nance royale du 16 mai 1833. La maison no 1 est alignée ;
celle qui forme l’encoignure de la rue Charlot
devra reculer de 1 m. 10 c. ; la propriété à l’encoignure
de la rue de Beaujolais ne devra subir qu’un léger redressement.
Les constructions du côté des numéros pairs
sont soumises à un retranchement qui varie de 3 m. 40 c.
à 4 m. 40 c. — Éclairage au gaz (compe Lacarrière).
Forge-Royale (impasse de la).
Bâtie vers 1770, elle doit son nom à une enseigne. Il n’existe pas d’alignement pour cette impasse, dont la largeur actuelle est de 6 m.
Forges (rue des).
Cette rue, qui forme retour d’équerre, été ouverte conformément à une décision ministérielle du 2 messidor an VIII, signée L. Bonaparte. Sa largeur est fixée à 7 m. Les constructions du côté des numéros impairs sont alignées. (Voyez Damiette, rue de.)
Fortin (rue).
En vertu d’une ordonnance royale du 4 novembre 1829, M. Jean-Joseph Fortin, avocat, a été autorisé à ouvrir sur ses terrains une rue de 12 m. de largeur pour communiquer de la rue de Ponthieu à celle des Écuries-d’Artois. Cette autorisation a été accordée à la charge par l’impétrant de livrer gratuitement à la ville le terrain occupé par la nouvelle rue ; d’établir de chaque côté des trottoirs en pierre dure, suivant les dimensions qui lui seront indiquées ; de supporter les frais de premier établissement du pavage et de l’éclairage, ainsi que des travaux à faire pour l’écoulement souterrain ou à ciel ouvert des eaux pluviales et ménagères ; enfin de se soumettre aux lois et règlements sur la grande voirie de Paris, etc. En 1837 seulement on a commencé à construire dans cette rue. — Conduite d’eau. — Éclairage au gaz (compe de l’Ouest).
Fortunée (avenue).
Elle a été percée, en 1825, sur l’emplacement de l’ancien jardin Beaujon. Plusieurs habitants de cette avenue lui ont donné la dénomination de Fortunée qui est le prénom de madame Hamelin, propriétaire. Cette avenue, qui n’est point reconnue voie publique, est fermée par une grille.
Fouarre (rue du).
Dans un cartulaire de Sainte-Geneviève, on lit qu’en 1202 Mathieu de Montmorency, seigneur de Marly, et Malhilde de Garlande, sa femme, donnèrent à cens à plusieurs particuliers leur vigne appelée le clos Mauvoisin ou de Garlande, à la charge par eux d’y bâtir des maisons. Bientôt furent construites les rues du Fouarre, Galande, des Trois-Portes, Jacinthe et des Rats (aujourd’hui de l’Hôtel-Colbert).
En 1260 la première de ces voies publiques s’appelait rue des Écoliers ; en 1264, rue des Écoles. Vers 1300, c’était la rue au Feurre. Cette dénomination, qui, en vieux langage signifiait paille, avait été donnée à cette rue, en raison des écoliers qui étaient assis sur la paille en prenant leurs leçons. Anciennement, les églises étaient jonchées de paille fraiche et d’herbes odoriférantes, surtout les jours de grandes fêtes. — En 1358, l’Université se plaignit au régent, depuis Charles V, « de ce que, dit Sauvai, la rue au Feurre étoit chaque nuit encombrée d’immondices et d’ordures fétides apportées par des hommes malfaisants ; que de plus, on enfonçoit les portes de l’école pour y introduire des filles publiques qui y passoient la nuit, et souilloient les lieux où se plaçoient les écoliers, ainsi que la chaire du professeur. Sur cette plainte, le régent ordonna qu’il seroit établi deux portes aux extrémités de la rue au Feurre, et que ces portes seroient fermées pendant la nuit. » Sous François Ier, cette rue prit la dénomination de rue du Feurre, puis par altération, celle de rue du Fouarre. — Une décision ministérielle du 3 pluviôse an X, signée Chaptal, a fixé la largeur de cette voie publique à 7 m. Les dépendances de l’Hôtel-Dieu et les maisons nos 10 et 12 ne sont pas soumises à retranchement. La propriété no 14 ne devra éprouver qu’un léger redressement. — Conduite d’eau depuis la rue Galande jusqu’à la borne-fontaine.
Au no 17 était situé le collége de Picardie. On comptait autrefois dans cette voie publique quatre écoles pour les quatre nations de l’Université. Celle de Picardie fut seule conservée jusqu’à la fin du siècle dernier. En 1487, elle avait obtenu la permission d’y faire construire une chapelle qui fut dédiée, en 1506, sous l’invocation de la Sainte-Vierge, de saint Nicolas et de sainte Catherine. Cette chapelle et ses dépendances devenues propriétés nationales furent vendues le 28 frimaire an IX.