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vergit eò ducendum. On parviendra à fixer l’humeur au-dehors, & à faire suppurer les tumeurs inflammatoires, par l’application réitérée des cataplasmes maturatifs faits de levain, de pulpe d’oignons de lys, & de mie de pain, ou d’onguent basilicum. Mais la tumeur paroît-elle avoir un caractère bien évident de malignité ? Paroît-elle participer de la nature du bubon ou du charbon ? il faudra alors se conduire suivant la méthode indiquée dans ces articles. (Voyez Bubon, Charbon)

Lorsque la matière fébrile se porte au poumon, au gosier, aux intestins, on doit traiter la maladie comme une péripneumonie, une esquinancie, une dyssenterie. &c. (Voyez tous ces mots)

Le septième jour passé, on peut donner à l’animal pour toute nourriture un peu de son humecté avec de l’eau miellée, & beaucoup d’eau blanchie avec la farine d’orge ou de froment, & l’on doit terminer la cure par un purgatif, afin d’achever d’entraîner en-dehors un reste d’humeur, qui pourroit avoir resté dans le sang.

Voici la formule de ce purgatif. Prenez feuilles de séné une once, versez dessus environ une livre d’eau bouillante, laissez infuser quatre heures, coulez avec expression, & ajoutez à la colature aloès succotrin une once, camphre trois drachmes, & donnez à jeun à l’animal avec la corne.

Section VIII.

De la Fièvre pestilentielle.

On appelle ainsi, toute fièvre aiguë, subite, accompagnée de symptômes graves & très-dangereux, très-contagieuse, & qui se répand sur plusieurs sujets en très-peu de temps. Quant aux signes, aux causes, & au traitement de cette terrible maladie, voyez Peste. Quant aux fièvres érysipélateuse & exantématique, (voyez Erysipèle & Exantème)

Section IX.

De la Fièvre lente.

Jusqu’à présent, nous n’avons observé aucune espèce de fièvre lente essentielle dans les animaux. Ce genre de fièvre est ordinairement le symptôme d’une maladie chronique, comme, par exemple, de la morve, de la pulmonie, des suppurations internes, du farcin, des obstructions du foie, de l’hydropisie, &c. (Voy. tous ces mots) On doit bien sentir, qu’on ne peut guérir ce genre de fièvre, qu’en combattant la maladie principale qui en est la cause. M. T.


FIGUE, FIGUIER, FIGUERIE. Le premier mot indique le fruit, le second l’arbre qui le porte, le troisième l’emplacement où l’on le cultive. M. Tournefort le place dans la quatrième section de la dix-neuvième classe, qui comprend les arbres à fleurs à chaton, les mâles séparées des femelles, & dont les fruits sont des baies molles ; il l’appelle ficus, ainsi que M. von-Linné qui le classe dans la polygamie polyœcie.


CHAPITRE PREMIER.

Caractère du Genre.


Fleurs à chatons, mâles & femelles, renfermées en très-grand