Page:Lazare - Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments, 1844.djvu/642

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


6 m. 50 c. ; 26, 28, ret. 6 m. 80 c. à 9 m. 30 c. — Conduite d’eau entre la rue Béthisy et la borne-fontaine. — Éclairage au gaz (compe Anglaise).

Tiron (rue).

Commence à la rue Saint-Antoine, nos 47 et 51 ; finit à la rue du Roi-de-Sicile, nos 35 et 37. Le dernier impair est 7 ; le dernier pair, 8. Sa longueur est de 77 m.7e arrondissement, quartier du Marché-Saint-Jean.

Elle était bordée de constructions en 1250. Dès 1270, elle portait le nom de rue Tiron, qu’elle tenait d’une maison appartenant à l’abbé de Tiron. Cette propriété renfermait une prison qui figura dans l’histoire du massacre du 12 juin 1418. Plus de soixante Armagnacs y furent égorgés par les Bourguignons. À la tête des assassins se trouvaient les bouchers Goys, Saint-Yon et Caboche, dont les familles étaient renommées dans les annales de la Boucherie de Paris. — Une décision ministérielle du 8 prairial an VII, signée François de Neufchâteau, fixa la largeur de cette voie publique à 7 m. Cette largeur a été portée à 10 m., en vertu d’une ordonnance royale du 16 août 1836. Propriété no 1, retranch. réduit 3 m. 50 c. ; 3, ret. réduit 2 m. 20 c. ; 5, ret. réduit 2 m. ; 7, ret. réduit 4 m. ; 2, redress. ; 4, ret. réduit 3 m. 20 c. ; 6, alignée ; 8, ret. réduit 3 m. ; encoignure de la rue du Roi-de-Sicile, ret. réduit 1 m. 70 c. — Conduite d’eau. — Éclairage au gaz (compe Parisienne).

Tison (rue Jean-).

Commence à la rue des Fossés-Saint-Germain-l’Auxerrois, nos 38 et 40 ; finit à la rue Bailleul, nos 11 et 13. Le dernier impair est 19 ; le dernier pair, 12. Sa longueur est de 110 m.4e arrondissement, quartier Saint-Honoré.

Cette rue doit son nom à un des membres de la famille Tison, déjà connue à la fin du XIIe siècle ; Guillot appelle cette voie publique Jehan-Tison. — Une décision ministérielle du 23 ventôse an IX, signée Chaptal, a fixé la largeur de cette rue à 6 m. Les maisons nos 7, 9, 17 et 19, sont alignées ; celles nos 11, 13 et 15, ne sont assujetties qu’à un léger redressement. — Éclairage au gaz (compe Anglaise).

Tivoli (passage de).

Commence à la rue Saint-Lazare, no 110 ; finit à la rue de Londres, no 37. Le dernier impair est 27 ; le dernier pair, 26. — 1er arrondissement, quartier du Roule.

Ce passage, bâti vers 1826 par plusieurs entrepreneurs, porta d’abord le nom de passage de Navarin. Lors de la faillite des constructeurs, cette dénomination fut remplacée par celle de passage Mandrin. En 1828, les nouveaux acquéreurs lui donnèrent le nom de Tivoli, en raison de sa proximité de cet établissement public.

Tivoli (rue de).

Commence à la rue de Clichy, nos 21 et 23 ; finit aux rues de Londres, no 38, et d’Amsterdam, no 2. Le dernier impair est 27 ; le dernier pair, 26. Sa longueur est de 211 m.1er arrondissement, quartier du Roule.

Cette rue a été percée en 1826 sur les terrains appartenant à MM. Jonas Hagerman et Sylvain Mignon. L’ordonnance royale qui autorisa l’ouverture de cette rue est à la date du 2 février 1826. Cette voie publique a 12 m. de largeur. Sa proximité du jardin de Tivoli lui a fait donner le nom qu’elle porte. (Voyez rue d’Amsterdam). — Conduite d’eau. — Éclairage au gaz (compe Anglaise).

Tixéranderie (rue de la).

Commence aux rues Jean-Pain-Mollet, no 2, et Jean-de-l’Épine, no 22 ; finit aux rues Renaud-le-Fèvre, no 1, et du Pourtour. Le dernier impair est 85 ; le dernier pair, 92. Sa longueur est de 352 m. — De 1 à 29 et de 2 à 22, 7e arrondissement, quartier des Arcis ; de 31 à la fin, 7e arrondissement, quartier du Marché-Saint-Jean ; surplus, 9e arrondissement, quartier de l’Hôtel-de-Ville.

Cette rue était entièrement bâtie sous le règne de Louis-le-Jeune. De la rue Jean-Pain-Mollet à celle du Mouton, c’était la rue de la Vieille-Oreille ; le reste de cette voie publique, ainsi que l’indique un contrat de décembre 1263, inséré dans le Trésor des Chartres, se nommait rue de la Tixéranderie. Elle devait cette dénomination à des tisserands qui étaient venus l’habiter. Un arrêt du conseil, à la date du 25 février 1674, ordonna l’élargissement d’une partie de cette rue. — Une décision ministérielle du 13 thermidor an VI, signée François de Neufchâteau, fixa la moindre largeur de la rue de la Tixéranderie à 8 m. Cette moindre largeur a été portée à 12 m., en vertu d’une ordonnance royale du 26 décembre 1830. Les propriétés nos 7, l’encoignure gauche de la rue des Coquilles, 25, 47, et l’encoignure gauche de la rue de Lobau, sont alignées ; celles nos 9, 11, 21, 23 et 27, ne devront subir qu’un léger redressement. — Égout entre les rues des Coquilles et du Mouton. — Conduite d’eau dans toute l’étendue. — Éclairage au gaz (compe Lacarrière).

Au deuxième étage d’une propriété qui a été démolie pour l’agrandissement de l’Hôtel-de-Ville, on voyait encore en 1837 deux petites chambres qui ont reçu quelquefois la visite du grand Turenne, de madame de Sévigné, et qui sans bruit se sont ouvertes plus souvent à Villarceaux, au peintre Mignard et à Ninon de l’Enclos. C’était l’appartement du poète Scarron.

Tonnellerie (rue de la).

Commence à la rue Saint-Honoré, nos 34 et 36 ; finit aux rues Pirouette, no 1, et des Piliers-aux-Potiers-d’Étain. Le dernier impair est 109 ; le dernier pair, 44. Sa longueur est de 313 m. — De 1 à 79, 3e arrondissement, quartier Saint-Eustache ; de 81 à la fin, 5e arrondissement, quartier Montorgueil ; les numéros pairs sont du 4e arrondissement, quartier des Marchés.

C’était au XIIe siècle un chemin où l’on voyait çà et là de chétives habitations occupées par des Juifs. La rue était formée en 1202. Elle portait alors le nom de la