Dormesson (rue).
L’ouverture de cette voie publique fut définitivement autorisée par lettres-patentes du 15 février 1783, qui approuvèrent le plan du marché Sainte-Catherine. Formée en 1784, sur l’emplacement du prieuré royal de la Couture Sainte-Catherine, elle fut exécutée sur une largeur de 6 m. 80 c. environ. On lui donna la dénomination de rue Dormesson, en l’honneur de Louis-François-de-Paule Lefebvre Dormesson, alors contrôleur-général, qui, le 20 août 1783, avait posé la première pierre du marché Sainte-Catherine. — Dormesson naquit à Paris le 7 mai 1712, devint premier président du parlement en 1788, et mourut le 2 février 1789. — Une décision ministérielle du 22 juillet 1823, a fixé la largeur de la rue Dormesson à 10 m. Les constructions du côté des numéros impairs sont alignées ; celles du côté opposé devront subir un léger redressement, à l’exception de la propriété à l’angle de la rue Culture-Sainte-Catherine, dont le retranchement est de 2 m. 50 c. environ. — Conduite d’eau. — Éclairage au gaz (compe Parisienne).
Double (pont au).
Il a été construit en 1634. Des lettres-patentes du roi, datées de Fontainebleau au mois de mai de la même année, ordonnent : « Que les gens de pied qui traverseraient ce pont, devront donner un double tournois. » — En 1835, les bâtiments qu’on voyait sur ce pont furent abattus.
Doyenné (impasse du).
C’était autrefois la rue du Doyenné. Elle avait été percée sur l’emplacement de la maison du Doyen de Saint-Thomas. — Cette impasse, qui n’est pas reconnue voie publique, sera confondue dans la place du Carrousel.
Doyenné (rue du).
C’était anciennement le cul-de-sac Saint-Thomas, ainsi nommé en raison de sa proximité de l’église Saint-Thomas, appelée depuis Saint-Louis. Par suite de la formation de la rue du Carrousel, ce cul-de-sac fut converti en une rue à laquelle on donna la dénomination du Doyenné. Cette rue, qui n’est pas reconnue voie publique, doit être supprimée et le terrain réuni à la place du Carrousel.
Dragon (cour du).
Cette cour, qui est propriété particulière, doit son nom à un dragon sculpté sur l’une de ses portes.
Dragon (rue du).
Elle porta d’abord le nom de rue du Sépulcre, en raison d’une propriété habitée au commencement du XVe siècle par des chanoines du Saint-Sépulcre. — Une décision ministérielle du 23 frimaire an IX, signée Chaptal, fixa la moindre largeur de cette voie publique à 10 m. En 1808, les propriétaires riverains demandèrent le changement du nom de cette rue. L’autorité compétente accueillit cette réclamation, et la dénomination de rue du Sépulcre fut remplacée par celle de rue du Dragon (pour l’étymologie, voyez l’article qui précède). La largeur de cette voie publique a été fixée à 12 m. en vertu d’une ordonnance royale du 29 avril 1839. Les maisons nos 9 et 42 sont alignées ; celles nos 11, 13, 15, 17, et partie du no 19, devront avancer sur leurs vestiges actuels. Les propriétés nos 5, 7, 36 et 38 ne sont soumises qu’à un léger redressement. — Éclairage au gaz (compe Française).
Draperie (rue de la Vieille).
Cette rue doit sa dénomination aux drapiers qui vinrent s’y établir vers l’an 1183. Elle fut élargie en vertu des arrêts du conseil, en date des 2 octobre 1672 et 23 juillet 1693. La partie comprise entre la rue Saint-Éloi et la place du Palais-de-Justice, a été formée suivant arrêt du conseil du 3 juin 1787. Elle prendra prochainement le nom de rue de Constantine. (Voyez cet article.) — Égout. — Conduite d’eau. — Éclairage au gaz (compe Parisienne).
Draps et Toiles (halle aux).
Avant de nous occuper de la construction de cette halle, il nous parait utile d’écrire quelques lignes sur la corporation des drapiers et sur les marchands de toiles.
La communauté des drapiers était la première des