Page:Lazare - Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments, 1844.djvu/470

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dudit sieur duc de Montmorency à la rue Feydeau, etc. Donné à la Muette, le 13e jour du mois de septembre, l’an de grâce 1782, et de notre règne le 9e. Signé Louis. » — Ces lettres-patentes reçurent immédiatement leur exécution, mais la rue ne fut percée que sur une largeur de 23 pieds. — Une décision ministérielle du 5 germinal an VI, signée Letourneux, et une ordonnance royale du 4 mai 1826, ont maintenu cette largeur. — Conduite d’eau depuis la rue Saint-Marc jusqu’aux deux bornes-fontaines. — Éclairage au gaz (compe Anglaise).

Montorgueil (rue).

Commence à la rue Montmartre et à la place de la Pointe-Saint-Eustache ; finit aux rues du Cadran, no  1, et Saint-Sauveur, no  63. Le dernier impair est 77 ; le dernier pair, 112. Sa longueur est de 351 m. — De 1 à 59, 3e arrondissement, quartier Saint-Eustache ; de 61 à la fin, 3e arrondissement, quartier Montmartre. Tous les numéros pairs dépendent du 5e arrondissement, quartier Montorgueil.

La première partie de cette voie publique qui prend naissance à la Pointe-Saint-Eustache, et se termine à la rue Mauconseil et à l’impasse de la Bouteille, se nommait anciennement rue du Comte-d’Artois, de la Porte à la Comtesse-d’Artois ; en dernier lieu, simplement Comtesse-d’Artois. Elle tirait ces dénominations de Robert II, comte d’Artois, neveu de saint Louis, qui avait son hôtel entre les rues Pavée et Mauconseil. À la fin du XIIIe siècle fut ouverte une fausse porte qui prit le nom de Porte-au-Comte-d’Artois. On y voyait également une tour qui gênait le passage conduisant aux halles. Sur la requête des habitants de la rue Comtesse-d’Artois, et de Nicolas Janvier, marchand de poissons, la Ville ordonna, le 17 décembre 1498, de la démolir. En 1792 la rue Comtesse-d’Artois fut confondue avec la rue Montorgueil. — Une décision ministérielle du 3 ventôse an X, signée Chaptal, fixa la moindre largeur de cette voie publique à 10 m. — Un arrêté préfectoral du 27 avril 1814 lui rendit son premier nom. Depuis 1830 elle fait partie de la rue Montorgueil, dont elle porte la dénomination. Quant à la seconde partie de la rue Montorgueil, qui finit aux rues du Cadran et Saint-Sauveur, elle se nommait au XIIIe siècle, Vicus Montis superbi (rue du Mont-Orgueilleux). Elle conduisait effectivement à un monticule ou butte dont la rue Beauregard occupe aujourd’hui le sommet. Cette voie publique s’étendait autrefois, sous le nom de Montorgueil, jusqu’au boulevart. (Voyez rues des Petits-Carreaux et Poissonnière.) Les maisons ci-après sont alignées de 1 à 7 inclus, 11, 13, 15, 67, 69, de 20 à 28 inclus, de 40 à 56 inclus, de 72 à 80 inclus, de 100 à 108 inclus. Les propriétés nos 9, 17, 19, 21, 31, 43, 45, de 60 à 70 inclus, de 82 à 98 inclus, 110 et 112 ne devront subir qu’un faible redressement. — Égout depuis la rue Mauconseil jusqu’à celle du Cadran. — Conduite d’eau dans toute l’étendue. — Éclairage au gaz (compe Française).

Mont-Parnasse (barrière du).

Située à l’extrémité de la rue de ce nom.

Elle consiste en deux bâtiments ayant chacun deux péristyles avec colonnes. C’était sur un monticule voisin de cette barrière que les écoliers de l’Université s’assemblaient pour discuter sur la poésie, et pour lire leurs ouvrages. Cette butte, dont les échos ont sans doute répété plus de chansons grivoises que de discours latins, fut décorée par ces joyeux étudiants du titre pompeux de Mont-Parnasse. (Voir l’article Barrières.)

Mont-Parnasse (boulevart du).

Commence à la rue de Sèvres, nos 143 et 147 ; finit à la rue d’Enfer, no  60. Le dernier impair est 85 ; le dernier pair, 50. Sa longueur est de 1733 m. — De 1 à 13 et de 2 à 8, 10e arrondissement, quartier Saint-Thomas-d’Aquin ; de 15 à 85 et de 10 à 50, 11e arrondissement, quartier du Luxembourg ; second no  40, 12e arrondissement, quartier de l’Observatoire.

Il a été formé ainsi que tous les boulevarts du midi, en vertu des lettres-patentes du 9 août 1760. (Voyez boulevart d’Enfer.) D’après une décision ministérielle du 14 vendémiaire an IX, signée Chaptal, les constructions riveraines doivent être établies à 4 m. de distance du centre des arbres des contr’allées. Les propriétés ci-après ne sont pas soumises à retranchement : 9, 13, 15, 21, 23, 29, 33, 35, 37, 47, 51, 53, 55, 57, 59, 69, 71, 73 ; 2, partie du no  8, 12, 22, 24, 26, 26 bis, et de 34 à 50 inclus. — Égout entre la rue du Cherche-Midi et l’avenue du Maine. — Conduite d’eau depuis la rue de Sèvres jusqu’à celle de Vaugirard. — Éclairage au gaz (compe Française).

En 1839, on a exécuté dans cette voie publique d’importants travaux de pavage et de trottoirs qui ont occasionné une dépense de 150,000 fr.

Mont-Parnasse (chemin de ronde de la barrière du).

Commence aux rue et barrière du Mont-Parnasse ; finit aux avenue et barrière du Maine. Pas de numéro. Sa longueur est de 327 m. — 11e arrondissement, quartier du Luxembourg.

(Voyez l’article Chemins de Ronde.)

Mont-Parnasse (impasse du).

Située boulevart de ce nom, entre les nos 31 et 33. Pas de numéro. Sa longueur est de 87 m. — 11e arrondissement, quartier du Luxembourg.

Elle a été formée au commencement de ce siècle. Sa largeur est fixée à 7 m. par une décision ministérielle du 3 décembre 1817. Les constructions riveraines devront reculer de 1 m. 20 c.

Mont-Parnasse (rue du).

Commence à la rue Notre-Dame-des-Champs, nos 18 et 20 ; finit aux chemins de ronde des barrières d’Enfer