d’octobre 1661 des lettres-patentes, qui les confirmèrent
dans la possession de cette foire et dans tous les droits
et privilèges qui y étaient attachés. Ces religieux consacrèrent
à cet objet un emplacement de cinq arpents
entourés de murs, où ils firent construire des boutiques
et ouvrir des rues bordées d’arbres. Cette foire durait
trois mois, depuis le 1er juillet jusqu’au 30 septembre.
Abandonnée en 1775, cette foire fut rétablie le 17 août
1778, eut la vogue pendant quelques années, puis fut
supprimée vers 1789. Le terrain qu’elle occupait resta
vague jusqu’en 1826. À cette époque, madame la
baronne de Bellecôte, propriétaire de cet emplacement,
fit ouvrir, sans autorisation, deux rues qui portent
aujourd’hui les noms de Neuve-Chabrol et du Marché-Saint-Laurent.
En 1835, on commença la construction
d’un marché de comestibles d’après les dessins de
M. Philippon, architecte. Cet établissement, qui se
compose d’un corps de halle de 43 m. 35 c. de longueur
sur 14 m. 25 c. de largeur, a été inauguré le 9 août
1836.
Laurent (rue du Marché-Saint-).
Formée sans autorisation en 1826 sur les terrains appartenant à Madame la baronne de Bellecôte, et qui provenaient de l’ancienne foire Saint-Laurent, cette rue qui a 12 m. environ de largeur, n’est point reconnue voie publique par l’administration. (Voyez l’article qui précède).
Laurent (rue Neuve-Saint-).
Ouverte sur la culture Saint-Martin, elle en portait le nom au commencement du XVe siècle. En 1546 on la nommait rue Neuve-Saint-Laurent dite du Vertbois ; sans doute parce qu’elle fait le prolongement de cette dernière voie publique. — Une décision ministérielle du 19 germinal an VIII, signée L. Bonaparte, avait fixé la largeur de la rue Neuve-Saint-Laurent à 8 m. En vertu d’une ordonnance royale du 23 janvier 1828, cette largeur a été portée, savoir : depuis la rue du Temple jusqu’à la rue Sainte-Élisabeth à 11 m., et depuis cette dernière jusqu’aux rues de la Croix et du Pont-aux-Biches à 10 m. Propriétés de 1 à 7, retranch. 3 m. à 3 m. 80 c. ; encoignure gauche de la rue Sainte-Élisabeth, alignée ; 11 et 13, ret. 3 m. 20 c. environ ; dépendances des Madelonnettes, alignées ; le surplus de ce côté ret. 2 m. 30 c. à 2 m. 80 c. De 2 à 6, ret. 90 c. à 2 m. 20 c. ; 8, 8 bis et 8 ter, alignées ; de 10 à 14, ret. 30 c. au plus ; 16, alignée ; de 18 à 32, ret. 45 c. à 1 m. 35 c. ; 34, alignée. Maison à l’encoignure de la rue du Pont-aux-Biches, ret. 1 m. 50 c. — Conduite d’eau entre les rues du Temple et Sainte-Élisabeth. — Éclairage au gaz (compe Lacarrière).
Laurent (rue Saint-).
Ce n’était qu’une ruelle en 1652. Au commencement du XVIIIe siècle, des habitations s’élevèrent dans cette rue qui tire son nom de l’église Saint-Laurent dont elle est voisine. — Une décision ministérielle du 7 juin 1808, signée Cretet, a fixé la largeur de cette voie publique à 10 m. Les propriétés nos 15, 17, 4 et 10, le marché et la maison no 32 et celle qui fait l’encoignure de la rue du Faubourg-Saint-Denis ne sont pas soumis à retranchement. Celles no 13 et 6 ne devront subir qu’un léger redressement. — Conduite d’eau.
Laurette (passage).
Il a été ouvert en 1800 par Me Guerinet, notaire, sur des terrains qu’il avait acquis de Hus-Leliévre, apothicaire de Louis XVI. Ce passage doit son nom à Laurette Delatte, femme Guerinet. — Un arrêté préfectoral du 7 décembre 1840 a prescrit l’établissement de clôtures aux deux extrémités de ce passage qui a 12 m. de largeur.
Laval (rue).
Elle a été ouverte en 1777 sous le nom de Ferrand. — Une décision ministérielle du 28 janvier 1817 fixa la largeur de cette voie publique à 9 m. 23 c. En vertu d’une ordonnance royale du 1er juillet 1834, cette dimension est portée à 10 m. Toutes les propriétés du côté des numéros impairs, et celles nos 16, 18, 22 et 26 sont à l’alignement. — L’aqueduc de ceinture passe sous cette rue. — Éclairage au gaz (compe Anglaise).
Lavandières-Place-Maubert (rue des).
Elle était bordée de constructions vers 1230. Sa dénomination lui vient des lavandières ou blanchisseuses, que le voisinage de la rivière avait attirées en cet endroit. — Une décision ministérielle du 8 nivôse an IX,