Les Poèmes d’Edgar Poe
Apparence
Les Poèmes d’Edgar Poe

LES
POÈMES D’EDGAR POE
TRADUCTION EN PROSE
DE
STÉPHANE MALLARMÉ
AVEC PORTRAIT
Et illustration par ÉDOUARD MANET

PARIS
LÉON VANIER, LIBRAIRE-ÉDITEUR
19, quai saint-michel, 19
1889
À LA MÉMOIRE DE BAUDELAIRE
Que la Mort seule empêcha d’achever, en traduisant l’ensemble de ces poèmes, le monument magnifique et fraternel dédié par son génie à EDGAR POE.

LE TOMBEAU D’EDGAR POE
Tel qu’en Lui-même enfin l’éternité le change,
Le Poète suscite avec un glaive nu
Son siècle épouvanté de n’avoir pas connu
Que la Mort triomphait dans cette voix étrange !
Eux, comme un vil sursaut d’hydre oyant jadis l’ange
Donner un sens plus pur aux mots de la tribu,
Proclamèrent très haut le sortilège bu
Dans le flot sans honneur de quelque noir mélange.
Du sol et de la nue hostiles ô grief !
Si notre idée avec ne sculpte un bas-relief
Dont la tombe de Poe éblouissante s’orne,
Calme bloc ici-bas chu d’un désastre obscur,
Que ce granit du moins montre à jamais sa borne
Aux noirs vols du Blasphème épars dans le futur.
POÈMES
TABLE DES POÈMES
Pages
vii
21
29
49
53
57
63
69
79
85
91
ROMANCES ET VERS D’ALBUM
Pages
107
108
109
110
112
113
114
115
116
117
117
118
119
121
123
SCOLIES
Scolies de Mallarmé
125