Malesherbes (rue de).
Cette rue, qui remplace une partie du boulevart de Malesherbes, a été formée, en 1840, sur les terrains appartenant aux héritiers Mignon. Elle n’est pas encore autorisée. Sa largeur est de 15 m. (Voyez l’article qui précède).
Malte (rue de).
Elle fut ouverte en 1783, sur les terrains des marais du Temple appartenant à l’ordre de Malte. Les lettres-patentes qui autorisèrent et dénommèrent cette rue, sont à la date du 13 octobre 1781. Elles furent registrées au parlement le 26 février suivant (voyez rue d’Angoulême-du-Temple). — Une décision ministérielle du 28 fructidor an X, signée Chaptal, a fixé sa largeur à 10 m. Les constructions riveraines sont presque toutes alignées ; les autres ne devront subir qu’un léger redressement. — Conduite d’eau. — Éclairage au gaz (compe Lacarrière).
Mandar (rue).
Cette rue a été ouverte, en 1790, sur les terrains appartenant à M. Lecouteux. Elle a porté d’abord le nom de cour Mandar. C’était alors une propriété particulière fermée à ses deux extrémités par des grilles.
Une lettre ministérielle du 3 thermidor an IX porte ce qui suit : « D’après les observations, citoyen préfet, qui m’ont été faites sur l’utilité pour le quartier des halles, de la communication connue sous le nom de cour Mandar, j’ai décidé qu’elle serait mise au nombre des rues de Paris, et comme telle, pavée, éclairée et nettoyée aux frais de la commune. Je vous invite, citoyen préfet, à prendre, en ce qui vous concerne, les mesures nécessaires pour l’exécution de cette décision et notamment pour que les grilles placées aux deux extrémités de la communication dont il s’agit, qui prendra le nom de rue Mandar, soient promptement enlevées et pour que le pavé en soit entretenu avec soin, etc. : Signé Chaptal. » La largeur de cette rue est de 7 m. 80 c. et les propriétés riveraines ont été établies d’après une décoration symétrique. — Conduite d’eau. — Éclairage au gaz (compe Française).
M. Mandar, architecte et ingénieur habile, qui a construit les maisons de cette voie publique, y demeure au no 9.
Mandé (avenue de Saint-).
Le plan de Verniquet la désigne sous cette dénomination qu’elle doit à sa proximité du village de Saint-Mandé. — Une décision ministérielle du 19 mai 1821, a fixé la largeur de cette avenue à 39 m. Jusqu’en 1840, elle ne débouchait dans la rue de Picpus que par une ruelle étroite et formant un coude. À cette époque, l’alignement de cette avenue a été exécuté sur les terrains dépendant de l’ancien couvent des chanoinesses de Picpus et a procuré un dégagement convenable. — Les propriétés riveraines de l’avenue de Saint-Mandé ne sont pas soumises à retranchement. — Égout.
Mandé (barrière de Saint-).
Elle est décorée d’un bâtiment avec deux façades (même étymologie que celle de l’article qui précède). (Voir l’article Barrières.)
Mandé (chemin de ronde de la barrière de Saint-).
(Voir l’article Chemins de Ronde).
Manteaux (église des Blancs-).
Des religieux mendiants, qui se donnaient le nom de Serfs de la Vierge-Marie, et suivaient la règle de saint Augustin, vinrent s’établir à Paris en 1258. Ces moines portant alors des manteaux blancs, le peuple, pour les distinguer des autres religieux, les appela les blancs-manteaux. Saint Louis est regardé comme leur principal fondateur par les grâces qu’il leur accorda. Joinville en parle ainsi : « Revint une autre manière de frères que l’on appelle l’ordre des Blancs-Manteaux, et requistrent au roy qu’il leur aidast qu’ils peussent demeurer à Paris. Le roy leur acheta une méson et vielz places entour pour eux herberger, de lez la viex porte du Temple à Paris, assez prés des tissarans. » Leur maison fut bâtie sur un emplacement situé dans Paris, près du mur d’enceinte de la ville. Le roi fut obligé de vaincre les difficultés que les seigneurs ecclésiastiques opposèrent à cet établissement. En 1274, le pape Grégoire X, dans le deuxième concile de Lyon, supprima tous les ordres religieux mendiants, excepté les Carmes, les Cordeliers et les Jacobins. Les Serfs de la Vierge-Marie cessèrent donc d’exister en communauté.