est dans la situation convenable pour mieux siller. Mettre un vaisseau dans son assiette. (Z)
Assiette, (Manége.) L’assiette du cavalier est la façon dont il est posé sur la selle : il y a donc une bonne & une mauvaise assiette. On dit qu’un cavalier ne perd point l’assiette, pour dire qu’il est ferme sur les étriers. L’assiette est si importante, que c’est la seule chose qui fasse bien aller un cheval. (V)
Assiette, nom que donnent les Horlogers à une petite piece de laiton qui est adaptée sur la tige d’un pignon : c’est sur cette piece qu’on rive la roue. V. Pignon, Roue, Rivure, River, &c. (T)
Assiette, en termes de Doreur, est une composition qu’on couche sur le bois pour le dorer. Elle se fait de bol d’Arménie, de sanguine, de mine de plomb, broyés ensemble avec d’autres drogues, sur lesquelles on verse de la colle de parchemin, qu’on passe au-travers d’un linge en le remuant bien avec les drogues, jusqu’à ce qu’elles soient bien détrempées.
Assiette, terme de Paveurs ; c’est le nom par lequel ces ouvriers désignent la surface qui doit être placée dans le sable. L’assiette est toûjours opposée à la surface sur laquelle on marche.
* Assiette, terme de Teinture ; c’est l’état d’une cuve préparée d’ingrédiens, & disposée à recevoir en bain les étoffes, fils, soie, laine, &c. V. Asseoir.
ASSIGNAT, s. m. terme de Jurisprudence, usité singulierement en pays de Droit écrit, est l’affectation spéciale d’un héritage à une rente, qu’on hypotheque & assied dessus. Quelquefois même le créancier pour donner plus de sûreté à l’assignat, stipule qu’il percevra lui-même les arrérages de la rente par les mains du fermier de l’héritage sur lequel elle est assignée. Voyez Affectation & Hypotheque.
L’assignat est un limitatif ou démonstratif. Dans le premier cas il ne donne qu’une action réelle : dans l’autre il la donne personnelle. Voyez Demonstratif & Limitatif.
ASSIGNATION, s. f. terme de Pratique, qui signifie un exploit par lequel une partie est appellée en justice à certain jour, heure & lieu, pour répondre aux fins de l’exploit. Voyez Adjournement, qui est à-peu-près la même chose.
Tout ajournement porte assignation, sed non vice versâ ; car l’assignation en conséquence d’une saisie, pour venir affirmer sur icelle, & l’assignation à venir déposer en qualité de témoin, n’emportent pas ajournement. L’assignation n’est censée ajournement, que quand celui qu’on assigne est obligé à satisfaire aux fins de l’exploit par une convention expresse ou tacite : en tout autre cas, l’assignation n’est point ajournement ; ce n’est qu’une sommation ou commandement fait par autorité de justice. (H)
Assignation, dans le Commerce, c’est une ordonnance, mandement ou rescription, pour faire payer une dette sur un certain fonds, dans un certain tems, par certaines personnes.
Lorsque des gens de qualité, ou autres, donnent des assignations à prendre sur leurs fermiers ou autres, à des marchands, il est à propos que ces marchands les fassent accepter par ceux sur qui elles sont données pour éviter les contestations. Quand une fois on a accepté une assignation, on se rend le débiteur de celui à qui elle a été donnée.
Comme ces sortes d’assignations peuvent être négociées par ceux à qui elles appartiennent, il est bon de remarquer qu’il ne faut point s’en charger sans faire mettre dessus, l’aval de celui qui l’a négociée ; parce qu’on le rend par-là garant du payement, & que d’ailleurs on a trois débiteurs pour un ; savoir ; celui qui a donné l’assignation en premier lieu, celui qui l’a acceptée, & celui qui y a mis son aval.
On ne peut revenir sur ce dernier, non plus que sur celui qui a donné l’assignation, sans rapporter des
diligences en bonne forme qui justifient l’impossibilité qu’on a eue de s’en faire payer par celui sur lequel elle a été donnée.
ASSIGNER, signifie donner une ordonnance, un mandement, ou une rescription à quelqu’un, pour charger quelqu’autre du payement d’une somme. (G)
ASSIMILATION, s. f. composé des mots Latins ad, & similis, semblable ; se dit de l’action par laquelle des choses sont rendues semblables, ou ce qui fait qu’une chose devient semblable à une autre. Voyez Similitude.
Assimilation, en Physique, se dit proprement d’un mouvement par lequel des corps transforment d’autres corps, qui ont une disposition convenable, en une nature semblable ou homogene à leur propre nature. Voyez Mouvement, Corps, &c.
Quelques philosophes lui donnent le nom de mouvement de multiplication ; dans l’opinion où ils sont que les corps y sont multipliés, non pas en nombre, mais en masse : ce qui s’exprime plus proprement par le mouvement d’augmentation ou d’accroissement. Voyez Accroissement.
Nous avons des exemples de cette assimilation dans la flamme qui convertit l’huile & les particules des corps qui servent à nourrir le feu, en matiere ardente & lumineuse. La même chose se fait aussi remarquer dans l’air, la fumée, & les esprits de toute espece. Voyez Flamme, Feu, &c.
On voit la même chose dans les végétaux, où la terre imbibée de sucs aqueux, étant préparée & digérée dans les vaisseaux de la plante, devient d’une nature végétale, & en fait accroître le bois, les feuilles, le fruit, &c. Voyez Végétal, Végétation, Séve, Bois, Fruit, &c.
Ainsi dans les corps animaux, nous voyons que les alimens deviennent semblables ou se transforment en substance animale par la digestion, la chylification, & les autres opérations nécessaires à la nutrition. Voyez Aliment, Digestion, Chylification, Nutrition, Animal, &c. (L)
* ASSIMSHIRE ou SKIRASSIN, province de l’Ecosse septentrionale ; ou plus proprement partie de la province de Ross, le long de la mer, où sont les Hébrides.
* ASSINIBOULS (lac d’), lac du Canada dans l’Amérique septentrionale : on dit qu’il se décharge dans la baie d’Hudson.
* ASSINIE, royaume de la Zone-torride, sur la côte d’Or.
ASSINOYS ou CONIS, s. m. pl. sauvages qui habitent entre le Mexique & la Louisiane, vers le 32e degré de latitude septentrionale.
ASSIS, adj. se dit, en Manége, du cheval & du cavalier. Celui-ci est bien ou mal assis dans la selle ; & le cheval est bien assis sur les hanches, lorsque dans ses airs au manége, & même au galop ordinaire, sa croupe est plus basse que les épaules.
Assis, en termes de Blason, se dit de tous les animaux domestiques qui sont sur leur cul, comme les chiens, les chats, écureuils, & autres.
Brachet à Orléans, de gueules au chien braqué, assis d’argent. (V)
ASSISE, terme de Droit, formé du Latin assideo, s’asseoir auprès ; c’est une séance de juges assemblés pour entendre & juger des causes. Voyez Juge ou Justice, &c.
Assise se prenoit anciennement pour une séance extraordinaire que des juges supérieurs tenoient dans des siéges inférieurs & dépendans de leur jurisdiction, pour voir si les officiers subalternes s’acquitoient de leur devoir, pour recevoir les plaintes qu’on faisoit contre eux, & pour prendre connoissance des appels que l’on faisoit de ces jurisdictions subalternes. Voyez Appel, &c. En ce sens assise ne se dit qu’au plurier :