Histoire de dix ans/Table des matières

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Pagnerre (Vol 1p. i).


RÉVOLUTION FRANÇAISE.


HISTOIRE DE DIX ANS.


1830 — 1840


I.


Tome 1.


TABLE DES MATIÈRES.


Séparateur


Introduction 
 Page 1
Première partie. — Ce qui a entraîné la chute de Napoléon. Contradictions de sa politique. Homme d’épée, il mécontente la bourgeoisie, ardente à la paix. — Ressources militaires de Paris en 1814 ; — possibilité de le défendre. — Paris n’est pas pris, il est livré ; pourquoi ; par qui. — Sérénité de Napoléon en apprenant le soulèvement de la France industrielle contre lui. — Trouble des vainqueurs ; mélancolie d’Alexandre au sein de son triomphe. — Détails nouveaux sur l’entrée des alliés dans Paris. — Les Bourbons ramenés par M. de Vitrolles. Rôle subalterne et bas joué par M. de Talleyrand dans cette circonstance. — Il commence par vouloir la régence de Marie-Louise ; comment il passe aux Bourbons. — Scène d’écoliers en vacance sur la place Louis XV. Quelle est la part du hasard dans les révolutions. Fatalité philosophique et historique de la chute de l’empire. — Napoléon à Fontainebleau. — La vérité sur la défection imputée au duc de Raguse. Scène du pont d’Essonne. Le mouvement sur Versailles ordonné contrairement aux injonctions de Marmont. Il assume la responsabilité de la trahison pour en recueillir les bénéfices. Napoléon abandonné par ses généraux ; pourquoi. — Son attitude au milieu des débris de sa fortune. — Drame nocturne. — Premières fautes de Louis XVIII. — Aventure du 20 mars. — La bourgeoisie, un moment stupéfaite, se remet à l’œuvre, s’impose à Napoléon d’abord, le renverse ensuite. — Mot profond du duc de Wellington sur le drapeau tricolore et sur Fouché. — Le nom du duc d’Orléans jeté dans le congrès de Vienne. — Nécessité, pour Louis XVIII, d’associer à son destin le régicide Fouché. — Scandale de la seconde entrée des alliés. Par quelles hontes s’ouvre en France l’ère des intérêts matériels. — Singularité des résultats financiers produits par l’invasion.
Deuxième partie.. — Les Bourbons convenaient à la bourgeoisie. — Monarchie en sous-ordre ; sa nécessité eu égard aux intérêts dominants. — Mais la restauration devait fatalement périr par la lutte du principe monarchique et du principe électif. — Puissance du principe électif prouvée par la chute du ministère de Talleyrand. — Véritables causes de l’élévation de M. Decazes. — Violentes attaques dirigées contre la royauté par la chambre royaliste de 1815. — La révolution de 1830 contenue en germe dans l’ordonnance du 5 septembre. — Royalistes et libéraux ; mensonge de ces dénominations. La lutte s’engage entre le parti féodal et le parti bourgeois. Le pouvoir parlementaire et le pouvoir royal : armes dont les deux partis se servent alternativement pour se combattre. Explication, par cet aperçu, de tous les mouvements politiques de la restauration. — Le ministère bourgeois de M. Dessolles renversé par les même causes que le ministère féodal de M. de Richelieu. — Ministère Decazes. Ce n’est pas en réalité l’assassinat du duc de Berri qui le renverse. — Histoire détaillée de la charbonnerie. Conspirations de Béfort, de Saumur, de La Rochelle. — Rôle des meneurs du parti bourgeois dans la charbonnerie. — Influence de la charbonnerie sur le caractère de la lutte engagée entre le principe monarchique et le principe électif. — L’expédition d’Espagne n’est qu’une victoire de la chambre sur la royauté. — Louis XVIII mourant dans son fauteuil. Aspect de son règne. — Charles X plus gentilhomme que roi. — Accord momentané du principe monarchique et du principe électif. — La congrégation et les Jésuites, appuis nécessaires du trône. Les funérailles du général Foy, contre-partie des pompes du sacre. — Progrès des mœurs bourgeoises dans la société ; l’industrialisme dans la noblesse. — Le ministère Villèle meurt, comme les précédents, par la lutte des deux principes. — Derniers épisodes de cette lutte trouble de la rue Saint-Denis ; dissolution de la garde nationale. — Le 2 mars 1830. — La restauration jugée dans son ensemble. — Philosophie des révolutions.


Chapitre Ier 
 147
Ministère Polignac. — Politique extérieure de la Restauration à cette époque. — La Russie à Constantinople, et la France sur le Rhin. — Origine de l’expédition d’Alger. — Propositions faites au nom de Méhémet-Ali. — Situation intérieure de la monarchie. — Adresse des 221. — Prorogation des chambres. — Portrait de Charles X. — Menaces de l’Angleterre. — Attitude du cabinet des Tuileries. — Tentative de lord Stuard de Rothsay auprès de MM. de Polignac et d’Haussez. — Préparatifs de l’expédition d’Alger : difficultés suscitées par la bourgeoisie ; vive opposition des amiraux. — Brevet de l’amiral Roussin déchiré ; hésitations de l’amiral Duperré. — Départ de la flotte ; intrigues de l’Angleterre. — Dissolution de la chambre des députés. — Agitations. — Caractère de l’opposition libérale : le roi et la loi. — Charles X chez le duc d’Orléans. — Effet produit par la conquête d’Alger. — Le ministre de la marine veut traduire l’amiral Duperré devant un conseil de guerre. — Vues de la Restauration sur Alger. — Allures démagogiques de la royauté attaques dirigées par des libéraux contre le peuple. — Situation de la bourgeoisie : elle redoute une révolution. — Dispositions de ses chefs. Portrait de M. Laffite. — Indifférence politique du peuple. — Division des royalistes en deux partis les hommes de l’Empire et les émigrés. — Influence du clergé. — Charles X se décide à un coup d’état. — Appréhensions du corps diplomatique. — Les hommes de bourse et M. de Talleyrand. — Discussion secrète des ordonnances : opinions des divers ministres. — Confidence à Casimir Périer. — Signature des ordonnances.


Chapitre II 
 189
26 juillet. — Publication des ordonnances. — Le peuple s’en préoccupe peu. — Stupeur de la bourgeoisie. — Consultation d’avocats. — Sensation produite à la bourse par les ordonnances ; douleur des joueurs à la hausse. — Agitation à l’Institut ; désespoir de Marmont. — Conciliabule tenu par les journalistes : ils protestent au nom de la loi. — Incertitude et frayeur des députés ; attitude de Casimir Périer ; son portrait. — L’esprit de résistance s’étend ; l’autorité judiciaire engagée dans la lutte. — La bourgeoisie poussée peu-à-peu à l’insurrection par les plus audacieux ou les plus compromis. — Ébranlement communiqué au peuple.


Chapitre III 
 201
27 juillet. — La bourgeoisie soulève le peuple. — La révolution commence par les ouvriers imprimeurs renvoyés de leurs ateliers. — Causes réelles de la colère du peuple. — Confiance du premier ministre. — Joie des royalistes exagérés. — Exemple de résistance légale. Nouvelle réunion de députés : vains discours ; des jeunes gens chargés par des gendarmes, sous les fenêtres de M. Casimir Périer. — Bourgeois et prolétaires confondus dans l’émeute ; surprise, hésitation des soldats. — Le Palais-Royal, point de départ de l’insurrection, comme en 89. — Les élèves de l’École polytechnique se préparent au combat. — Un drapeau tricolore déployé. — Aspect sinistre de la ville de Paris dans la soirée du 27. — Les meneurs de la bourgeoisie s’étonnent et s’effraient de l’importance du mouvement imprimé par eux-mêmes. — Réunion d’électeurs. — Les bonapartistes concertent. — Parmi les hommes de la bourgeoisie, plusieurs ne songent qu’à faire capituler Charles X ; et de ce nombre, Casimir Périer ; ovation que lui font des hommes du peuple qui le croient révolutionnaire. — Élèves de l’École polytechnique allant frapper à la porte de M. Laffitte. — Distribution de cartouches à Saint-Denis ; le 6e régiment de la garde marche sur la capitale.


Chapitre IV 
 215
28 juillet. — L’insurrection devenue populaire par le déploiement du drapeau tricolore. — On donne au peuple un cri de guerre qui n’est pas le sien. — Des gardes nationaux s’arment pour le maintien de l’ordre. — Députation envoyée par l’École polytechnique à Lafayette. — Dictature militaire confiée au duc de Raguse ; son plan de défense. — Frayeurs de la haute bourgeoisie, elle ne croit pas au succès. Combats sur la place de Grève ; héroïsme des combattants. — Barricades. — Physionomie particulière de l’insurrection dans les quartiers riches. — Passage des troupes sur les boulevards ; engagements partiels. — Les hommes du peuple qui crient vive la Charte se battent ; ceux qui crient du travail ou du pain ne se battent pas. — Combats dans la rue Saint-Antoine. — Paris devenu un vaste champ de bataille. Scènes diverses ; magnanimité du peuple ; hésitation des soldats ; intrépidité des enfants et des femmes. — Caractère merveilleux de cette lutte. — Combats dans la rue Saint-Denis. — Les députés se rassemblent ; vains discours ; protestation froide et timide ; députés chargés d’entrer en négociation avec le duc de Raguse. — Démarche de M. Arago auprès du duc de Raguse ; étranges incidents. — Cinq députés se présentent au duc de Raguse ; inutiles tentatives. — Fanatisme du prince de Polignac. — Lettres et messager envoyés à Saint-Cloud. — Confusion universelle à Paris. — Nouvelle réunion de députés ; vains discours. — Confiance extrême de Charles X ; attitude des courtisans. — Le général Vincent propose de conduire le duc de Bordeaux à Paris ; la duchesse de Berri approuve ce projet ; le secret en est éventé. — Nouvelle réunion de députés, aussi stérile que les précédentes. — Apparition de Lafayette ; son entourage. — Occasion offerte à l’audace des hommes nouveaux. — Les troupes, à minuit, évacuent l’Hôtel-de-Ville.


Chapitre V 
 259
29 juillet. — Préparatifs de combat. — Abattement des troupes. — Le général Dubourg à l’Hôtel-de-Ville. — Dépêche de l’ambassadeur de Suéde saisie ; dispositions du corps diplomatique. — Terreurs des dignitaires du royaume : ils désirent une transaction ; départ de MM. de Semouville et d’Argout pour Saint-Cloud. — Le général Vincent à Versailles. — Entrevue de Charles X et de M. de Sémonville. — Combats dans Paris ; prise de la caserne de Babylone. — Invasion du Louvre et des Tuileries ; retraite des troupes ; frayeur de M. de Talleyrand. — Le peuple dans le palais des rois ; son désintéressement ; philosophie de ce désintéressement. — Combat dans la rue de Rohan ; scènes de vengeance ; scènes de générosité. — Tentatives pour tromper le peuple. — Défection de deux régiments. — Panique à l’hôtel Laffitte. — Après la bataille, scènes de fraternité ; combien elles durent ; pourquoi on exalte les vertus du peuple. — Les voleurs fusillés sur place : philosophie de ces exécutions. — Aspect de l’hôtel Laffitte ; un complot dans une révolution. — Paris gouverné par un pouvoir imaginaire. — Côté bouffon de ces prodigieux événements. — Commission municipale. — Lafayette à l’Hôtel-de-Ville. Promenade du général Gérard. — Prévoyance du duc de Choiseul. — Courage mêlé de cruauté. — Les troupes en retraite rencontrée, par le dauphin ; insensibilité de ce prince. — Arrivée des troupes à Saint-Cloud. — Le duc de Mortemart nommé ministre à Saint Cloud. — Négociations entre le gouvernement de l’Hôtel-de-Ville et les messagers de Charles X. — La signature de Casimir Périer toute puissante. — Démarche de M. d’Argout auprès de M. Laffitte. — Paroles remarquables du général Pajol. — La famille royale à Saint-Cloud. — Générosité de Charles X à l’égard du duc d’Orléans. — Partie de whist. — Étranges scènes qui précèdent la révocation des ordonnances. — M. de Mortemart arrive à Paris. — Nuit du 29.


Chapitre VI 
 321
30 juillet. — Discussion sur le choix d’un roi. — Influence de M. Laffitte. — Rôle du poète Béranger dans la révolution. — Démarche puérile de MM. Thiers et Mignet. — Obstacles à la candidature du duc d’Orléans. — Le duc de Chartres court risque d’être fusillé. — Lutte entre les républicains et les Orléanistes. — Lettre singulière écrite du château de Neuilly. — MM. Thiers et Scheffer à Neuilly. — Noble attitude de la duchesse d’Orléans. — Les offres de M. Thiers acceptées par Mme Adélaïde. — Irrésolution du duc d’Orléans. — Les députes réunis au Palais-Bourbon. — M. de Châteaubriand et les pairs de France. — Déclaration de la chambre. — Réunion républicaine chez Lointier. — Députation envoyée par cette réunion à l’Hôtel-de-Ville. — Étourdissement de Lafayette. — M. de Sussy à l’Hôtel-de-Ville. — Programme des plus hardis révolutionnaires de cette époque. — Ce qui alors pouvait être osé. — Le parti bonapartiste. — Anarchie à Saint-Cloud. — Plan de guerre civile proposé à Charles X. — Le duc de Raguse insulté par le dauphin. — Le triomphe du parti orléaniste compromis par l’absence et les hésitations du duc d’Orléans. — Remarquable exemple de bassesse. — Le duc d’Orléans entre furtivement dans Paris. — Entrevue nocturne du prince avec M. de Mortemart. — Terreur de ta duchesse de Berri à Saint-Cloud : fuite de la famille royale. — Tristesse des soldats.


Chapitre VII 
 363
31 juillet. — La lieutenance générale du royaume offerte au duc d’Orléans ; ses hésitations. — Conseil demandé secrètement à M. de Talleyrand. — Déclaration du duc d’Orléans. — Proclamation de la chambre des députés. — Grande agitation à l’Hôtel-de-Ville. — Menées pour isoler et circonvenir Lafayette. — Républicanisme du duc d’Orléans. — Les députés se rendent au Palais-Royal. — Visite du duc d’Orléans à l’Hôtel-de-Ville. — Aspect de la place de Grève. — Indignation des républicains. — Exclamation remarquable du général Lobau. — Réception que Lafayette fait au duc d’Orléans ; bonhomie de ce prince ; rude interpellation que lui adresse le général Dabourg. — Dernière et décisive épreuve. — Tardives appréhensions de M. Laffitte. — Portrait de Lafayette. — La France livrée sans conditions. — Joie puérile de l’abbé Grégoire. Propositions hardies de Bazar à Lafayette. — Les Orléanistes vainqueurs organisent une émeute contre les républicains. — Quelques républicains conduits chez le duc d’Orléans par M. Thiers. — Étrange dialogue. — Le prince se montre tel qu’il est.


Chapitre VIII 
 389
Ministère provisoire. — M. Laffitte y entraîne M. Dupont (de l’Eure). — Portrait de M. Guizot. — Fuite de Saint-Cloud. — Mécontentement des troupes. — La famille royale quitte Trianon ; elle arrive à Rambouillet. — Séjour de la famille royale à Rambouillet. — Charles X confie au duc d’Orléans les intérêts de son petit-fils. — Anecdote caractéristique. — Sur une lettre affectueuse du duc d’Orléans, Charles X consent à abdiquer et fait abdiquer le dauphin. — Les courtisans se pressent autour du duc d’Orléans. — La commission municipale dissoute. — Visite à l’Hôtel-Dieu. — Le général Latour-Foissac apporte au Palais-Royal l’acte d’abdication : on refuse de l’admettre auprès du duc d’Orléans. — Sensibilité de la duchesse d’Orléans. — Le duc d’Orléans repousse l’idée d’une régence ; commissaires envoyés à Charles X ; scène de famille. — Retour des commissaires ; changement dans les dispositions du duc. — Expédition de Rambouillet ; son but ; sa physionomie ; aveuglement de Lafayette. — Le Palais-Bourbon dans la journée du 3 août. — Dispositions des troupes à Rambouillet. — Le colonel Poque. — Charles X trompé quitte Rambouillet. — Charles X à Maintenon ; il donne ordre à ses troupes de faire leur soumission au lieutenant-général. — Retour de Rambouillet.


Chapitre IX 
 437
Le duc d’Orléans ménage soigneusement la chambre. — Ses prédilections. — Intrigues. — Deux partis dans la bourgeoisie. — Les Orléanistes abusent de leur victoire. — Aveuglement de Lafayette. — Complot avorté. — Les droits de la chambre mis en question. — Prudence du lieutenant-général ; bassesse des courtisans. — Projet de M. Bérard. — Les places envahies ; nuée de solliciteurs ; défections. — La révolution s’étend par toute la France. — Détails sur le mouvement révolutionnaire de Lyon. — Séance du 6 août. — Cris tumultueux. — Constitution refaite en quelques heures. — Entrevue de MM. Arago et Chateaubriand ; discours de ce dernier à la chambre des pairs. — Rôle subalterne de la Pairie. — Séance du 9 août. — Détresse des ouvriers. — On ne fait rien pour l’adoucir. — Protection accordée aux hommes de Bourse.


Chapitre X 
 485
Fuite de Charles X et de sa famille ; départ.


Documents historiques 
 495
Rapport de M. de Chantelauze. — Ordonnance du 25 juillet. — Protestation des journalistes.


Tome 2.
DEPUIS LE MOIS DE JUILLET 1830 JUSQU’À LA FIN DU MOIS D’OCTOBRE 1831.


Chapitre Ier 
 page 1
Tableau de la situation générale de l’Europe en 1830.


Chapitre II. 
 33
Avènement de la bourgeoisie. — Misère et mécontentement du peuple. — Vains témoignages d’allégresse et d’orgueil. — popularité du nouveau roi. Le prince de Condé à Saint-Leu. — Lettres inédites du duc d’Orléans. — Testament en faveur du duc d’Aumale. — Histoire de la mort mystérieuse du prince de Condé. — Sensation profonde que cette nouvelle produit sur le peuple.


Chapitre III. 
 73
Politique extérieure. — Lettre de Louis-Philippe à l’empereur Nicolas. — Dispositions des divers cabinets de l’Europe. — Joie des Anglais. — Le roi d’Espagne ne reconnaît pas Louis-Philippe ; mot de Louis-Philippe sur Ferdinand VII ; moyens employés pour amener la reconnaissance du cabinet de Madrid ; les réfugiés Espagnols poussés sur les Pyrénées, abandonnés ensuite. — Le gouvernement des clubs. — Émeutes à Bruxelles. — Dispositions de la bourgeoisie belge. — Le prince d’Orange à Bruxelles ; son portrait. — Vues du Palais-Royal sur la Belgique. — Politique de marchands. — Nomination irrégulière de M. de Talleyrand à l’ambassade de Londres ; son portrait ; funestes effets de son influence ; son incapacité. — Réponse de Nicolas à Louis-Philippe. — Révolution en Belgique. — La Belgique intéressée à se réunir à la France ; efforts du Palais-Royal pour empêcher ce résultat ; deux partis à Bruxelles les patriotes et les orangistes. — Bombardement d’Anvers. — Exclusion des Nassau. — Scènes d’enthousiasme à Paris. — Bataillon envoyé en Belgique par la société des Amis du Peuple.


Chapitre IV. 
 115
MM. de Polignac, de Peyronnet, de Guernon-Ranville et Chanlelanze, au donjon de Vincennes. — On nomme des commissaires pour les interroger. — Singulières dissidences. — Vues de M. Mangnin son portrait. — Interrogatoire des ex-ministres leur attitude ; singulière assurance du prince de Polignac. — On prépare tout pour sauver les accusés. — Le roi laisse éclater son horreur pour la peine de mort. — Débats parlementaires sur l’abolition de cette peine. — Indignation croissante du peuple ; émeute de Vincennes. — Mot du roi sur Pélion. — Violentes déclamations et perfides manœuvres. Proclamation de M. Odilon-Barrot ; on veut l’exclure des affaires : scène étrange entre le roi et M. Dupont (de l’Eure). — Les doctrinaires sortent du conseil. — Pourquoi. — Nouveau ministère M. Laffitte président du conseil ; son système peu différent de celui des doctrinaires ; définition des doctrinaires. — Résultats désastreux de deux mois de règne. — Parti qu’on cherche à tirer du procès des ex-ministres.


Chapitre V. 
 145
Politique extérieure de la France ; son principe. — Nouveau Congrès de Vienne. — M. Gendebien à Paris. — Interpellations de M. Manguin aux ministres ; discours de M. Bignon ; émotion qu’il produit. — Congrès belge ; sa physionomie ; indépendance de la Belgique proclamée. — Protocole du 20 novembre ; protestation de M. Falk ; protestation du roi Guillaume. — Question du Luxembourg ; rôle de M. de Talleyrand à Londres. — M. Laffitte éprouve de l’éloignement pour le roi ; à quelle occasion ; lettre singulière. — communication ministérielle aux chambres ; détails caractéristiques. — Le principe de non-intervention proclamé solennellement par le président du conseil ; sensation en Europe. — Conjuration en Pologne ; Wysocki, Zaliwski, et leurs compagnons ; son portrait ; sa sécurité. — Nuit du 29 novembre à Varsovie. — Chlopicki au pouvoir ; sa profonde incapacité. — Fuite de Constantin. — Enthousiasme des Polonais ; les clubs. — Frayeurs de Chlopicki ; sa violence dans la faiblesse ; il s’empare de la dictature. — Royauté future de Czartoryski. — Les doctrinaires de Varsovie. — Lubecki part pour Saint-Pétersbourg. — Ce que la France pouvait pour la Pologne, et ses sympathies. — Entrevue étrange entre M. Biernacki et le consul de France à Varsovie, M. Durand. — La Pologne abandonnée.


Chapitre VI. 
 179
La cour des pairs constituée en cour de justice. — Essai d’omnipotence judiciaire. — Vote Impie. — Les ministres sont amenés à Paris ; attitude calme du peuple ; précautions injurieuses. — Mort de Benjamin Constant ; ses funérailles ; son extrême misère dans les derniers jours de sa vie son portrait. — Interrogatoire des ex-ministres devant la cour des pairs ; leur attitude ; dépositions formidables. — Scène émouvante jouée par M. de Sémonville. — Réquisitoire. — Incident curieux. — Discours touchant de M. de Martignac. — M. de Peyronnet devant ses juges. — Triomphe oratoire de M. Sauzet. — Indignation dans le peuple. — Audience du 20 décembre ; M. Crémieux s’évanouit ; terreur dans l’assemblée ; le Luxembourg assiégé par la multitude ; émoi à la chambre des députés. — Éléments pour une révolution : bonapartistes, légitimistes, républicains. — Artillerie de la garde nationale manœuvres pour la diviser. — Dispositions et aspect de la cour. — Étranges défiance du château ; le préfet de police suspect. — Proclamation menaçante de M. Odilon-Barrot, préfet de la Seine. — Mission de M. Madier de Montjan. — Le peuple soulevé ; les accusés précipitamment ramenés à Vincennes ; frayeurs des juges ; arrêt. — Nuit du 21 décembre dans la cour du Louvre. — Agitation du lendemain ; promenade d’étudiants ; Lafayette apaise la foule ; il compromet sa popularité. — Destitution de Lafayette ; Dupont (de l’Eure) se retire des affaires. — La révolution est close.


Chapitre VII. 
 237
Belgique : candidatures du duc de Nemours et du duc de Leuchtemberg. — Démenti donné à M. Sébastiani dans le congrès belge. — La Belgique protestant contre la politique de la France ; enthousiasme des Belges pour le duc de Leuchtemberg. — M. Bresson et lord Pomsouby à Bruxelles. — Envoi de M. de Lœvestine en Belgique ; il promet l’acceptation de la couronne pour le duc de Nemours, et engage sa parole d’honneur. — Le duc de Nemours élu par le Congrès et la candidature du duc de Leuchtemberg écartée. — Le roi des français refuse la couronne offerte à ton fils. — Joie des Anglais, situation critique de l’Angleterre à cette époque. — La Belgique à jamais irritée. — Pologne : manifeste polonais. — M. de Mortemart nommé ambassadeur à Saint-Pétersbourg ; étranges circonstances de cette nomination ; lettres curieuses et inédites de MM. Nesselrode et Pozzo-di-Borgo. — Chlopicki dépose la dictature à Varsovie ; Radzivill nommé généralissime de l’armée polonaise ; la diète prononce la déchéance de la maison de Romanoff ; sensation produite en France par ces nouvelles. — Accablement de l’empereur Nicolas ; il craint la guerre ; il craint son frère. — Entrée de Diébitsch en Pologne. Bataille de Grocbow.


Chapitre VIII. 
 265
Définition du système politique de la France. — Budget de 1831. — Situation intellectuelle et morale de la société : Saint-Simouiens ; républicains-démocrates ; église française. M. de Lamennais ; son caractère ; ses doctrines ; procès de l’Avenir. — Travaux législatifs : loi sur le jury ; loi municipale ; conditions du pouvoir mal comprises. — Agitations. — Le parti légitimiste renaît à l’orgueil. — Service funèbre à Saint-Germain-l’Anxerrois ; l’église envahie ; inertie singulière du pouvoir ; ses véritables causes ; mot du roi. — Pillage de l’archevêché ; système de laissez-faire ; profonds calculs. — La cathédrale sauvée. — Aspect de Paris dans les saturnales du mardi-gras. — Scènes législatives. — La Bourse complice de l’émeute ; ordre d’arrestation lancé centre M. Ouvrard. — Fleurs de lys effacées ; croix abattues. — Le roi sacrifie ses armoiries. — Troubles dans Paris. — Portrait de M. Dupin. — Loi électorale ; ses vices. — Loi sur la garde nationale. — Révolution d’Italie ; son importance ; son caractère. — La fils aîné du roi confident des conspirateurs italiens. — Le duc de Modène complice douteux de Menotti. — Nuit du 3 février à Modène. — L’insurrection se propage dans toute l’Italie. — Rome menacée ; une lettre du Palais-Royal ; on abandonne les insurgés après les avoir encouragés. — Retraite de M. Laffitte ; causes réelles de cette retraite. — Jugement sur le ministère de M. Laffitte.


Chapitre IX. 
 327
Seconde phase da gouvernement de la bourgeoisie. — Casimir Périer premier ministre ; son ascendant sur la chambre ; ses rapports avec le roi, son programme. — Séance du 18 mars. — L’Italie abandonnée ; les réfugiés italiens persécutes à Lyon et à Marseille. — Les Autrichiens envahissent l’Italie. — Piège tendu au gouvernement de Bologne ; il fait désarmer les Modenais. — Mission confiée à M. Hubert ; M. Hubert à Paris. — Les Autrichiens à Bologne. — Convention d’Ancône. — Vengeances et perfidie du Vatican. — Comment le gouvernement français est jugé en Italie. — Rappel du général Guilleminot ; véritables motifs de ce rappel. — Violences de Casimir Périer. — Histoires des sociétés populaires ; Société des Amis du Peuple. — Progrès du parti républicain ; son but sa physionomie ; son premier procès. — Décoration de juillet ; troubles. — Éloignement de Casimir Périer pour le roi. — Le roi s’absente de la capitale ; son passage à Metz. — Menaces adressées au maréchal Soult par Casimir Périer. — Dissolution de la chambre.


Chapitre X. 
 367
Chambre nouvelle. — M. Odilon-Barrot et M. Mauguin. — Préoccupations de la France : événements extérieurs. — Comment la France pouvait intervenir en Pologne. — Victoires de Dwernicki. — Skrzynecki nommé généralissime : choix funeste. Combats de Waver et de Dembewilkie ; bataille d’Iganie. — Invasion du choléra ; envoi de médecins français en Pologne. — L’Europe épouvantée. — L’Autriche viole le principe de non-intervention : Dwernicki désarmé. — Mouvements des armées russe et polonaise ; bataille d’Ostrolenka. — Arrivée d’Orloff au camp de Puitnsk ; mort subite de Diebitch. — Mort de Constantin. — Rumeurs. — La princesse de Lowicz. — Un couronnement à Moscou. — La France insultée par Don Miguei ; expédition du Tage. — L’amiral Roussin. — Histoire de la Conférence de Londres.


Chapitre XI. 
 411
Attente générale. — Discourt de la couronne. — Lutte dernière entre M. Laffitte et M. Casimir Périer. — Les assertions du discours de la couronne démenties dans le parlement anglais. — Mensonge de l’alliance anglaise : outrages à la France. — Note du 19 avril 1831 publiée ; tentation dans le public. Scène préparée à la chambre des pairs. — Anniversaire de la révolution ; fausse nouvelle répandue ; explosion du sentiment national. — Intervention d’une armée française en Belgique ; caractère de cette intervention ; sa moralité ; ses résultats. — Courageuse attitude du roi de Hollande vis-à-vis des cinq grandes Cours ; il maintient la paix à son profit en n’ayant pas peur de la guerre. — Évacuation de la Belgique par l’armée française sur l’ordre de la Conférence ; le lion de Waterloo toujours debout. — Scandales financiers, marchés fameux.


Chapitre XII. 
 447
Dispositions des diverses Puissances à l’égard de la Pologne : vues secrètes de l’Autriche. M. Walewski à Londres et M. Zaluski à Bruxelles. — Contraste entre la politique du cabinet de Saint-James et la politique du Palais-Royal. — Guerre de Pologne. — Paskewitch ; nouveau plan de campagne. Mouvements de l’armée russe ; funeste indécision de Skrzynecki ; causes de cette indécision ; dépêches de M. Sébastiani ; lettres de M. de Flahaut. — Scènes anarchiques dans Varsovie. — Triomphe de Dembinski ; on le nomme généralissime. — Nuit du 15 août. — Krukowiecki dictateur. — Nouveau généralissime, conseil de guerre ; Ramorino est envoyé sur la rive droite. — Bataille de Varsovie. — Négociations ; assaut ; capitulation de Praga. — Chute de la Pologne. — Paris se soulève. — Orages parlementaires. — Effet produit en Europe par la prise de Varsovie. — Traité des 24 articles dirigé contre la France. — Situation générale de l’Europe à la fin d’octobre 1831.


Documents historiques. 
 493
Lettre de Louis-Philippe à l’empereur de Russie. Arrêt de la cour des pairs contre les ministres de Charles X. — Note de M. de Saint-Aulaire au cardinal Bernetti.


Tome 3.
Depuis La fin du mois d’octobre 1831 jusqu’au commencement de l’année 1833
Chapitre Ier 
 page 1
Le parti légitimiste. — Causes de la faiblesse de ce parti. — M. de Chateaubriand — M. Berryer. – Complots de salons. – La Vendée ; aspect de ce pays ; ses dispositions.— Fautes de l’administration. – Les réfractaires vendéens ; germes de guerre civile. — La duchesse de Berri ; son caractère ; ses espérances ; ses projets : elle quitte l’Ecosse. — Situation des principales villes du Midi. — Divisions dans le parti royaliste. — La bourgeoisie cherche à compléter sa victoire : l’hérédité de la pairie est mise en question elle est abolie. — Anarchie universelle. — Loi sur le bannissement de la branche ainée des Bourbons. — Atteinte irréparable portée en France au principe monarchique.
Chapitre II. 
 49
Lyon. — Situation déplorable des ouvriers en soie : état de la fabrique lyonnaise. – Les ouvriers demandent un tarif ; le préfet de Lyon intervient ; débats ; fixation d’un tarif. — Colère de la majorité des fabricants. — Provocations adressées aux tisseurs. — Revue sur la place de Bellecourt ; menaces ; tout se prépare pour une insurrection. — Fatales dissidences entre le général Roguet et M. Bouvier-Dumolard ; aveuglement des autorités. — Topographie de Lyon. —Rassemblement à la Croix-Rousse. — Insurrection — Toute la ville est en feu. — M. Bouvier-Dumolard et le général Ordonneau sont faits prisonniers ; générosité des tisseurs. — Véritable caractère de la lutte. —Combats du 22 ; barricades ; incendies ; la politique prend place dans l’insurrection. — Les ouvriers partout victorieux ; les troupes se retirent par la barrière Saint-Clair. — Les chefs des ouvriers à l’Hôtel-de-Ville : ils partagent le pouvoir avec des hommes de parti. — Adroites manœuvres. — On sème la division entre les insurgés politiques et les ouvriers. — Le peuple embarrassé de sa victoire. — Pauvres veillant en armes sur les hôtels des riches. — Philosophie de

ces événements. — Arrivée du duc d’Orléans et du maréchal Soult Lyon. — Conclusion.
Chapitre III. 
 89
Tableau de la société : vices du régime industriel. — Désordre moral, anarchie dans la constitution du pouvoir. — Tentatives d’innovation. — Origine du Saint Simonisme ; son caractère ; sa physionomie ; son influence ; son histoire jusqu’à la séparation de MM. Bazard et Enfantin.
Chapitre IV. 
 141
Progrès du parti républicain ; Armand Carrel et Carmer-Pages. — Liste civile prétentions de la cour ; pamphlets de M. de Cormenin. – Procès au sujet de la mort du duc de Bourbon. — Audace de la presse républicaine persécutions ; déclaration courageuse d’Armand Carrel. — Conspiration des tours Notre-Dame. — Conspiration de la rue des Prouvaires. — Exaspération de Casimir-Périer ; ses rapports avec ie roi scène de fureur. — Expédition d’Aucône. — Esprit de l’administration sous Casimir-Périer. — Troubies de Grenobie ; l’autorité locale vaincue, débats parlementaires. — Lutte systématique entre les deux chambres. — Vote du budget. — Clôture de la session.
Chapitre V. 
 215
Le Choléra-Morbus. — Mort de Cuvier. — Mort de Casimir Périer. — Jugement sur le ministère de Casimir Périer.
Chapitre VI. 
 245
Division du parti légitimiste : Paris, Massy, Holy-Rood. – Secrètes conférences de Lucques. — Lettre de M. de Kergolay à Charles X. — Dispositions des petites Cours de l’Italie à l’égard de la duchesse de Berri. — Mésintelligence entre Massa et Holy-Rood. – M. de Blacas éloigné. — Détails de la conspiration royaliste. — Politique de l’Autriche : le prince de Metternich opposé aux projets de la duchesse de Berri. – Instructions adressées au représentant de la duchesse de Berri en Espagne. — Relations diplomatiques de cette princesse avec le cabinet de la Haye, avec celui de Saint-Pétersbourg. — Situation de la Vendée. – Constitution et ordonnances préparées à Massa. — La duchesse de Berri s’embarque secrètement. — Sa traversée sur le Carlo-Alberto. — Tentative d’insurrection à Marseille. — Voyage de la duchesse de Berri à travers la France. — Prise du Carlo-Alberto. — Mlle Lebeschti. — La duchesse de Berri en Vendée ; division intestine. — La prise d’armes ordonnée ; contre ordre ; engagements partiels ; visite a la Chaslière. — Combat du Chêne ; siège de la Penissière. — L’insurrection étouffée. La duchesse de Berri à Nantes.
Chapitre VII. 
 287
Compte rendu. – Mort du général Lamarque. — Ses funérailles. – Situation des
divers partis. — insurrection des 5 et 6 juin. — Cloître Saint-Méry. — État de siège.
Chapitre VIII. 
 343
Mort du duc de Reichstadt. — Les Saint-Simoniens à Ménilmontant ; leurs pratiques ; réhabilitation de la domesticité. — Procès du 27 août. — Importance capitale de ce procès. — Incidents. — Débats. — Dissolution de la famille saint-simonienne. — Intrigues pour la formation du ministère du 11 octobre. — Ministère du 11 octobre. — Portrait de M. Thiers. — Arrestation de la duchesse de Berri à Nantes. — Affaire du coup de pistolet. — Luttes parlementaires.
Chapitre IX. 
 419
Politique extérieure. — Question des forteresses belges ; la France humiliée par l’Angleterre. — Résistance fondée de Guillaume au traité des 24 articles. — Politique de l’Angleterre, de la Russie, de la Prusse et de l’Autriche. — Échange des ratifications ; ratifications sous réserve ; indignation des Belges. — Étrange et honteuse complication d’intrigues. — La France s’armant pour faire prévaloir un traité dirigé contre elle. — Les ministres du 11 octobre en opposition avec le roi ; mot de M. de Talleyrand. — L’armée française à la Frontière ; perfidie du cabinet de Saint-James ; mot du duc de Wellington. — Le maréchal Gérard fait un voyage à Paris ; il offre sa démission ; pourquoi ; causes secrètes de son retour au quartier-général. — Convention du 22 octobre. — Les Français entrent en Belgique. — Exclusion injurieuse dont la diplomatie frappe les Belges ; motifs de cette exclusion, tous puisés dans la haine des Puissances contre nous. — Le cabinet des Tuileries consent à l’exclusion des Belges et les menace ; malheurs qui en résultent. — Siège et prise d’Anvers. — Admirable conduite de l’armée française ; service important rendu à la France par le maréchal Gérard. — Résumé de l’histoire de la Conférence.
Documents historiques. 
 471
Arrêt rendu dans l’affaire des Prouvaires. — Pièces diplomatiques sur l’intervention des Puissances dans les affaires de la Romagne. — Compte-rendu des Députés de l’Opposition. — Condamnation solennelle de l’état de siége. — Protocoles de la conférence de Londres relativement la Hollande et à la Belgique.


Tome 4.
DEPUIS le commencement de l’année 1833 JUSQU’en mars 1836


Chapitre Ier 
 page 1
La duchesse de Berri à Blaye. — Séance du 5 janvier. — Soupçons. — Duels. — Déclaration du 22 février. – M. Bugcand remplace M. Chousserie à Blaye. —M. Deneux dans la prison. – Persécutions ; espionnage. – Le roi et M. Meniere. – Voyage secret de M. de Choulot ; il pénètre dans la prison. — Retour de M. de Choulot à Paris ; son entrevue avec le roi. — Nuit du 9 mai. Voyage de Marie-Caroline à Palerme. — Situation du parti légitimiste. – La Cour de Prague. – Politique de l’Autriche. — Entrevue de Charles X et de Marie-Caroline à Léoben.
Chapitre II. 
 65
Corruption des mœurs. – La Tribune attaque la Chambre et est appelée à la barre de l’assemblée ; plaidoiries, jugement. – La fête du 21 janvier abolie. — Travaux législatifs ; organisation départementale, instruction primaire, expropriation pour cause d’utilité publique. — Troubles dans Paris ; M. Rodde sur la place de la Bourse. Coalitions d’ouvriers. Société des Droits de l’Homme ; son manifeste ; sensation produite par cette publication. — Procès des 27. — Acquittement de MM. Charles Teste et Voyer d’Argenson.
Chapitre III. 
 129
Politique extérieure. – Question d’Orient. — Progrès alarmants de la Russie. — Situation de l’empire ottoman sous Mahmoud. – Situation de l’Égypte sons Méhémet-Ali. — Impossibitité de maintenir, soit par le Sultan, soit par le Pacha, l’intégrité de l’empire ottoman. Système qu’il aurait fallu suivre après 1830. — Fautes du gouvernement français. — La Syrie conquise par Ibrahim. — Efforts de M. de Varennes pour écarter la Russie de Constantinople. — Arrivée à Constantinople de l’amiral Roussin ; sa politique. — L’ambassadeur français à Constantinople protège
Mahmoud ; le consul français à Alexandrie favorise Méhémet-Ali. – Une escadre russe entre dans le Bosphore. — Sommation hautaine adressée à Méhémet-Ali par l’amiral Roussin. — Refus de Méhémet-Ali. — Note diplomatique. — Affaire de Smyrne. — Arrangement de Kutaya. —Ibrahim évacue l’Asie-Mineure. — Départ des Russes. — Traité d’Unkiar-Skélessi ; son véritable caractère. — Le droit de visite. — La politique française à l’égard du portugal. — Lutte de don Miguel et de don Pedro. — Mort du roi d’Espagne. — Le gouvernement français reconnaît la reine d’Espagne ; pourquoi. — Discussions dans le conseil : le maréchal Soult et le roi. — Effet produit en Espagne par la nouvelle des dispositions du cabinet des Tuileries. – Coup-d’œil général sur la politique extérieure du gouvernement français en 1833.
Chapitre IV. 
 189
Expédition de Savoie. — Association de la Jeune Italie ; ses principes ; son organisation son but. — Mazzini et Ramorino. — Rapports de Mazzini avec les républicains français ; sages appréhensions de Buonarotti ; son portrait. — Entrevue de Mazzini et de Ramorino à Genève ; plan adopté. Mouvement sur la Savoie ; comment il échoue. — Influence de cet échec sur l’attitude du gouvernement français. — Une lutte terrible se prépare entre le pouvoir et le parti républicain. — Poursuites contre M. Cabet. — Mort tragique de Dulong. — Loi contre les crieurs publics ; scènes d’horreur. – Loi contre les associations ; une grande bataille se prépare. — Affaire des 25 millions. — Démission du duc de Broglie. — Intrigues secrètes. – Remaniment ministériel. – Symptômes avant-coureurs d’une révolution.
Chapitre V. 
 239
Aspect militaire de Lyon ; progrès du parti républicain dans cette ville. — Banquet de six mille couverts préparé ; la Glaneuse défendue par M. Dupont ; voyage de M. Godefroi Cavaiguac à Lyon ; formation du Comité invisible ; la Charbonnerie désorganisée ; Société du progrès ; établissement de la Société lyonnaise des Droits de l’Homme ; son développement. – Le Mutuellisme ; lutte des mutuellistes contre les fabricants ; suspension des travaux ; la ville de Lyon consternée. — Les fabricants et le pouvoir intéressés à offrir la bataille, les ouvriers et les républicains à l’ajourner. — Situation des mntuellistes à l’égard du parti républicain. — Le comité lyonnais se sent entraîné. — M. Albert part pour Paris avec une mission secrète. — Débats violents dans l’intérieur de la Société lyonnaise des Droits de l’Homme ; le comité résiste aux exagérés et l’emporte. — M. Albert à Paris ; ses rapports avec MM. Cavaiguac et Guignard, avec M. Carnier-Pagès, avec M. Cabet ; MM. Armand Carrel et Cavaignac sur le point de partir pour Lyon ; offres de Lafayette malade ; les républicains poussent les mutuellistes à la reprise des travaux. — Loi contre les associations connue à Lyon. — Protestation des ouvriers. — Formation du Comité d’ensemble. — Tout se prépare pour une lutte terrible. — Journée du 7 avril. — Le pouvoir s’attend à une insurrection, il ne fait rien pour la prévenir. — journée du 9 avril ; occupation militaire de la ville, les sections séparée les unes des autres et cherchant en vain des armes. — Combats, incendies, assassinats. — La ville de Lyon, pleine de terreur et dévastée. — Physionomie de ces affreux événements ; leur véritable caractère. — Massacres dans le faubourg de Vaise. — Suites violentes de la guerre civile. — Massacres dans la rue Transnonain à Paris. — Les vaincus et les vainqueurs. — Préliminaires du monstrueux procès d’avril. — Conclusion.
Chapitre VI. 
 309
Situation de l’ambassade française à Saint-Pétersbourg. — Dédain de l’empereur Nicolas pour Louis-Philippe. — Le maréchal Maison ; sa franchise militaire. — Comment il fait sa position en Russie et obtient les bonnes grâces de l’empereur. — L’ambassade française à Madrid. – Portrait de M. Martinez de la Rosa ; il succède à M. Zéa Bermudez, son système. — Pourquoi il se déclare contre don Miguel. — Origine et véritable caractère du traité de la quadruple alliance. — La négociation. s’entame et se poursuit en dehors de M. de Taileyrand, qui n’en est informé qu’au dernier moment et par hasard. — Articles supplémentaires. – Erreur singulière de l’opinion sur la signification du traité de la quadruple alliance, sur sa portée, sur son auteur ; nouvelle preuve de l’infériorité diplomatique de M. de Talleyrand.
Chapitre VII. 
 323
Élections du mois de juin 1834. — Secrètes dissidences dans le Cabinet. — Lutte entre M. le maréchal Soult et M. Guizot. — Divisions dans le Conseil au sujet de M. Deeazes et du duc de Bassano. — M. Thiers abandonne le maréchal Soult. — Le roi, M.Guizot et M. Tbiers au château d’Eu ; le roi consent à la retraite du maréchal Soult et à son remplacement par le maréchal Gérard. — M. de Sémonville sacrifié au duc de Decazes. — Débats dans le Conseil sur la question de l’amnistie. — Dissidence entre M. Thiers et le maréchal Gérard. — Le Conseil se prononce contre l’amnistie ; pourquoi. — Retraite du maréchal Gérard. — Crise ministérielle ; intrigues diverses. — Combinaison projetée par M. Thiers. — Le roi la repousse, en haine de M. de Broglie. — Dissolution du Cabinet. — Scènes étranges qui en sont la suite. – Ministère des trois jours. – De quelle manière il tombe ; jugement qu’en porte le roi. — Le ministère précédent revit sous la présidence du maréchal Mortier. — Interpellations à la Chambre. – Ordre du jour motivé.
Chapitre VIII. 
 345
Essai de terrorisme monarchique. — État des prisons. — Scènes de violence. — Procès d’Armand Carret devant la Chambre des pairs.
Chapitre IX. 
 363
Le ministère du 11 octobre sourdement miné ; intrigues de Cour. — Signification de la brochure Rœderer. — Politique de M. Duvergier de Hanranne et de ses amis ; vices de cette politique. — Secrètes menées pour l'établissement du gouvernement personnel. — Embarras ministériels. — Le parti parlementaire pousse M. de Broglie à la présidence ; résistance de M. Thiers. — Reconstitution du ministère du 11 octobre sous la présidence de M. de Broglie. — Désappointement de la Cour. — Le traité des 25 millions remis sur le tapis. — Message insolent du président Jackson. — M. Serrurier est rappelé. — Dépêches ministérielles combattues, par une mission secrète. — Attitude du Congrès américain. — Débats relatifs au traité. — Il est voté par les deux Chambres.
Chapitre X. 
 383
Procès d’avril. — La Chambre des pairs constituée en Cour de justice. — Congrès républicain convoqué à Paris. — Luttes intellectuelles dans l’intérieur des prisons. — Réunions des défenseurs ; leur physionomie. — Visite à M. Pasqnier. — Droit de libre défense violé ; protestation du barreau de Paris et de la plupart des barreaux de France. — Sympathies qu’excitent les détenus. — Dissidence entre ceux de Paris et ceux de Lyon. — Entrevue à Sainte-Pélagie des deux comités de défense ; ses résultats. — Vifs débats entre la majorité des défenseurs et M. Jules Favre. — MM. Jules Favre, Michel (de Bourges) et Dupont. — Ouverture des débats devant la Cour des pairs. — Protestations des accuses ; scènes étranges. — Le jugement sur pièces proposé. — Lettre des défenseurs. — La Chambre engagée dans la lutte ; MM. de Cormeuin et Audry de Puyraveau incriminés. — Portrait de M de Cormenin. — Débats parlementaires. — M. Audry de Puyraveau livré à la Cour des pairs par la Chambre élective ; son attitude. — Division dans le camp des défenseurs ; MM. Dupent et Armand Carrel. — Procès des défenseurs ; son caractère ; incidents ; discours de MM. Trélat et Michel ( de Bourges ) condamnations. – La Cour des pairs s’abandonnant à toutes les conséquences de l’arbitraire arrêt de disjonction ; évasion des prisonniers de Sainte-Pélagie. — Continuation du procès des accusés d’avril. — Révélations poignantes. — Plaidoirie de M. Jules Favre. — Condamnation des accusés de diverses catégories. — Le parti républicain.
Chapitre XI. 
 457
Première demande d’intervention de la part de l’Espagne. — Politique extérieure de M. Thiers ; en quoi elle diffère de celle du roi. — Secrètes dissidences ; lutte entre le roi et M. Thiers. — Le roi défini par M. Thiers. — Scepticisme politique de M. Guizot. — L’Angleterre consultée au sujet de l’intervention. — Attitude de l’ambassade anglaise à Madrid. — La demande d’intervention est repoussée. — Complots à l’intérieur. — Bruits sinistres. — Attentat du 28 juillet. — Sang-froid de Louis-Philippe. — Arrestation de l’assassin ; machine infernale. — Impression produite par l’attentat. — Physionomie du Château. — Indigne arrestation d’Armand Carrel. — Exploitation de l’attentat par les ministres. — Funérailles. — Discours de l’archevêque de Paris au roi. — Lois de septembre.
Chapitre XII. 
 483
Intrigues de Cour. — Le ministère du 11 octobre sourdement miné. — On excite l’ambition de M. Thiers. — Mot de M. de Talleyrand sur M. Thiers. — Mme de Diuo et Mme de Liéven. — M. Thiers insensiblement détaché de ses collègues. — Le Cabinet divisé, au moyen de M. Humann. – Honteuses menées. — Véritable motif de la proposition relative à la réduction de la dette publique. — M, Thiers s’irrite contre M. Gnizot. — Moyens employés pour les séparer à jamais l’un de l’autre. — Propos blessants tenus par les amis de M. de Broglie. — M. Thiers, mis an défi, se décide a rompre ouvertement avec ses collègues et former un nouveau cabinet. — Gravité de cette résolution. — Le ministère du 11 octobre dissous, le gouvernement personnel est fondé. — Conclusion.
Documents historiques. 
 497
Consultation sur la santé de la duchesse de Berri. — Rapport sur la salubrité de la citadelle de Blaye. — Rapport sur la santé de la duchesse de Berri. — Procès-verbal de l’accouchement de la duchesse de Berri. — Traté d’Unkjar-Skélessi. – Traité concernant le droit de visite. — Règlement du Mutuellisme. — Traité de la Quadruple Alliance. — Arrêt de mise en accusation des accusés d’avril. — Liste des pairs qui ont vote la mise en accusation. – Liste des défenseurs choisis par les accusés d’avril. — Liste des pairs qui répondent à l’appel ; liste des pairs qui ne répondent pas. — Liste des accusés. — Lettre des défenseurs aux accusés d’avril. —Arrêt du 15 juillet 1835.


Tome 5.
DEPUIS LE COMMENCEMENT DE L’ANNÉE 1836 JUSQU’AU COMMENCEMENT DE L’ANNÉE 1840.
CHAPITRE Ier Page 1
Procès de Fieschi. Morey. Pépin. Nina Lassave. Triple exécution.
CHAPITRE II 23
Réaction de la politique du continent contre la révolution de juillet. — Causes générales de cette réaction. — Occupation de Cracovie par les Autrichiens, les Prussiens et les Russes ; caractère politique de cette mesure. — Violation des traités de Vienne par les trois grandes Puissances continentales ; silence de France et de l’Angleterre. — Intervention en Espagne demandée au Cabinet des Tuileries par celui de Saint-James. — Le roi et M. Thiers insensiblement détachés de l’alliance anglaise ; demande de lord Palmerston repoussée ; l’alliance anglaise compromise ; triomphe de la diplomatie continentale ; première phase du ministère du 22 février. — Voyage du duc d’Orléans à Berlin et à Vienne. La main d’une archiduchesse d’Autriche refusée au duc d’Orléans. — Entrevue fortuite entre ce prince et Marie-Louise.
CHAPITRE III 45
Attentat du 25 juin 1836. — Arrestation d’Alibaud ; son caractère ; son attitude devant tes juges ; son exécution. — Mort d’Armand Carrel.
CHAPITRE IV. 71
Le gouvernement français s’allie à la politique du continent. — Manœuvres de la Cour d’Autriche. — Dispositions des refugiés accueillis par la Suisse. Note menaçante adressée par le duc de Montebello au Directoire fédéral. — Indignation de la Suisse. Timidité de la Diéte ; conclusum adopté par elle. — Affaire de l’espion Conseil. — Réponse de la Diète à l’office du duc de Montebello. — La persécution

éclate contre les réfugies. — Mission contre-révolutionnaire imposée par les Puissances du nord au gouvernement français. — L’envoi de l’espion Conseil caché à M. Thiers. M. Thiers veut revenir à l’alliance anglaise ; pourquoi. — L’intervention en Espagne est remise sur le tapis. — Résistance du roi. — Situation de l’Espagne sous le ministère de M. Mendizabal. — Système de ce ministre il est sourdement combattu par M. de Rayneval ; sa chute ; avènement de M. Isturitz. — M. Thiers est appuyé dans la question d’intervention par le duc d’Orléans. Portrait du duc d’Orléans. — Événements de ta Granja. — Secrètes démarches tentées auprès de M. Guizot ; on parvient à le détacher de M. de Broglie. — M. de Talleyrand est employé contre le système de l’alliance anglaise. — M. Thiers est abandonné par M. de Montalivet. — Le ministère du 22 février dissous.
CHAPITRE V 111
Avènement du ministère Molé au 6 septembre. — Continuation de l’affaire Suisse. — Adoption par la Diète du rapport sur l’espion Conseil. — M. Molé trompé. — Note du 27 septembre 1836 adressée à la Suisse. — Indignation du peuple en Suisse ; préparatifs ; souscription ; adresse au peuple français. — Indécision et frayeur du gouvernement de Berne ; procès du Nouvelliste vaudois. — Réponse de la Diète à la note du 27 septembre. — Langage de la Gazette d’Augsbourg. — La république de Saint-Marin et Louis-Philippe. — Conclusion à tirer de la querelle du gouvernement français avec la Suisse. — Projets de Louis Bonaparte. — Caractère de ce prince. — Préparatifs de complot. — Insurrection militaire à Strasbourg ; comment elle échoue. — Louis Bonaparte fait prisonnier et conduit à Paris. — Le brigadier Bruyant à Vendôme. — Lettre de Louis Bonaparte au roi. — Louis Bonaparte exilé en Amérique. — Mort de Charles X.
CHAPITRE VI 145
Coup-d’œii général sur les affaires d’Afrique. — Mission historique de la France à Alger. — Système du maréchal Clausel. — Le général Berthezène. — Le duc de Rovigo. — Abd-el-Kader. — Système pacifique du général Desmichels ; traité du 26 février 1834 ; ses conséquences. — Le comte Drouet d’Erlon remplace le lieutenant-général Voirol. — Incertitudes du gouvernement. — Affaire de la Macta. — Le maréchal Clauzel est envoyé de nouveau en Afrique. — Expéditions de Mascara et de Tlemsen. — Influence du séjour de l’Afrique sur les Français. — Camp de la Tafna. — Victoire de la Sickak. — Le maréchal Clauzel à Paris. — Opinion du parti doctrinaire sur Alger ; opinion du roi ; vues de M. Thiers. — Première expédition de Constantine.
CHAPITRE VII 187
Elargissement des prisonniers de Ham. — Attentat. — Débats sur l’Espagne. — Procès de Strasbourg. — Lutte sourde entre M. Molé et M. Guizot. — Projet d’ostracisme. — Loi de disjonction rejetée. Tableau des souffrances publiques. — Présentation de la loi d’apanage. — Pamphlet de M. de Cormenin, — Continuation de la
lutte secrète engagée au sein du Conseil. — Origine, physionomie et influence du tiers-parti. — Dislocation du Cabinet du 6 septembre. — Efforts pour constituer un ministère de tiers-parti ; comment ils échouent. — M. Guizot vaincu ; Cabinet du 15 avril.
CHAPITRE VIII 225
Annonce du mariage du duc d’Orléans. — Discussion sur les affaires d’Afrique. — Dotation du duc d’Orléans. Débats parlementaires. — Le Cabinet du 15 avril est sauvé par M. Thiers. — Amnistie. Arrivée de la princesse Hélène ; son entrée dans Paris. — Ouverture du musée de Versailles. — Fêtes dans Paris.
CHAPITRE IX 253
Affaires d’Afrique. — Anarchie dans l’administration de la colonie. — Entrevue du général Bugeaud et d’Abd-el-Kader. — Traité de la Tafna. — Prise de Constantine.
CHAPITRE X 273
Nouvelle attitude prise par le parti démocratique. — Portrait de M. Arago. — Formation du Comité central ; sa physionomie ; résultats de son influence. — Élections. — Origine de la Coalition. — Fausse tactique de M. Guizot. — Première défaite de la Coalition. — Derniers moments de M. de Talleyrand.
CHAPITRE XI 301
Travaux législatifs dans l’année 1838 ; lois sur l’organisation départementale, sur l’état-major, sur les justices de paix, sur les aliénés. — Finances : question de la conversion des rentes. — Exposé des doctrines financières de M. Jacques Laffite : théorie de la dette perpétuelle. — Nécessité d’abolir l’amortissement. — État moral de la société. — Agiotage. — Question des chemins de fer. — Le principe d’autorité défendu par le parti démocratique, abandonné par l’État. — Rapport de M. Arago. — Comment la question est résolue.
CHAPITRE XII 343
Procès Hubert. — Couronnement de la reine d’Angleterre ; le maréchal Soult à Londres. — Condamnation du lieutenant Laity. — Louis Bonaparte forcé de quitter la Suisse. — Naissance du comte de Paris. — Évacuation d’Ancône. — La Coalition se ranime. — Fermentation générale des esprits. — Réveil du fanatisme religieux ; troubles à Reims ; mort du comte de Montlosier. — Procès de M. Gisquet contre le Messager. — Ouverture de la session de 1839. — Dernier combat de la Coalition contre le ministère. — Attaques du parti légitimiste. — M. de Genoude ; son portrait. — Traité des 24 articles imposé à la Belgique ; abandon du Limbourg et du Luxembourg. — Chute du Cabinet du 15 avril ; jugement sur le ministère Molé.
CHAPITRE XIII 393
Premiers débats entre les chefs de la Coalition : M. Guizot demande le ministère de l’intérieur ; on le lui refuse. — Cabinet de Centre Gauche essayé ; comment la combinaison avorte. — Scène devant le roi. — Piège tendu à M. Thiers. — Ambassade offerte à M. Thiers pour l’éloigner. — Nomination d’un ministère provisoire. — M. Passy président de la Chambre. — Nouvelles combinaisons vainement essayées. — Effroi de la bourgeoisie ; fermentation générale. — Insurrection du 12 mai. — Formation d’un nouveau ministère. — Barbès, Martin Bernard ; leur procès ; leur attitude devant les juges ; leur condamnation ; physionomie de la capitale.
CHAPITRE XIV 429
Question d’Orient : — Mahmoud et Méhémet-Ali en présence. — Situation respective des cinq grandes Puissances relativement à Constantinople et à Alexandrie. — Préparatifs de guerre en Syrie. — Passage de l’Euphrate. — Apparente modération du vice-roi. — Commencement de la campagne diplomatique. — Fautes commises par les ministres du 12 mai. — Bataille de Nezib. — Ibrahim arrêté par la France au pied du Taurus. — Mort du sultan Mahmoud. — Jugement sur son règne. — Débats parlementaires sur la question d’Orient. — Le Cabinet français invite tous les Cabinets a garantir en commun l’intégrité de l’empire ottoman. — Concert européen. — Manœuvres diplomatiques de l’Angleterre. — Imprudences réitérées du gouvernement français. — Défection de la flotte ottomane. — Note du 27 juillet coupant court à un arrangement direct entre la Porte et Mehemet-Ali. — La note du 27 juillet désapprouvée par la Russie. — Maladie de M. de Metternich. — Efforts de lord Palmerston contre le vice-roi mesures coercitives proposées. — L’Angleterre et la Russie se rapprochent. — M. de Brunnow à Londres. — Le ministère français se déclare pour le vice-roi. — Ligue contre la France. — M. Sebastiani représentant d’une politique occulte. — Discours de M. Thiers sur l’alliance anglaise. Dotation du duc de Nemours rejetée. — Chute du ministère du 12 mai.
CONCLUSION HISTORIQUE 493
DOCUMENTS HISTORIQUES 509
Note adressée par le Directoire à M. le duc de Montebello, ambassadeur de France près la Confédération Suisse. — Note adressée par l’ambassadeur de France à LL. EE. MM. les avoyer et conseil-d’état de la république de Berne, Directoire fédéral. — Réponse à la note de M. l’ambassadeur du roi des Français, adoptée par la Diète dans la séance du 29 août. — Note adressée par l’ambassadeur de France à MM. les avoyer et conseil-d’état de la république de Berne, Directoire fédéral. — Réponse à M. de Montebello par la Diète helvétique. — Traité de paix entre le général Desmichels et Abd-el-Kader. — Traité de la Tafna entre le lieutenant-général Bugeaud et l’émir Abd-el-Kader.