladies épizootiques, non-seulement aux chevaux, mais aux bêtes à corne, dont nous avons déjà traité à l’article Charbon à la Langue. (Voyez ce mot). Quant aux excroissances ou aux allongement en forme de nageoires de poissons, que l’on remarque sous la langue, connus sous le nom de barbes ou de barbillons, le lecteur peut consulter cet article. M. T.

Langue de Cerf, (Voyez Scolopendre).

Langue De Chien. (Voyez Cynoglosse).


LANGUE DE SERPENT. (Voyez planche V, page 225). Tournefort la place dans la seconde section de la seizième classe qui renferme les plantes sans fleurs apparentes, & dont les fruits ne naissent pas sur les feuilles, mais en épis, ou dans des capsules ; il l’appelle ophioglossum vulgatum. Von Linné lui conserve la même dénomination, & la classe