imprime au mannequin, sont tout-à-fait plaisants si
l’on considère que c’est un sacrilège qu’on fait
danser ainsi. » La révolution supprima cette cérémonie
burlesque.
Pagevin (rue).
Cette rue existait dès 1293 : on ne la connaissait alors que sous la dénomination de ruelle. Plus tard on la nomma rue Breneuse, vieux mot qui désignait une ruelle étroite et malpropre. Elle doit son nom actuel à Jean Pagevin, huissier du parlement. — Une décision ministérielle du 20 fructidor an XI, signée Chaptal, a fixé la largeur de cette voie publique à 9 m. Les constructions du côté des numéros impairs sont soumises à un retranchement qui n’excède pas 80 c. ; celles du côté opposé devront reculer de 2 m. à 3 m. — Égout. — Conduite d’eau. — Éclairage au gaz (compe Française).
Paillassons (barrière des).
Cette barrière, qui tire sa dénomination de son ancien voisinage d’une fabrique de paillassons, consiste en un bâtiment à deux façades, à deux arcades et colonnes. Cette barrière est aujourd’hui fermée. (Voyez l’article Barrières).
Paillassons (chemin de ronde de la barrière des).
(Voir l’article Chemins de ronde).
Paillassons (rue des).
Elle est indiquée sur le plan de Verniquet, mais sans dénomination. Le nom qu’elle porte aujourd’hui lui vient de sa proximité de la barrière des Paillassons. Il n’existe pas d’alignement arrêté pour cette voie publique, dont la largeur actuelle varie de 4 à 6 m.
Pain-Mollet (rue Jean).
Sauval prétend qu’elle s’est nommée rue du Croc. Elle était connue des 1261, sous la dénomination de Jean-Pain-Mollet, qu’elle devait à un bourgeois de Paris, qui y demeurait alors. — Une décision ministérielle à la date du 15 floréal an V, signée Benezech, fixa la moindre largeur de cette voie publique à 6 m. Cette moindre largeur a été portée à 10 m., en vertu d’une ordonnance royale du 21 mars 1832. Encoignure de la rue de la Coutellerie, alignée ; 5, retranch. 2 m. 35 c. à 2 m. 95 c. ; 7, alignée ; de 9 à 13, ret. 2 m. 30 c. à 2 m. 74 c. ; de 15 à 19, ret. 1 m. 70 c. à 2 m. 30 c. ; 21, ret. 1 m. 30 c. ; encoignure droite de la rue de la Tacherie, ret. 90 c. ; de 27 à la fin, ret. 2 m. 30 c. à 3 m. 80 c. ; de 2 à 6, ret. 2 m. 80 c. à 3 m. 20 c. ; 8 et 10, ret. 2 m. à 2 m. 90 c. ; de 12 à 18, ret. 2 m. 30 c. à 2 m. 60 c. ; 20, ret. réduit 1 m. 70 c. ; de 22 à la fin, ret. 2 m. 30 c. à 2 m. 70 c. — Éclairage au gaz (compe Lacarrière).
Pairs (palais des), voyez Luxembourg.
Paix (rue de la).
Cette rue ayant été ouverte sur l’emplacement du couvent des Capucines, nous nous occuperons d’abord de cette communauté religieuse. Louise de Lorraine, veuve de Henri III, légua par son testament du 28 janvier 1601, une somme de 60,000 livres pour la fondation d’un couvent de religieuses Capucines. Marie de Luxembourg, duchesse de Mercœur, fut chargée d’accomplir ce pieux dessein. À cet effet, elle acheta dans la rue Saint-Honoré l’hôtel du Perron qu’elle fit démolir. Sur cet emplacement, la première pierre du couvent fut posée le 29 juin 1604, au nom de madame Élisabeth, fille aînée du roi. Pendant les travaux de construction, la duchesse de Mercœur fut obligée de se retirer à l’endroit dit la Roquette, avec douze religieuses qui embrassèrent la règle des Capucines. Le 9 août 1606, elles prirent possession de leur couvent de la rue Saint-Honoré. La règle de cette communauté était d’une rigueur excessive : les religieuses marchaient toujours nu-pieds, ne mangeaient jamais de viande, etc. ; aux processions publiques elles portaient une couronne d’épines sur la tête. — Cependant, Louis XIV avait